Gorbatchev
Analyse sectorielle : Gorbatchev. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sodalen Huor • 20 Octobre 2018 • Analyse sectorielle • 2 382 Mots (10 Pages) • 600 Vues
ANALYSE CRITIQUE
« Discours télévisé de M. Gorbatchev, le 25 décembre 1991 »
Travail présenté à
Mme Viviane Gauthier
Département d'histoire, de géographie et de science politique
Collège Montmorency
Le 20 novembre 2013
Présentation de la source et contexte de production
À propos de l’auteur
Mikhaïl Gorbatchev était le dernier secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique. Il est devenu président de l’URSS en 1985 et il a démissionné en 1991[1]. Il est un citoyen soviétique. Il est né le 2 mars 1931 au village de Privolnoïe qui se situe dans la région de Stavropol, dans le Caucase du Nord. Cet homme est issu d’une famille paysanne ralliée au communisme[2].
Depuis l’âge de dix-sept ans, Gorbatchev traverse beaucoup d’étapes importantes dans sa vie. Tout d’abord, il fait partie de communauté de jeunes communistes, ensuite, devient membre du Parti communiste de l’Union soviétique en 1952 avant la mort de Staline. En 1970, il réussit à être le premier secrétaire plus jeune de Stavropol. En tant que jeune travaillant, responsable et dynamique, Gorbatchev attire l’attention du gardien de l’orthodoxie, Mikhaïl Souslov et Adropov, president du K.G.B. C’est la raison pour laquelle il commence sa carrière nationale, il est élu au comité central en 1971, ensuite à son secrétariat en 1978.
En 1983, il fait un voyage d’étude au Canada afin de se rapprocher d’ambassadeur soviétique, Alexander lakovlev, car il est l’un des théoriciens de la perestroïka qui signifie la restructuration de la vie économique et politique. Donc, Gorbatchev fait partie de cette évolution[3]. En 1985, il arrive au pouvoir de conquérir l’URSS en appliquant la théorie de socialisme de Lénine (N.E.P) qui se base sur l’État socialiste de droit et d’opinions plurielles. Par contre, il est obligé de changer certains critères selon la perestroïka.
Pendant ses années au pouvoir, la liberté de parole se présente, mais cela suscite une inflation critique. En 1990, le principe du pluripartisme s’impose, ce qui amène Gorbatchev à quitter la tribune officielle. Ensuite, l’économie devient troublée et la situation générale change graduellement. À partir de ce moment, Gorbatchev perd de plus en plus la maîtrise des processus qu’il a mis en œuvre. En octobre 1990, il obtient le prix Nobel de la paix grâce à la chute du mur de Berlin. Ce prix fait choquer une bonne partie de l’opinion soviétique pendant que les conflits interethniques sanglants sont présents. Enfin, tout ceci lui mène à annoncer sa démission de la présidence soviétique le 25 décembre 1991.
À propos du document
Ce document s’agit d’un discours qui est annoncé par Mikhaïl Gorbatchev à propos de sa démission du poste de président de l’URSS. La portée du texte est internationale, car Gorbatchev s’adresse à son peuple ainsi qu’au monde entier. Effectivement, c’est un moment émotif pour lui ainsi que pour certains soviétiques. Par rapport à ce discours, l’auteur voudrait tout simplement avoir l’intérêt de tous les soviétiques et aussi les autres pays en parlant de son système politique, de l’économie (qui va mal) et de la perestroïka qu’il a imposée quand il était au pouvoir. Il mentionne également que son pays prend toujours de retard par rapport aux pays développés. En même temps, il essaie de tromper son public et aussi à lui convaincre. En fait, c’est son but, c’est d’attirer l’attention chez le peuple soviétique et les autres pays internationaux. D’une part, sur le plan économique, il essaie d’aller chercher de l’aide chez les étrangers surtout les États-Unis. D’une autre part, sur le plan économique, il voudrait se faire remarquer des œuvres qu’il a faites, par exemple, le régime totalitaire, « qui a privé le pays de la possibilité qu’il aurait eue depuis longtemps de devenir heureux et prospère, a liquidé[4] ». De plus, il a aussi réussi à mettre fin à la guerre froide. En somme, sur ces deux plans, il semblerait que c’est contradictoire.
À propos du contexte historique
Le discours de Gorbatchev a été prononcé dans un contexte de grande instabilité à plusieurs niveaux comme le niveau économique ainsi que politique. La situation économique est désastreuse depuis des années 60. Rendu aux années 80, l’URSS reconnaît toujours la baisse économique et elle entraîne les frustrations de la part du peuple qui en souffre énormément puisque les réformes de Gorbatchev n’ont pas beaucoup aidé le pays à progresser. Au contraire, le résultat n’est pas acceptable, car c’est totalement un déclin sur le plan économique. Tout ceci mène à avoir des troubles sociaux comme des grèves et des manifestations qui se multiplient chaque jour. Par contre, un sentiment remarquable pendant ce temps-là, c’est le sentiment nationaliste chez le peuple.
Sur le plan politique, « l’autorité soviétique s’effondre partout, les lois fédérales ne sont plus respectées et les conscrits refusent de rejoindre leurs unités dans l’Armée rouge[5] ». Cependant, le système totalitaire est liquidé. Ensuite, le 19 août 1991, les conservateurs tentent un coup d’État contre Gorbatchev, mais le nouveau président de la Fédération de Russie, Eltsine, fait tomber le coup. Cet échec devant la résistance populaire signe l’arrêt de mort du régime communiste et de l’État soviétique[6]. Donc, le 8 décembre 1991, les présidents de Russie, d’Ukraine et de Biélorussie signent un accord qui crée une Communauté des États indépendants, appelée à fédérer les anciennes Républiques soviétiques[7].
Enfin, pour la relation internationale, Gorbatchev a marqué la fin de la guerre froide et il a réuni les deux Allemagnes ensemble par la chute du Mur du Berlin.
Analyse de la source
2.1. Dans son discours, Gorbatchev soutient que «le pays allait mal», la «société étouffait dans le carcan du système administratif de commande». Expliquez la signification de ces phrases. Pour ce faire, rappelez les fondements du modèle économique soviétique et expliquez les raisons du dysfonctionnement de ce système.
Le modèle économique soviétique pendant le mandat de Gorbatchev repose sur les mêmes fondements que ceux d’avant-guerre. Plus précisément, c’est sur l’expropriation de la paysannerie, on donne la priorité absolue à l’industrie lourde et ensuite remet à l’amélioration des conditions de vie des masses soviétiques. La croissance économique se base sur la création de nouvelles unités de production et non sur une augmentation de la productivité par une meilleure combinaison des facteurs de production[8]. Gorbatchev mentionne : « le pays allait mal », puisque la situation sociale va mal avec des crises multiples, à la fois économique et politique. Même si les soviétiques ont tout ce qu’il faut, par exemple, la terre, des ressources naturelles et des métaux précieux, mais ils vivent plus mal que dans les autres pays développés, ils sont toujours en retard par rapport à eux, malgré des réformes imposées par Gorbatchev[9]. Il rajoute également que « la société étouffait dans le carcan du système administratif de commande », car le pays ne se développe pas à cause des ses réformes qu’ils ont imposées quand il était au pouvoir. Ces réformes sont la perestroïka qui se base sur les logiques du capitalisme sur le plan économique, et la glasnost qui vise les principales libertés politiques. Gorbatchev est conscient de la nécessité de réformer en présentant son action comme une œuvre d’une importance historique, en espérant que tout ceci serait bénéfique au pays, mais malheureusement, cela n’aide pas tout le pays au complet, seulement une partie.
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