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Analyse Comparative Francesco Di Giorgo Martini - Le Corbusier

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Par   •  12 Avril 2015  •  1 700 Mots (7 Pages)  •  1 579 Vues

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Francesco Di Giorgi Martini, originaire de Sienne en Italie, est un peintre, architecte et ingénieur militaire de la Renaissance. Pendant sa carrière, il a participé à la réalisation des fortifications à Urbino et de certaines cathédrales comme la cathédrale de Sienne. Charles-Edouard Jeanneret-Gris, dit le Corbusier, est un architecte, urbaniste, décorateur, peintre, sculpteur et homme de lettres, suisse de naissance et naturalisé français. C'est l'un des principaux représentants du mouvement moderne, courant de l’architecture apparu dans la première moitié du XXe siècle. Ces deux ensembles documentaires qui présentent respectivement des travaux de ces deux architectes et appartiennent à deux époques différentes de l’histoire de l’art, donnent une idée de l’importance que les architectes occidentaux accordent au caractère anthropomorphe de l’architecture, c’est-à-dire l’idée de correspondance entre l’être humain et l’espace architectural. Cette notion est née pendant la Renaissance, période durant laquelle l’architecture s’est développée dans un but d’anthropomorphisation de l’espace. Toutefois, même si ce concept n’a jamais vraiment disparu, le modernisme marque une rupture avec la tradition architecturale.

Dans un premier temps, nous mettrons en évidence ce qui relie et sépare les conceptions architecturales respectives de Francesco Di Giorgio Martini et du Corbusier d’un point de vue plastique et conceptuel et dans une seconde partie nous démontrerons en quoi ces deux ensembles documentaires traduisent l’évolution du rapport entre le corps humain et l’architecture en Occident, entre la naissance des Temps Modernes et le modernisme.

Le premier ensemble documentaire est un ensemble des recherches de Di Giorgio Martini, faites à l’encre et à la plume sur papier et parchemin. On y trouve un plan et une élévation d’architectures anthropométriques réalisés entre 1480 et 1490, et qui marquent la correspondance entre une basilique chrétienne, la façade d’un temple et le corps humain. L’un des documents est une figure proportionnelle vitruvienne. Francesco Di Giorgio Martini s’inspire de Vitruve, architecte romain du Ier siècle avant JC, et de son traité De Architectura dans lequel il dit qu’en architecture, toutes les mesures et leurs dénominations dérivent du corps humain, dans lequel toutes sortes de proportions et de proportionnalités se retrouvent. Le second ensemble documentaire est un ensemble de documents photographiques de dessins, schémas, réalisations architecturales et maquettes, relatifs au modulor et réalisés par le Corbusier dans la première moitié du XXe siècle.

Les deux architectes représentent le corps debout et nu de la tête aux pieds. Cependant, d’un point de vue graphique, Di Giorgio Martini représente l’homme de manière plus vraisemblable que le Corbusier qui a une manière de le traiter plus stylisée. De plus, l’ensemble de document de Di Giorgio Martini ne sont que des recherches théoriques qui ont pour but d’illustrer ses idées. Elles n’ont pas été concrétisées par la suite contrairement au Corbusier qui a vraiment mis en œuvre sa théorie sur le Modulor en l’appliquant à l’architecture dans des projets tels que la Cité Radieuse à Marseille réalisée en 1952. Par ailleurs, nous pouvons constater un certain parallélisme entre les travaux de Di Giorgi Martini et du Corbusier avec le croquis de l’homme de Vitruve De Léonard de Vinci qui s’est également inspiré du traité de Vitruve. En effet, ces trois documents sont une application de la géométrie au corps. Les deux architectes inscrivent donc l’homme dans un espace géométrisé dans un but de concrétisation architecturale. On retrouve donc les formes géométriques de base, telles que le cercle, le carré et le triangle, qui traduisent chez chacun le désir d’équilibre et d’harmonie. L’espace architectural, basé sur les mathématiques, se construit donc autour de l’homme qui guide les choix architecturaux.

En effet, Di Giorgio Martini inscrit l’homme à l’intérieur de ses plans architecturaux. Par exemple, on remarque dans le plan de la basilique une relation entre la tête et l’abside et la poitrine et le cœur. Cette composition a une valeur symbolique mais a aussi été pensée par souci esthétique. En effet, le corps humain, base de l’élément architectural, apparait comme le modèle à suivre dans une architecture qui tend à être parfaite. L’homme est donc le fondement des plans architecturaux de Di Giorgio Martini. Le Corbusier se sert également du corps humain comme base. En revanche, il le fait non pas dans un but esthétique mais dans un souci pratique, c’est-à-dire en fonction des facultés physique de l’homme. Il souhaite créer un espace dans un but de confort et d’aisance motrice. A travers ses croquis d’application du Modulor dans le mobilier, on voit qu’il aménage l’espace pour que l’homme s’y reconnaissance et s’y sente bien et pour assurer un confort maximal dans les relations entre l’homme et son espace vital. Grace au modulor, il va donc faire en sorte que l’architecture s’adapte pour l’homme. Ce modulor, qui fixe des proportions directement liées au nombre d’or, va lui permettre de concevoir la structure et la taille des « unités d’habitation » dont il a été l’inventeur. Nous pouvons donc affirmer que le corps humain est la base des travaux de Di Giorgio Martini et du Corbusier. C’est le fondement de leurs projets architecturaux. C’est donc le corps, inscrit

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