Mikhaïl Gorbatchev

Plus rien ne va en URSS. Elle se trouve dans une position difficile et doit faire face à la montée des contestations à l'intérieur de l'état soviétique qui ne cessent de se développer, à la difficulté de suivre le rythme de la course aux armements imposée par les Etats-Unis. La difficulté est d'autant plus grande que c'est tout le système technique, scientifique et économique qui est en crise. Les difficultés ne cessent de s'accumuler. Des réformes sont donc nécessaires face à cette situation.

Mikhaïl Gorbatchev, en arrivant au pouvoir en Union Soviétique en 1985, s'applique à en mettre en place. Dès lors, il lance une réforme appelée la Pérestroïka dans le but de restructurer l'économie. Elle se tourne vers le libéralisme. Il la complète avec une autre réforme, la Glasnots (ndlr la Transparence en français) qui est une politique de liberté d'expression et de la publication d'informations. A travers elle, Gorbatchev approfondit la déstalinisation, politique mise en place par Khrouchtchev en 1956 qui vise à supprimer les aspects autoritaires des régimes de type stalinien, c'est-à-dire tyrannique, établis en URSS et dans les pays socialistes. La Transparence donne de nouvelles libertés au peuple telle que la liberté d'expression, ce qui signifie un changement très important puisque le contrôle des idées était une partie centrale du système soviétique. Le but premier de Gorbatchev est de moderniser l'Union Soviétique par ces politiques.

Cependant, la Perestroïka accentue la crise économique et précipite la population de l'URSS et le pays dans des conditions de vie très difficiles, ce qui provoque encore une montée des contestations.

Malgré cela, pour mener à bien ces réformes, Gorbatchev a besoin de temps et d'argent. Il entend dégager ce dernier en ralentissant l'effort militaire soviétique. Il est donc

nécessaire une réelle détente avec les Occidentaux, qui les amènerait à ralentir leurs efforts militaires et qui les inciterait à lui fournir la technologie et les finances dont il a besoin pour mener ses réformes économiques à bien.

Le Président Ronald Reagan répond favorablement aux appels de Gorbatchev. Le mouvement dépasse cependant ce dernier. En effet, l'année 1989 voit la fin des démocraties populaires en seulement quelques semaines. Le mouvement est accéléré à partir de la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989. L’effondrement du bloc communiste s’étale sur plusieurs mois de cette même année, de la fin de l’hiver au début de l’hiver suivant. En Pologne, les négociations dites de la Table Ronde amènent les premières élections partiellement libres, le 4 juin ; un scrutin qui amène au pouvoir un Premier ministre non communiste et des membres de l’opposition au sien du gouvernement. En Hongrie, l’effondrement des communistes se fait sur des bases à peu près identiques. Les Hongrois sont cependant les initiateurs de l’ouverture du rideau de fer: le 27 juin 1989 qu’Aloïs Mock, ministre autrichien des Affaires étrangères et Gyula Horn rompent ensemble officiellement la séparation qui sépare l'Autriche et la Hongrie.

Le 9 novembre, le Mur de Berlin tombe sous les assauts pacifiques de la population. L’événement majeur, émouvant, marque la première étape de la réunification

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