Dissertation sur la théorie du théâtre.

Metzler Ophélie                                                         Lundi 07 novembre 2016

LETTRES MODERNES

                                                Théorie du théâtre

        « A leurs yeux [ceux de Marx et Engels], il est certain que le théâtre doit rendre un compte exact, complet de la réalité historique dans son fondement même : l’auteur dramatique doit porter à la scène une Histoire entièrement intelligible. » Roland Barthes, « Brecht, Marx et l’Histoire » (1957) in Écrits sur le théâtre, p.231.

        → Examinez si les exigences de ce programme de Marx et Engels sont tenables ou pas, productives ou pas pour le théâtre de l’histoire.

        D'après nos recherches, Friedrich Engels est né en 1820 et décède en 1895. Il a suivi des études de philosophie à Berlin et se passionne pour les idées d'Hegel ainsi que de Feuerbach c'est à ce moment-là qu'il fait la connaissance de Karl Marx. Karl Marx est né en 1818 et décède en 1883. Né à Trèves dans une famille d'origine juive convertie au protestantisme, Karl Marx étudie le droit, l'histoire et la philosophie. Il débute par une activité de journaliste dans la « Gazette Rhénane. » En 1844 Engels et Marx, lors d'un voyage à Paris, se retrouvent et constatent avec lui la similitude de leurs visions philosophiques. Ils prennent la décision de collaborer et s'installent en Belgique où la liberté d'expression est plus grande.

        Dans un ouvrage paru en 1957 par Roland Barthes : « Brecht, Marx et l'Histoire » il écrit : « A leurs yeux [ceux de Marx et Engels], il est certain que le théâtre doit rendre un compte exact, complet de la réalité historique dans son fondement même : l’auteur dramatique doit porter à la scène une Histoire entièrement intelligible. » Il évoque la vision, des deux philosophes, se portant sur le théâtre historique. Pour Marx et Engels le théâtre  doit donner vie à un récit historique exact. Il évoque l'adjectif [intelligible] qui signifie un théâtre compréhensible, qui peut être saisi de tous.

        Nous pouvons nous demander si les points évoqués par les philosophes sont tenables ou pas, si elles sont productives, ou pas, pour le théâtre de l'histoire. Nous interrogeons cette thèse en deux parties : premièrement nous affirmerons que le théâtre historique est un registre compréhensible qui se tient à l'Histoire en prenant exemple d'Eschyle avec son œuvre « Les Perses »  néanmoins nous verrons que certaines pièces ne respectent pas, ne produisent pas les idées de Marx et Engels avec l'exemple de la distanciation que nous trouve dans l’œuvre de Brecht : « La Résistible ascension d'Arturo Ui. » Nos deux parties vont donc opposer deux genres : le théâtre dramatique et le théâtre épique.

        Pour commencer nous allons affirmer la thèse de Marx et Engels selon laquelle le théâtre historique doit être intelligible, compréhensible pour tous notamment être réaliste, la dramatique doit porter sur scène la vraie histoire.

        Nous pouvons voir d'abord que ces idées sont tolérables dans le théâtre historique puisque ce registre peut permettre d'enseigner. En effet Aristote écrit dans son œuvre « Poétique » ceci : « On se plaît en effet à regarder les images car leur contemplation apporte un enseignement et permet de se rendre compte de ce qu'est chaque chose. » Le philosophe grec nous émet l'idée que l'histoire dans le théâtre permet d'éduquer. Pour Aristote n'importe quel sujet peut devenir une histoire, une épopée etc.  Nous pouvons associer l'idée de plaisir de se rendre au théâtre tout en nous apportant un enseignement. Nous apprenons au théâtre. Si on représente des cultures qui ne sont pas les notre on peut appliquer l'idée d'Aristote, sois d'une certaine façon il y a reconnaissance, il y a un certains nombres événements de l'histoire dont nous avons des représentations, cela suppose qu'il y a une mémoire, une convention historique. Il y a une forme en nous de « déjà là » que la représentation active. Si on nous montre un événement de l'histoire sur lequel nous aurions aucune connaissance cela correspondrait à une méconnaissance ce qui en train de l'incompréhension. Le plaisir théâtral naît de la reconnaissance et l'image que nous avions de cet éventement. Nous pouvons illustrer cette idée en prenant pour exemple l'ouvrage de Eschyle : « Les Perses. » Cette œuvre est l'une des plus anciennes tragédies grecques d'après nos recherches sur internet. Elle fut représentée au théâtre de Dionysos, qui se situe à Athènes, en 472 av J.C. Cette tragédie raconte le retour de Xerxès à Suse après les défaites de Salamine et Platées. Le drame, dans cet ouvrage, repose sur des faits réels. Le spectateur les connaît déjà et toute l'émotion se maintient dans l'attente angoissée de la catastrophe. C'est une œuvre qui fait le récit d'un événement fondateur de la démocratie athénienne. Eschyle traite pour la première fois un sujet non mythologique. Dans la tragédie Les Perses on s'intéresse au traitement de l'événement historique c'est-à-dire la bataille de Salamine, nous nous intéressons notamment au traitement du personnage historique qui est le roi Xerxès ainsi que les causes de l'événement, la défaite. Eschyle n'a pas apporté de fantaisie à sa tragédie, il a gardé le lieu de l'événement puisque dans le cas contraire refuser de prendre en compte le lieu c'est transformer l'histoire. Nous pouvons citer les paroles de Roland Barthes : « Qu'est-ce que le théâtre ? Une espèce de machine cybernétique (une machine à émettre des messages, à communiquer). Au repos, cette machine est cachée derrière un rideau. Mais dès qu'on la découvre, elle se met à envoyer à votre adresse un certain nombre de messages. » Le scénario cache un double jeu, le spectateur reçoit plusieurs informations.

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