Peut-on Discuter Des Goûts Et Des Couleurs ?

Peut-on discuter des goûts et des couleurs ?

Introduction

Le goût :

Le gout désigne d'une part un don personnel et d'autre part un phénomène collectif, l'orientation d'une société ou d'un milieu vers certaines formes d'art nettement déterminées; c'est la faculté d'éliminer, de choisir, de créer des associations heureuses, qui nait d'une certaine intuition de la qualité. En matière d'esthétique, la finesse et la qualité du gout dépendent d'abord de la sensibilité de l'œil et de l'oreille qui dépend elle-même de l'environnement et de l'ambiance. D’autres éléments interviennent pour développer le gout: le milieu, l'étendue de la culture et de l'expérience visuelle. Ainsi le gout de chaque individu est à la fois inné et perfectible, il peut être formé ou déformé mais il reste essentiellement subjectif.

La couleur :

C’est la perception qu'a l'œil d'une ou plusieurs fréquences d'ondes lumineuses.

On entend souvent dire : “Des goûts et des couleurs on ne discute pas”. Cela signifierait que les goûts ne sont ni vrais, ni faux et qu’il n’y aurait pas de définition du beau. Mais dire cela reviendrait également à ignorer qu’il existe le mauvais goût, un goût contestable dont on peut disputer.

Voltaire disait également que: « Le goût se forme insensiblement dans une nation qui n'en avait pas parce qu'on y prend peu à peu l'esprit des bons artistes. »

Y aurait-il alors un goût universel ?

Problématique : En quoi la beauté, qui ne semble ni objective, ni absolue, possède-t-elle pourtant une forme d'universalité ?

I. Les goûts (et les couleurs) semblent personnel donc impossibilité de discuter

Les goûts nous apparaissent comme sont ce qu'il y a de plus intime, de moins partageable. Et nous critiquons le mauvais goût des autres: « le goût est presque toujours le dégoût des autres (goûts) » Bourdieu.

Les goûts sont également affaire de la sensibilité et donc touchent directement la subjectivité. Il dépend en partie de la formation reçue, de l'orientation adaptée sous l'influence du milieu social ou familial et des aptitudes intellectuelles de chacun…donc comme personne n’a reçu la même éducation, même…alors personne a les mêmes goûts donc impossible d’en discuter.

« Ce qui est beau, c’est ce qui me plaît » Voltaire dans A chacun son goût

Enfin, comment peut-on être sûr que nous voyons les mêmes choses ? Le bleu que nous observons n’est-il pas « rouge » pour un autre ?

Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, certains scientifiques ont répertoriés plus de 200 illusions géométriques, entrainant des erreurs d’estimation de la dimension, de l’orientation, de la courbure, de la forme ou de la couleur de certains éléments.

II. Le goût comme phénomène

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