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CINÉMA NARRATIF: Dans quelles mesures peut-on dire que le cinéma des années 1940 est devenu « l’âge de la narration?

Dissertation : CINÉMA NARRATIF: Dans quelles mesures peut-on dire que le cinéma des années 1940 est devenu « l’âge de la narration?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Mai 2020  •  Dissertation  •  3 204 Mots (13 Pages)  •  923 Vues

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SUJET   Dans quelles mesures peut-on dire que le cinéma des années 1940 est devenu « l’âge de la narration? 

                                                                                                                                                                                                                                 Le cinéma est monde, il est aussi récit. (Albert Laffay)

INTRODUCTION

Pour les critiques du cinéma français du XXème siècle qui se sont interrogés sur le rapport de la narration avec le cinéma, ce dernier n’était pas seulement l’image. Selon Serge Daney, 1993,  « le cinéma n’est pas le visuel, c’est l’acte de montrer » et son affirmation fut une des premières foyers qui donna lieu au débat entre cognitivistes et théoriciens du cinéma française des années 40. 

 Étant notre objet d’étude, De quelles façons le cinéma des années 1940 est-il devenu « l’âge de la narration » quelques  éléments qui permettront comprendre des stratégies narratives ainsi les notions du récit et de photographie.

Notre problématique s’énonce auteur de la question,  Dans quelles mesures peut-on dire que le cinéma des années 1940 est devenu « l’âge de la narration? » Un de propos de ce travail sera répondre à la question, Est-ce que la problématique avant énoncée correspond-elle bien à la thèse  de l’auteur Albert Laffay « le récit cinématographique se soutien par une sorte de trame logique subyacente »[1] 

 Ce qui nous intéresse au sujet de la théorie du cinéma des années 40 avec Laffay et d’autres auteurs, ce comment le film peut-il bien traduire l'imaginaire dans la mesure que l'image est la « présence de choses ? ». Dans ce côté, la photographie est considérée comme le présent et aussi comme une prise exacte du monde ou il y a  une expression de déterminisme.  Au contraire du récit, considéré épreuve du passé, il ne montre pas seulement l’indéterminisme de ses héros mais leurs destin dans un passé déjà irrévocable.

Les réflexions du théoricien Laffay, s'ordonnent autour de deux notions. La première, le cinéma est « monde », il est aussi « récit ». Il formule que « la nature essentielle du cinéma est obéir à la sollicitation du monde », en réalité à l’égard de l’image. Dans un premier temps, on essayera d’expliquer ce postulat, le cinéma comme monde selon Laffay, afin de discerner une ambiguïté, Est-ce que le cinéma de l’âge narratif est-il une suite des images ou un récit ?   Nous verrons, dans les parties qui suivent,  comment les deux pôles dans le cinéma narratif : le Récit et Photographie travaillent et comment quelques stratégies narratives peuvent jouer un rôle important dans la conception du récit et l’image filmique.  L’analyse qu’on fera de quelques extraits des premiers chapitres, de l’œuvre Logique du cinéma, inclus  des notions de récit et de photographie, et aussi pour mentionner deux des films les plus représentatifs du cinéma de l’âge de la narration, on utilisera les notions de diégèse, de l’attente dans le récit, de l’image, de la caméra subjective, et d’autres éléments essentiels qui ont aidé à crédibiliser ce qui se raconte dans les histoires des films comme La Dame du Lac, Rebecca et Citizen Kane. Notre propos sera d’analyser quelques stratégies narratives dans ces films déjà nommés par les points de vue du spectateur, de la caméra ou du point de vue du récit.

Dans un premier sens et selon Gérard Genette, le récit est un énoncé narratif, c’est-à-dire un « discours oral ou écrit qui assume la relation d’un événement ou d’une série d’événements »[2] C’est un mot couramment employé dans la langue française, introduit par Claude Bremond, comme  une succession d’événements d’intérêt humain, temporalisés selon une dimension chronologique (Jean-Michel Adam), le récit reste sous la dépendance d’une condition initiale (un avant), d’un changement qui vient provoquer un déséquilibre dans cette condition (un pendant) et d’une conséquence qui rétablit l’équilibre initial (un après par la présentation d’une condition nouvelle (Jean Hillis Miller et Tzvetan Todorov). Montage séquentiel et continu de plans formant un tout cohérent et fini, le récit filmique existe comme une présentation synchrone d’images et de sons.         

Du point de vue du spectateur de cinéma, la notion l’effet du réel peut être expliquée par le degré d’influence, même  de manipulation que le récit filmique produit sur le spectateur. Afin de convaincre le public, quelques stratégies narratives sont utilisées, tels que le montage, la succession dramatique, ça veut dire la structure et cohésion de l’histoire présente, et l’identification des personnages. Cette dernière sera vue, pour la présente analyse, comme une stratégie  dans la mesure où le spectateur peut s’approprier du regard en relation avec le point de vue du personnage. Finalement pour contextualiser le lecteur c’est importante indiquer que les films La dame du lac, Rebecca et Citizen Kane appartiennent au cinéma traditionnel qu’on appellera de l’âge de la narration des années 40, car ils font de ces éléments  sa structure narrative.

LES ÉLÉMENTENS NARRATIFS : LE RÉCIT ET LES PERSONNAGES

 Tout d’abord il faut considérer que pour le théoricien Laffay, « les choses dans le monde n’ont pas la structure d’un récit » car les événements sont naturels, d’une nature cosmique de tellement beauté. Le cinéma est « monde » et pour l’expliquer il utilise la notion du Cosmos, désordre, c’est-à-dire, « a priori le monde n’a pas de sense ». Au  contraire, l’ordre du monde est écrit et dans ce mesure il cherche l’organisation, c’est pourquoi Laffay affirme de manière firme que « le récit est un sorte de revanche » que les hommes ont élaboré sur le monde. Dans cet ordre d’idées le récit est toujours considéré comme subjectif, un point de vue.    

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