Le rôle de la couleur
Dissertation : Le rôle de la couleur. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Léna Labarussias • 27 Mars 2019 • Dissertation • 1 935 Mots (8 Pages) • 851 Vues
Les couleurs possèdent un langage, et, sans en être conscient, nous y sommes tous sensibles. Les couleurs sont partout autour de nous, nous les aimons ou les détestons, peu importe, elles sont révélatrices de nos goûts, de notre façon de vivre, de nos humeurs. Sans le savoir, par la couleur, nous délivrons un message aux autres. Les artistes ou encore les publicitaires, qui l'on bien compris en usent pour nous séduire et/ou faire passer un message.
De tout temps, les couleurs ont joué un rôle important. Déjà dans l'antiquité, Hippocrate vantait l'influence des couleurs sur le comportement humain. En effet la couleur est le premier élément visuel que les gens perçoivent elle joue un rôle crucial. C’est pour cela que le choix des couleurs utilisées révèleront l'impact que les artistes souhaitent créer auprès du public cible. La couleur est utilisée pour se démarquer et mettre l'accent sur quelque chose. On peut donc se demander comment et dans quel but les graphistes utilisent la couleur dans leur affiches. C’est en deux partie que nous traiterons cette question, tout d’abord en comprenant de quelle manière l’affiche devient une oeuvre d’art et ensuite en montrant que la couleur est au service du message. C’est en étudiants les trois oeuvres si dessous que nous analyserons cette question, avec un coin rouge enfonçons les blancs de Lazar Lissitsky dit El Lissitsky, (1919) une affiche de propagande avant-gardiste russe en pleins milieu de la guerre civil. Ensuite nous étudieront l’affiche pour le festival de l’affiche et du graphisme de chaumont de 2010 par Karle Martens, premier festival exagonal dans cette catégorie. Et enfin nous verrons la redoute de étudiants par Jules Chéret, qui est une affiche pour un spectacle de danse lors de la révolution industrielle en 1894.
Placées dans leur contexte chacune de ces affiches sont considérées comme des oeuvres d’art à part entière. Par la manière avec laquelle elles sont présentées, par exemple comme l’affiche de Karel Martens pour le festival de l’affiche et du graphisme de Chaumont qui est représentative d’un festival artistique et d’affiche par ailleurs. Cette affiche singulière traduite par un univers graphique fort et coloré annonce parfaitement l’événement tout en laissant majoritairement la place au visuel. En restant sur l’idée de typographie minimaliste, l’oeuvre de propagande avec un coin rouge enfonçons les blancs de El Lissitzky (1919) reprend ce mode. Cette affiche de propagande soulève la virilité bolchévique, contre les royalistes voulant un retour au régime stariste grâce à une composition impactante et une symbolique forte. Cette affiche a une haute valeur symbolique car elle marque la volonté de l’avant-garde russe de prendre une position affirmée dans ses positions politiques. A partir de ces années, tout le mouvement constructiviste va s’exercer à réinventer les codes de la propagande avec le succès que l’on connaît. Cette affiche est un symbole, la représentation d’une force d’un mouvement protestataire et revendicateur. C’est par ce jeu de formes et de couleurs que le suprématisme fait son apparition il remet la responsabilité au spectateur pour la compréhension de ses compositions. Cette oeuvre devient donc une oeuvre d’art référence grâce à son appartenance à l’avant-gardisme russe. Dans leur contexte elles prennent tout leur sens, par exemple comme l’affiche de Jules Chéret, la redoute des étudiants à la fin du XIX eme siècle ou la France est profondément transformée par la révolution industrielle depuis 1850. Le contexte économique est prospère. Le developpement des techniques d'imprimerie est en marche, en particulier la lithographie. La diffusion des images est importante, l'illustration est omniprésente dans la vie quotidienne, les affiches, les livres, journaux, c'est la libération de la presse. Les fêtes sont nombreuses, les spectacles, les cabarets, les théâtres, des affiches par milliers présentent les artistes de ces célèbres établissements. Libéré, l’artiste se lâche et laisse place au coté festif avec une illustration et de nombreuses couleurs. C’est un pas en avant, le symbole d’une nouvelle aire représenté grâce au graphisme.
Rien n’est réalisé par asard, l’esthétique réfléchis et pensé des affiches fait d’elles des oeuvres d’art. Reprenons l’affiche de Jules Chéret, qui emploie la lithographie d’une finesse inégalable. Cette technique rend l’affiche unique et singulière. La lithographie étant une technique artistique peu commode et longue, la lithographie en couleur l’est davantage, ici on perçoit plus de 5 couleurs, significatif d’une volonté certaine de faire de cette affiche un objet artistique. El Lissitzky emploie lui aussi cette technique. Il a recours à la fragmentation et à l’éparpillement des éléments, au traitement des lettres comme des éléments de composition, à la polychromie noire et rouge, pour créer une tension et un impact visuel qui vont stimuler et guider le regard du spectateur. Outre la composition géométrique, Lissinsky va développer une technique typographique dans le traitement des lettres, elles deviennent des éléments autonomes, formés de divers éléments fragmentés, de différents types de caractères et de police, qu’il ordonne et superpose pour créer des combinaisons. La lecture du texte et de l’image participe au même processus de communication. Ce travail recherché et fondé fait de cette affiche une oeuvre forte et pleine de sens que nous continuerons de démontrer par la suite. Chaque artiste se donne les moyens de faire de son travail quelque chose d’unique, avec Karel Martens et son affiche pour le festival de Chaumont, nous sommes face à une volonté d’intégrer le spectateur dans l’affiche. En effet il nous propose une homogénéité graphique entre le visuel et le jeu typographique qui trouble et séduit le spectateur. Les chiffres sont composés de formes dont les couleurs se croisent permettant ainsi d'en créer des nouvelles, sans pour
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