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La cathédrale de Chartres.

Commentaire d'oeuvre : La cathédrale de Chartres.. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Novembre 2016  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 225 Mots (9 Pages)  •  805 Vues

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Une église gothique : la Cathédrale de Chartres

    L’art gothique se développe du XIIe au XVe siècles et s’exprime principalement en architecture religieuse, en sculpture et en peinture. Les architectes donnent de la hauteur aux façades gothiques, exprimant symboliquement un élan vers le ciel. Une grande hauteur de la nef, les lignes verticales de la cathédrale et les tons éclatants des vitraux provoquent une sensation physique chez le fidèle, dont l’âme s’élance vers Dieu. La hauteur et la luminosité caractéristiques de l’art gothique servent ainsi le message de puissance de l’Eglise.

C’est dans la deuxième moitié du XIIe siècle que s’édifient de grandes cathédrales gothiques, comme celle de Chartres. En effet, Notre-Dame de Chartres, édifice gothique, fut construit immédiatement après l'incendie de 1194 qui ravagea la cathédrale romane du XIe siècle. Élevée dans les années 1190, Chartres est l’une des cathédrales gothiques les plus célèbres. La cathédrale est l’église de l’évêque. Le financement de sa construction est assuré par l’évêque, par le roi, par des fidèles faisant des dons et également par des corporations  de la ville. Elle est dédiée à la Vierge Marie, mère du Christ. Comme de nombreuses cathédrales, celle de Chartres porte le nom « Notre Dame ». Il a fallu seulement une vingtaine d'années pour construire le gros-œuvre d'un édifice qui s'impose par son étonnante unité et son incontestable harmonie. Grâce à des progrès dans les techniques architecturales, les bâtisseurs peuvent élever les cathédrales et percer d’immenses fenêtres dans les murs et les artistes les ornent de peintures.

    En 1134, un incendie en ville, permit d'entreprendre, sur l'espace dégagé devant la cathédrale romane, la construction de deux tours et du portail Royal. Seule, la tour sud sera couverte d'une flèche en 1180. Puis un nouvel incendie accidentel, survenu le 10 juin 1194, n'épargna que la façade, les tours et la crypte. Suite à cela l'évêque et les chanoines décident d'abandonner une partie de leurs biens « afin de louer des ouvriers sachant bien travailler » et la reconstruction est entreprise. Le gros œuvre est presque terminé à la fin de 1220, soit un peu plus de vingt-six ans après la disparition de l'ancienne église.

Les vitraux se mettent en place et il ne restera plus à exécuter que les dernières sculptures des porches. Puis sera élevé le jubé et on gardera sans doute longtemps l'espoir d'achever les neuf tours projetées.  

La cathédrale mesure 130,20 mètres de longueur dans œuvre et ses voûtes sont à plus de 37 mètres au-dessus du sol. La largeur de la nef principale est de 16,40 mètres d'axe en axe; la largeur dans œuvre est de 32,80 mètres avec les bas-côtés; la largeur dans œuvre, avec les bas-côtés doubles du chœur, est de 46 mètres. Avec les porches, la longueur du transept atteint 76,80 mètres. Enfin, les hauteurs respectives du clocher Vieux et du clocher Neuf sont de 103 mètres.

Le XIVe siècle ajoutera la chapelle Saint-Piat, puis le XVe siècle, la chapelle Vendôme. La contribution du XVIe siècle sera beaucoup plus importante; il créera la flèche flamboyante qui allait transformer la silhouette générale du monument; puis le pavillon de l'Horloge et la clôture du chœur. Au XVIIIe siècle, les chanoines font disparaître le jubé du XIIIe siècle en 1763, ils mettent en place le maître-autel avec l'Assomption de Bridan en 1773, puis en 1788-1789, les bas-reliefs du chœur.

Malheureusement, le feu refit son apparition en 1836, dans le grand comble qu'on appelait la "forêt" ; il le détruisit entièrement. Une charpente métallique couverte de cuivre l'a remplacé. Malgré tout, la cathédrale a été épargnée par les guerres de religion ; elle sortit presque indemne de la période révolutionnaire. En 1918, les vitraux ont été démontés et mis à l'abri. Ils le furent une nouvelle fois en 1939 et ne subirent aucun dommage pendant ces deux guerres.

    Nous ne connaissons pas le nom des maîtres d’œuvre qui travaillèrent à l’édification de la cathédrale de Chartres mais tout laisse entendre qu’ils venaient du nord de l’Ile-de-France et de Picardie, régions où l’art gothique avait pris son plein essor au cours des décennies précédentes. Chartres s’inscrit ainsi dans la continuité de Noyon, Laon et Soissons, dont les chantiers sont encore inachevés en 1194 et laissent à disposition plusieurs solutions techniques prometteuses. Plusieurs maîtres d’œuvre se sont probablement succédé : il faut renoncer à l’idée d’un "maître de Chartres" décidant seul du plan et de l’élévation, quelques changements de parti pris étant même constatés au fur et à mesure des travaux. Il s’agit d’une œuvre collective, témoignant de l’ambition et de l’inventivité d’une génération de chefs maçons, active sur plusieurs cathédrales.

    Dans cette immense cathédrale se trouve un orgue, l'instrument a été reconstruit en 1542 à partir d'éléments de boiseries des XIVe et XVe siècles. . Il est encastré dans une tribune accrochée dans la deuxième travée au mur méridional de la nef. Le meuble actuel fut reconstruit par la société Gonzalez entre 1968 et 1971, il a sensiblement gardé son aspect d'origine, mais son décor Renaissance est malheureusement peu visible du sol.

    Dans la Cathédrale de Chartres, on y innove prudemment mais d’une façon décisive. Les voûtes sur croisées d’ogives sont à plan barlong, chaque clé de voûte correspondant à quatre arcs diagonaux, à l’intérieur d’un module de forme rectangulaire.

Les arcs transversaux et formerets qui sont situés latéralement au-dessus des verrières hautes, complètent le schéma de répartition de forces, plus efficace, qui annonce une transition lente vers une conception différente de l’architecture : l’idée contemporaine d’ossature-voile.

La cathédrale de Chartres devient le premier édifice de grande dimension dont il fut décidé que tout le système de stabilité reposerait sur l’emploi d’arcs-boutants. Ceux-ci sont aussi robustes qu’élégants : les deux premiers niveaux sont liés par un élégant réseau de colonnettes, tandis qu’un troisième niveau est ajouté peu après. Les grandes arcades font la même hauteur que les baies hautes. Elles reposent sur des piliers cantonnés, où un rythme se dessine, qui rompt l’uniformité du vaisseau : au pilier polygonal accosté de colonnes circulaires, succède un pilier circulaire accosté de colonnes polygonales.

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