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Les femmes dans le théâtre

Étude de cas : Les femmes dans le théâtre. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Mai 2017  •  Étude de cas  •  1 507 Mots (7 Pages)  •  875 Vues

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J’ai choisi pour thème de dossier « la représentation des femmes dans le théâtre ». C’est au fil de mes lectures que je me suis rendue compte que les femmes étaient souvent, voire toujours, représentées de la même manière. Je trouve que les rôles féminins, déjà bien moins nombreux que les rôles masculins, sont souvent stéréotypés. La presque la totalité des personnages féminins ont les mêmes aspirations, objectifs, … leur présence sur scène ont souvent le même but.

Dans les nombreuses pièces auxquelles j’ai pris part au cours de mon apprentissage du théâtre, j’ai découvert que la plupart des rôles féminins que je jouais ou que mes camarades jouaient étaient, pour la plupart, très caricaturaux. J’ai la plupart du temps, trouvé l’image que renvoyaient ces personnages féminins, non représentative de la réalité et bien moins diversifiée que celle des hommes.

Par exemple, dans la pièce que j’ai joué avec la troupe du Lycée Racine en Seconde, « Mangeront-ils » de Victor Hugo il n’y a que deux personnages féminins une vieille femme sorcière et une jeune femme naïve et amoureuse: Lady Janet. Lady Janet a comme seul rôle dans la pièce celui de la femme de Lord Slada, elle fuit avec lui le roi et a pour seul désir de vivre leur amour. Son personnage sacrifie tellement pour lui que le dicton « vivre d’amour et d’eau fraîche » semble un euphémisme! Ce personnage de la femme naïve et folle d’amour semble constant au théâtre : d’ailleurs on le retrouve dans la pièce de cette année « Amorphe d’ottenburg », de Grumberg, avec Eva la princesse faible, qui ayant peur du sang, passe son temps à vomir. Soumise, elle a pour seul intrigue son amourette avec le troubadour ou, plus tard, son mariage forcé avec son propre frère, Amorphe. Les femmes sont sur-représentées dans les intrigues amoureuses, en effet, lorsqu’elles sont sur scène, c’est la plupart du temps pour être avec un homme qu’elles aiment ou non. Lorsqu’elles sont seules ou entre elles, leur unique souci, préoccupation est toujours l'homme aimé, lorsqu’elles ne sont pas avec eux, elles parlent d'eux. Par exemple, dans « Le Cid » de Corneille les scènes de Chimène sont toujours en rapport avec Don Rodrigue, lorsqu’il est la elle penche entre son amour pour lui et la soumission ( l’honneur ou le devoir ) qu’elle a envers son père; lorsqu’il n’est point la, elle parle, avec sa servante de ce dilemme déchirant. Amante, souvent ingénue, son seul rôle est celui d’être femme mais seulement à travers un homme. Elles se rendent alors dépendantes, parce que faibles et amoureuses. L’image de la femme qui doit rester soumise à sa nature et par conséquence à l’homme, dépend aussi des visions omniprésentes des lois et des codes, de l’époque des dramaturges qui semblent, pour ceux-ci, une donnée indiscutable, vérité première pour eux et de ce fait pour les spectateurs.

Ainsi la femme amoureuse, est un des personnages le plus présent dans le théâtre, mais ce n’est pas le seul :

En effet, les quelques personnages féminins intelligentes, réfléchies sont presque obligatoirement à la poursuite du pouvoir. Elles sont manipulatrices, froides et prêtes à tous les sacrifices. On peut prendre pour exemple, le personnage d’Agrippine dans « Britannicus » de Racine : voilà une femme obsédée par la prise de pouvoir. Elle a fait de son fils l’empereur, pensant qu’elle pourrait le manipuler et devenir alors une impératrice dans l’ombre. Parfois même, la femme obtient ce pouvoir grâce à la séduction; elle aguiche et subtilement cherche à prendre possession de l’homme à son avantage. Ces femmes, sont dépeintes immorales, cupides, manipulatrices, presque démoniaques, et l’homme devient la victime innocente, parfois trop faible pour se défendre (vieux, infirme,…). Leurs personnages ne présentent aucune nuance et leurs fins sont rarement gai, elles sont fréquemment punies (mort, bannissement…). Les femmes de pouvoir sont rendues presque inhumaines et insensibles; pourtant le besoin de l’homme reste présent, elles ont besoin de l’autorité d’un homme pour parvenir au pouvoir (que ce soit en le séduisant, en le manipulant, …). Même les reines, et comme toutes les femmes, elles appellent à l’aide maris, fils, ministres, soldats, complices… Elles sont toujours aussi dépendantes des hommes. Dans le théâtre d'Alexandre Dumas, les femmes de pouvoir sont soit vouées à la solitude, à la folie, à l’hystérie, soit mal mariées, ou célibataires, ou bien encore elles périssent tuées par le mari ou l’amant. Elles sont vouées à la mort ou au malheur, à l’échec toujours, même si parfois elles semblent triompher...

Lorsqu’on entre dans le répertoire de la comédie, du vaudeville, le personnage de l’amant est presque constamment présent. En effet, la femme comme toujours amoureuse, ne l’est pas forcément à jamais et surement

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