Analyse de «Balbon II (Hong Kong)» de Philippe RAMETTE
Commentaire d'oeuvre : Analyse de «Balbon II (Hong Kong)» de Philippe RAMETTE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar caravane • 26 Novembre 2020 • Commentaire d'oeuvre • 794 Mots (4 Pages) • 1 297 Vues
Sculpteur avant tout, Philippe RAMETTE ( naît en 1961 ) produit notamment des prothèses-sculptures ,qui
lui permet de se mettre en scène dans des paysages "renversés"; elles impressionnent à la fois par la tension et la
légèreté qu'elles dégagent. Il met donc en scène son propre corps dans des scènes qui relèveraient plus de la
pensée, mais que lui expérimente physiquement. Il construit de manière rationnelle une image irrationnelle. Il les
photographie en collaboration avec le photographe Marc DOMAGE. Ces photographies ne subissent aucune
retouche ou montage, car il cherche avant tout à garder le contact avec son travail de sculpteur.
"Balcon II (Hong-Kong)" de Philippe RAMETTE est une photographie couleur datant de 2001, exposée au
Musée national d’art moderne du Centre Pompidou à Paris. Elle est ici accompagnée d'une citation de l'artiste:
"L'idée forte consiste à représenter un personnage qui porte un regard décalé sur le monde, sur la vie quotidienne. Dans mes photos, je ne vois pas d'attirance pour le vide, mais la possibilité d'acquérir un nouveau point
de vue." Dans cette œuvre, nous pouvons voir à gauche un balcon de prol sortant d’un plan d'eau vertical où un
homme en costume noir se tient debout, lui aussi de prol. Les bras tendus tenant la rambarde, il regarde au loin.
La droite de la photographie est occupée par une ville de gratte-ciels (Hong-Kong) tournée à 90° qui forment des
horizontale. La ligne basse des gratte-ciels coupe donc l’image en deux, créant une verticale nette, elle est d'ailleurs reprise par l’encadrement du balcon et la posture du personnage.
Au premier regard, cette œuvre semble être modiée, mais les détails nous prouvent que non. En eet,
l’écume blanche sur le cadre supérieur du balcon, de même que le pan de costume horizontal, sont deux indices
qui laissent deviner la réalité : la photo n’est pas truquée, elle a été en fait tournée à 90°, et, le balcon otte sur
l’eau, le personnage est donc horizontal, tenant grâce à une prothèse. Phillipe RAMETTE fait en même temps tout
pour perturber notre regard, les buildings renversés perturbent les repères spatiaux. Il faut tourner la tête pour
comprendre la construction de l'image sachant l'existence de la prothèse, mais cela enlève toute la poésie de
cette œuvre; de cet homme semblant presque perdre son regard vers l’inni. Ces images sont donc réelles mais
ne sont pas réalistes et même si nous savons, grâce à ses détails que la photos n'est pas truquer, l'œuvre est
capable, au premier regard, de remettre en question les théories de Copernic ou de Galilée. Cette remise en
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