Analyse les joueurs de skat, O Dix
Dissertation : Analyse les joueurs de skat, O Dix. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Yo Pe • 16 Octobre 2016 • Dissertation • 1 289 Mots (6 Pages) • 3 230 Vues
Les joueurs de Skat, Otto Dix
Domaine : Arts du visuel
Thématique : Art, état, pouvoir…
INTRODUCTION
Elle présente l’œuvre rapidement
- Peinture et collage, faite en 1920 par Otto Dix et faisant partie d’une série sur le même thème, par Otto Dix, peintre Allemand, au lendemain de la première guerre mondiale, dans la période dite de l’entre-deux guerres. Elle présente une scène de la vie quotidienne mettant en scène 3 personnages mutilés jouant au Skat (jeu de cartes populaire en Allemagne).
Une phrase qui annonce ce que tu vas faire :
- Je vais donc dans un premier temps vous présenter ce que je vois puis essayer d’analyser cette peinture, et enfin je ferai part de mes impressions personnelles et de quelques prolongements possibles à cette analyse.
CE QUE JE VOIS
Globalement : il s’agit d’une huile et de collages sur une toile. Les personnages sont assis à la terrasse d’un café (chaises et tables de bistrot, porte manteaux…)
Lignes : tout semble déstructuré, les lignes s’entrecroisent sans cohésion, se coupant sans cesse. La construction manque d’équilibre, les lignes sont brisées pour faire écho au sujet, à savoir la mise en scène de grands mutilés de guerre.
Couleurs :il n’y a pas de couleurs vives, mais plutôt un camaïeu de bruns et verts (cf tenues de camouflage).
Plus précisément :
Les personnages > Ce sont des mutilés de guerre, appelés aussi « Gueules cassées » qui ressemblent à des robots désarticulés.
Le personnage de gauche : présente de nombreuses cicatrices qui couvrent son visage, il est disproportionné (jambe de bois, un seul pied valide qui tient les cartes), un tuyau sort de son oreille.
Le personnage central : prothèses faciales métalliques, un oel de verre, deux moignons en guise de jambes, semble posé sur un socle de fer. A ses deux mains, mais l’une est articulée…
Le personnage de droite : une manche vide, une main articulée, une prothèse en guise de mâchoire. Son nez est mutilé. Il porte une croix de fer, symbole allemand de la bravoure
Le fond : les journaux indiquent la période : 1ere guerre mondiale
Les accessoires : l’ampoule diffuse une lumière blafarde, qui ne réchauffe rien. Au contraire, on semble y percevoir un crane faisant penser à la mort.
CE QUE JE SAIS
Contexte historique : nous sommes au lendemain de la première guerre mondiale (1914/1918), en 1920. Les mutiles de guerre sont nombreux
Qui est OTTO DIX ? Artiste Allemand né en 1891, mort en 1969. Il a participé en tant que soldat à cette guerre (bataille de la Somme, 1916) et il a rencontré des mutilés dont il a fait des croquis. Il reste très marqué par cette guerre. Peindre lui sert de thérapie et il veut montrer toute l’horreur et toute l’absurdité de la guerre (dans une autre de ses toiles, Rue de Prague, il inscrit le mot DUMN, qui signifie IDIOT). Le monde dérisoire des mutilés est souvent mis en scène par Dix (soit ds le même style d’œuvres, soit dans des œuvres à l’eau forte comme le triptyque Der Krieg).
Courant pictural : Cette peinture est assimilée au courant EXRESSIONNISTE (les artistes laissent libre cours à leur imagination et expriment leur sentiments, quitte à choquer : voir Le Cri, de Munch). La peinture agressive de ce mouvement prend position contre la guerre et critique la société.
Pourquoi des mutilations ? Dans cette toile, les mutilations corporelles mises en évidence par Otto Dix renvoient à la violence subie par les soldats. Ils subissent aussi de grosses violences psychologiques (cf les Fragments de vie d’Antonin) Les médecins semblent impuissants à réparer les corps d’où l’idée de camouflage à l’aide prothèses. Le recours à la technique du collage renforce cette idée de camouflage et d’assemblage bizarre des corps ; les corps disloqués sont mélangés à des appareils étrangers. > impression de mécanisation, comme si l’homme perdait son âme… pour devenir une machine. Cela reprend aussi l’idée que le l’homme n’était que de la chair à canon…
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