Proudhon modèle Courbet Analyse pièce de Théâtre

L’action se passe en 1855, une dispute philosophique remarquable, puissante et jubilatoire entre le bel esprit ombrageux Proudhon, héros de la révolution de 48, et le génie bouillonnant de vie et de désirs Courbet qui revendique sa liberté de créateur, auxquels se joignent Jenny, femme libre et émancipée et Georges, paysan-braconnier aux idées conservatrices. Nul n’est censé ignorer la loi. Nul non plus n’est censé ignorer que Proudhon, père de l’anarchisme et Courbet, peintre de réalisme étaient amis et que chacun dans son domaine bouleversa l’histoire. Malgres leurs différences, leurs combats idéalistes les réunissent poussant l’un a bâtir une oeuvre picturale destinée a exprimer son propre vécu pour rendre l’art au peuple, et l’autre a rêver de nouvelles fondations pour une société plus juste.

Le décors de cette pièce était assez simple mais efficace, en effet nous, spectateurs, étions immerges dans le monde de leur époque. En arrière plan était dispose une grande réplique du fameux tableau de Courbet “l’Atelier du peintre” qu’il continuait a peindre tout au long de la pièce, et des drapes beiges et marrons accrochés aux murs pour donner a ces derniers un aspect vieux, use et délabré. Les meubles suivaient ce cote mal entretenu; une simple table en bois, des chaises et un fauteuil habillaient la scène.

La lumière ne variait pas tellement mais était tout de même important puisque sa couleur jaunâtre se reflétait sur les drapes du murs et ainsi produisait un effet sombre, chaleureux, intime.

Le son présent sur scène n’était autre que l’imposante voix des comédiens, notamment celle de Yves Jeanbourquin dans le rôle de Courbet dont la raisonnante vocale était impressionnante. Il n’y avait donc ni de musique de fond ni morceau intégré dans la pièce.

Les costumes des personnages étaient bien trouves et leur correspondaient a merveille. Proudhon, homme raffine, réservé bien éduqué, était venu d’un pantalon et veste noir ainsi que d’une chemise blanche, le personnage turbulent, non sérieux, fou, de Courbet était lui habille d’une sorte de veste marron clair en piteux état, tout comme George, et enfin Jenny, femme émancipée qui assume sa féminité portait une tenue quelque peu provoquant a froufrous et avait une robe de chambre en soie qu’elle ôtait et remettait de nombreuses fois.

“Proudhon modele… Courbet” est une pièce qui m’a énormément plus car son fond historique sérieux illustrant la nécessité de l’artiste et son rôle dans la société, comme son cote politique, semblait simple et limpide. La mise en scène de Jean Petitement était marquante car très drôle, il va même jusque a expliquer une idée politique grâce a de la nourriture. C’est une pièce que je ne regrette pas d’avoir vu et que j’irais revoir avec grand plaisir.

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