La Chanson de Craonne
Note de Recherches : La Chanson de Craonne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ccoq72500 • 8 Mars 2013 • 304 Mots (2 Pages) • 1 084 Vues
Décrivant un épisode des troubles qui affectent l’armée française après l’échec de
l’offensive du Chemin des Dames et de Craonne en avril 1917, cette chanson fut
en réalité composée en 1915, sans doute par un poilu du midi. Au départ, elle
évoque le secteur sanglant de Lorette, en Artois. Il était ensuite facile de l’adapter
aux circonstances en remplaçant Lorette par Craonne.
« Quand au bout de huit jours, repos terminé, on va reprendre la tranchée
Notre vie est bien utile, car sans nous on prend la pile (défaite écrasante)
Oui mais maintenant, on est fatigués, les hommes ne peuvent plus marcher
Et le coeur bien gros, avec des sanglots, on dit adieu aux civelots (civils)
Et même sans tambour, et même sans trompette, on s’en va là-haut, en baissant la tête
Refrain : Adieu la vie, adieu l’amour, adieu toutes les femmes
C’est pas fini, c’est pour toujours, de cette guerre infâme
C’est à Craonne, sur le plateau, qu’on va laisser not’ peau
Car nous sommes tous condamnés, c’est nous les sacrifiés
Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance, pourtant on a l’espérance
De voir enfin la relève, que nous attendons sans trêve
Quand avec la nuit, dans le profond silence, on voit quelqu’un qui s’avance
C’est un officier de chasseurs à pied, qui vient pour nous remplacer
Doucement dans l’ombre, sous la pluie qui tombe
Nos petits chasseurs, viennent chercher leur tombe
Refrain
C’est malheureux de voir, sur les grands boulevards, tant’d’cossus (riches) qui
font la foire
Si pour eux la vie est rose, pour nous c’est pas la même chose
Au lieu d’se promener, tous ces embusqués (ceux qui ne font pas la guerre),
feraient mieux de venir dans la tranchée
Défendre leur bien, car nous n’aurons rien, nous autres pauvres purotins (gens qui
ne possèdent rien)
Tous nos camarades sont étendus là, pour défendre les biens, de ces messieurs-là
Refrain
(…)
C’est à vot’tour, Messieurs les gros, de monter sur le plateau
Vous avez voulu la guerre... Payez-la de vot’peau. »
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