L'intangibilité à la première personne et la matérialité à la troisième personne
Lettre type : L'intangibilité à la première personne et la matérialité à la troisième personne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 12 Novembre 2013 • Lettre type • 879 Mots (4 Pages) • 635 Vues
III. L’immatérialité en première personne et la matérialité en troisième personne.
La conscience vécue est vécue dans un corps objectif. La conscience est incarnée. La chair de la conscience est à la croisée de l’objectivité comme objet matériel et de la subjectivité comme vécu conscient. La valeur est subjective ou intersubjective quand elle concerne des plans détachés des lois objectives. La politesse par exemple est relative même si son principe intersubjectif est nécessaire universellement pour perpétuer l’être comme bien être ensemble. Ainsi ce qui est poli là-bas peut être malpoli ici. Les mœurs concernant la sexualité sont subjectives et intersubjectives mais parce qu’elles touchent à la reproduction, elles ont aussi une dimension objective. L’attirance pour tel ou tel type de partenaire renvoie à des valeurs subjectives. L’organisation matrimoniale pouvant être monogamique, polygamique, polyandrique ou autre renvoie à des valeurs intersubjectives obéissant au principe universel d’éducation des enfants. L’exogamie est un principe moral objectif confirmé par nos connaissances objectives qui indiquent des risques de dégénérescence génétiques en cas contraire et qui sur le plan cérébral voit un moteur d’évolution individuelle dans l’élargissement du milieu avec lequel le sujet interagit.
Au sein d’une éthique créatrice, nous devons admettre trois niveaux de valeur imbriqués dans la conscience : le niveau des valeurs objectives, le niveau des valeurs intersubjectives, qui vont des valeurs tribales aux valeurs les plus universelles, et enfin le niveau des valeurs subjectives liées à la création de soi-même comme individu. Reste alors à préciser quels peuvent être le lien entre un choix qui semble demeurer subjectif et certains choix dont les termes sont édictés par les faits objectifs. Il convient de se demander comment se mettre à l’écoute de ce que les faits nous proposent comme valeurs objectives créatrices ? De quelle nature est le choix subjectif qui nous permettra d’entendre les faits objectifs, car pour choisir les valeurs objectives il faut choisir la valeur consistant à valoriser irréversiblement l’objectivité ?
Nous allons donc essayer de préciser le lien entre objectivité et subjectivité. Imaginons un sujet capable grâce à la technologie d’observer ses propres mécanismes cérébraux. La représentation de ces mécanismes influe le devenir même de ses mécanismes. Son activité de connaître se reflète dans son activité cérébrale qui se reflète dans son activité de connaître qui à son tour… Ainsi l’activité de connaissance du sujet devient objet de l’activité de connaissance du sujet comme dans un cercle infini et inachevé. La conscience subjective devient objet de la conscience subjective qui à son tour devient objet qui… comme deux miroirs face à face reflétant l’un sur l’autre une image jusqu’à l’infini. A vrai dire nous pouvons nous passer de technologie pour approcher ce phénomène en jouant la conscience de la conscience de la conscience…une ressaisie infinie de l’intentionnalité (la conscience de quelque chose) par elle-même à l’infini. Il ne semble pas qu’on puisse voir le fait de voir lui-même sans le pervertir en chose vue. L’objectivité permet de distinguer tout ce qui dans la conscience relève du subjectif
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