HDA Les Inaptes au travail - David Olere
Commentaire d'oeuvre : HDA Les Inaptes au travail - David Olere. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar PAC 10 • 8 Mai 2019 • Commentaire d'oeuvre • 1 380 Mots (6 Pages) • 3 223 Vues
HISTOIRE DE L’ART
Œuvre n°3- Les inaptes au travail de David Olère
Introduction
- Pourquoi cette œuvre ?
- Problématique :
Comment l’art peut-il dire l’indicible ?
- Annonce du plan
- Présentation de l’œuvre
Les inaptes au travail est une huile sur toile d’1,31 mètre de largeur sur 1,62 mètre de hauteur. Cette œuvre est entreposée au Mémorial de l’Héritage Juif à New York. Cette œuvre a été peinte dans l’après-guerre c’est-à-dire dans les années 1950. Ce tableau a donc été réalisé juste à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, c’est dans une période où le système concentrationnaire nazi ainsi que les horreurs des camps de la mort sont encore très mal connu par l’ensemble de la population mondiale.
L’action de cette œuvre se déroule dans le camp d’extermination juif d’Auschwitz-Birkenau en Pologne. On peut voir des femmes et des enfants entourés de la mort au-dessus de leur tête.
- Présentation de l’artiste
David Olere est un artiste peintre né en Pologne en 1902, il étudie les beaux-arts à Varsovie et expose ses œuvres en Pologne et en Allemagne dans les années 1920. Puis en 1923, il s’installe dans la ville de Paris et vit de son art notamment en réalisant des décors et des costumes pour le cinéma dans les studios de Paramount.
Lors de l’année 1937, il est alors naturalisé français. Lorsque la seconde guerre mondiale éclate lors de l’année 1939 il est envoyé dans l’armée. Lors de la défaite de fin juin 1940 il va être alors est démobilisé. Il est déchu de sa nationalité française en raison des lois antijuives créées par le régime de Vichy. Il va être finalement arrêté le 20 février 1943 par la police française et il est alors interné dans le camp de Drancy qui était un camp d’internement français l’antichambre du camp d’Auschwitz où il va être déporté le 2 mars 1943.
Dès son arrivée au camp d’Auschwitz, David Olère est très remarqué pour ses nombreux talents, il parle six langues et sait dessiner cela lui sauvera sans doute la vie. Il fait partie des aptes au travail, il illustre ainsi les lettres des gardiens SS du camp et intègre les rangs d’un Sonderkommando. On donc lui donner la lourde tâche de vider les chambres à gaz ainsi que de bruler les corps des juifs, victimes de la barbarie nazie
David Olere devient alors le témoin de la déshumanisation et des horreurs sévissant à l’intérieur du pire camp d’extermination nazi d’Auschwitz Birkenau
Après la guerre il réalisera une série de croquis très explicites illustrant le quotidien des déportés et des Sonderkommandos. Il va également participer à la marche de la mort lorsqu’à l’approche des troupes soviétiques, les nazis vont faire évacuer le camp d’Auschwitz le 19 janvier 1945 il réussit à survivre au camp de Mauthausen et d’Ebensee, il est finalement libéré le 6 mai 1945 par les troupes alliées
Après la guerre il revient s’installer à Paris et David Olère ne peint plus que pour témoigner de se ce qu’il a vécue durant la guerre. Il va mourir lors de l’année 1985.
- Analyse de l’œuvre
Cette œuvre allégorique montre la sélection des victimes à l’arrivée au camp à travers un symbolisme fort : jeunesse et vieillesse enveloppés par la mort. Les couleurs de cette œuvre sont sobres et pales dégageant une forme de tristesse.
Dans l’arrière-plan du tableau on peut distinguer dans le ciel une sorte de mélange avec de la fumée noire qui provient des chambres à gaz que l’on parvient à deviner entre la tête du bébé et les jambes de la mort. On voit aperçoit des teintes rouge orangé en arrière-plan qui sont le symbole à la fois du sang, de la mort mais également de la souffrance
L’enfer exprimé sur cette œuvre est partagé en deux parties :
- Dans la partie gauche on peut apercevoir des barbelés ainsi que des silhouettes anonymes que l’on ne peut identifier ce sont des prisonniers. Ils ont soit immobiles comme durant l’appel matinal qui durait des heures, soit travaillant à diverses taches éreintantes dans le camp
- Dans la partie droite de couleur noire on voit le crématoire ainsi qu’en dessous des travaux quotidiens exiger par les gardes nazis sur les prisonniers qui étaient forcés creuser le sol afin d’enterrer les corps de leurs codétenus.
À l’avant plan du tableau on peut distinguer dans la partie gauche du tableau le bras d’un personnage habillé en noir c’est un SS nazi. Pour que l’on puisse l’identifier et le remarquer facilement David Olere a abaissé l’insigne de ce SS située normalement sur les épaulettes jusqu’ à sa manche pour qu’elle soit visible sur le tableau, la tête de mort à coté du sigle SS rappelle la division Totenkopf à laquelle ce soldat nazi appartient. Les soldats de cette division étaient les gardes du camp de la mort et ils ont pratiqué de nombreux massacres comme l’épuration ethnique en 1941, la shoah par balles ou encore Einsatzgruppen dans l’entièreté de l’Europe de l’Est. L’arme qui figure sur cette œuvre est un fusil d’assaut utilisé par les soldats nazis qui étaient garde dans les camps de la mort. Enfin, le fait que ce SS soit réduit à une simple manche avec un fusil le déshumanise totalement, ainsi que le fait qu’il porte des gants rend absolument inhumaine la relation ou plutôt cette absence de relation qu’il y a entre ce soldats de la section Totenkopf et les déportés.
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