La Dame A La Licorne

La tenture de la dame à la licorne

Il s’agit d’un ensemble de six merveilleuses tapisseries du cycle dénommé « la dame à la licorne ». Elle est découverte en 1841 par Prosper Mérimée et par George Sand (grand écrivain) dans le château de Boussac. Chacune des tapisseries met en scène dans un jardin idyllique une jeune femme de la haute société accompagnée d’une suivante.

Vous pouvez admirer cet ensemble exceptionnel au Musée national du Moyen Âge où ces tapisseries sont à nouveau exposées après une restauration qui met en valeur le raffinement des couleurs et de ses motifs.

Les commanditaires de cet ensemble sont identifiables grâce à leur blason qui apparaît dans chaque tapisserie. Il s’agit de la famille Le Viste reconnue en son temps à Lyon.

Dans une maison du Moyen Âge, la tapisserie sert à protéger du froid mais aussi à décorer les murs.

A la fin du Moyen Âge, les tapisseries sont aussi un objet de prestige pour son propriétaire car leur confection est très coûteuse nécessitant un maquettiste qui dessine la maquette, un cartonnier qui réalise le carton définitif aux dimensions de la future tapisserie et un licier pour le tissage. Le fond de couleur rouge participe à l’aspect somptuaire de cet ensemble.

Les cartons de la tenture de la dame à la licorne datent de la fin du XV ème siècle et sont réalisés par un artiste majeur dont l’identité demeure incertaine.

« La dame à la Licorne » est une tenture du type « aux mille fleurs » très à la mode à l’époque. Elle comporte effectivement une multitude de fleurs, de plantes ou de feuillages disposés sur un fond plat et uni.

Quatre arbres ; un oranger, un pin, un chêne et un houx participent à la symbolique de cette tenture. Ils représentent les quatre saisons (houx pour l’hiver, l’oranger pour le printemps, le pin pour l’été, le chêne pour l’automne).

Le bestiaire présente des animaux traditionnels, mais aussi exotiques et fabuleux.

On retrouve sur chaque tapisserie une dame entourée d’un lion et d’une licorne.

La licorne est un animal fabuleux doté d’un corps de chèvre, d’une tête de cheval surmontée d’une longue corne torsadée fichée au milieu du front. Elle devient le symbole de l’amour courtois, on dit aussi qu’elle purifie l’eau grâce à sa corne.

En réalité, chacune de ces tapisseries incarne un sens ; le toucher, le goût, l’odorat, l’ouie et la vue. La dernière incarne le sixième sens, l’entendement qui peut être interprété comme le renoncement aux richesses matérielles. Il prône la maîtrise de ses sens, en dominant ses sens et rester maître de soi. Il s’agit de la tapisserie qui porte l’inscription « Mon seul désir ».

...