La basilique St Sernin de Toulouse
Analyse sectorielle : La basilique St Sernin de Toulouse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pauline Munier • 14 Février 2023 • Analyse sectorielle • 2 540 Mots (11 Pages) • 541 Vues
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En couverture,
DESCOUENS, Didier, La basilique Saint Sernin de Toulouse, Toulouse, 2017
INTRODUCTION Pages 1 - 2
DEVELOPPEMENT Pages 2 - 4
PARTIE 1 - De 1969 à 1989, Vers une pente dangereuse? Pages 2 - 4 Les traces indélébiles d’Eugène Viollet Le Duc Pages 2 - 3
Vers de nouveaux projets de restauration Pages 3 - 4
Un projet qui ne fait pas l’unanimité Page 4
PARTIE 2 - De 1989 à 2000, Entre restaurations et «dé-restaurations» Pages 4 - 5 Vers quel état revenir? Pages 4 - 5
Une nouvelle saisie Page 5
Une nouvelle pente dangereuse? Page 5
CONCLUSION Page 5
BIBLIOGRAPHIE Page 6
Cet écrit porte sur la Basilique Saint Sernin, située à Toulouse.
Lors de ma première année d’étude en école d’architecture, j’ai eu l’occasion de découvrir la basilique à travers la réalisation d’une monographie et d’une visite in situ. L’histoire de cet édifice m’a ainsi passionnée au fur et à mesure que je la découvrais. Au travers de mes précédentes recherches, et de celles réalisées dans le cadre de cette étude, j’ai eu l’occasion de mettre en évidence les divers débats ayant animer la vie de la basilique. De nombreux échanges ont ainsi remis en cause la reconnaissance patrimoniale de l’édifice, d’autres ont tour à tour questionné restaurations, travaux et éventuels projets.
La Basilique Saint Sernin est située à Toulouse, dans le sud-ouest de la France. La construction de cette dernière fait suite au martyr de Saturnin, devenu par la suite Saint Sernin par une déformation de langage. Saturnin est le premier évêque connu de Toulouse1. En l’an 250 (après Jésus Christ), Saturnin s’oppose à un sacrifice sur une place publique. Alors pris à parti, les habitants de la Tolosa antique, aujourd’hui devenue Toulouse, se retournent contre lui. Il fût alors attaché à un taureau, et trainé le long du cardo2, l’axe viaire principal de la ville, puis au nord pour arriver sur l’actuel emplacement de la basilique. Son décès fût alors prononcé le 29 novembre 250. Son corps est laissé à l’abandon, puis enterré par deux Saintes. Le corps laissé à l’abandon met en avant cette volonté de rompre tout passé commun avec l’évêque, abandonné, décédé, sans aucune reconnaissance pour son implication dans le développement de la Tolosa antique.
Au IVe siècle, un nouvel évêque nommé Hilaire se décide à partir à la recherche du corps du défunt. Une fois le corps retrouvé, l’évêque le fait abriter grâce à la création d’une voûte au-dessus. Un abri en bois est construit sur la parcelle voisine, sur l’ancien emplacement de l’Eglise Notre-Dame-du-Taur, en bordure de la route de Cahors. Ces réalisations surprennent et choquent quelque peu l’opinion publique. Effectivement, Saturnin n’était plus un sujet à évoquer depuis des décennies, et les personnes l’ayant fréquenté au cours des derniers siècles n’étaient que faiblement mises en avant. Restait alors toujours en tête cette opposition de l’évêque à la volonté de sacrifice pour lequel il s’était vu prendre à parti. Seulement, les actions d’Hilaire marquent le déclenchement d’une véritable dévotion pour Saturnin. A la fin du IVe siècle après Jésus Christ, l’actuel évêque de Toulouse Silve décide de la construction d’une basilique, mais décède avant l’achèvement du projet. Des débats, en consultations avec les Toulousains, sont menés quant à la position du corps de celui devenu Saint Sernin. C’est au Ve siècle que Saint Exupère transfert le corps dans la nouvelle basilique, achevée. Cet acte se fait en opposition totale avec la loi en vigueur. Selon la loi romaine, il est strictement interdit de toucher les sépultures, et la
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- Ces propos ont été relayés à travers plusieurs témoignages anciens, et vérifiés à la suite de l’écrit Passio Sancti Santurnini.
CABAU, Patrice, Passio Sancti Santurnini, Toulouse, éditions inconnues, vers 450 après Jésus Christ.
- Le cardo désigne à l’époque romaine le plus grand axe nord-sud d’une ville. Dans le cas de Toulouse, le cardo relie la Porte Nord à la Porte Narbonnaise.
violation du mystère de la mort est punie. Exupère demande alors une autorisation spéciale, qu’il obtient de la main de l’empereur. C’est ainsi que débute l’histoire de l’actuelle Basilique Saint Sernin de Toulouse.
Afin de réaliser cette analyse, plusieurs sources se sont révélées être d’une grande aide. Ainsi, plusieurs ouvrages, notamment réalisés par des historiens toulousains, font partie de ma sélection. Divers articles scientifiques et reportages viennent en complément.
A travers cet écrit, nous allons questionner la reconnaissance patrimoniale et les débats ayant entouré la Basilique Saint Sernin de Toulouse entre 1969 et 2000. Quels sont les débats ayant animé la Basilique entre 1969 et 2000 ? En effet, cette période est très révélatrice des divers débats ayant animé l’opinion publique mais également les professionnels de l’art.
Nous allons, à travers une première partie, étudier la période s’étendant de 1969 à 1989. Nous poursuivrons notre étude par l’analyse de la période s’étendant entre 1989 et 2000. Une conclusion permettra au dossier de prendre fin.
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COLIN, Béatrice, La basilique Saint Sernin de Toulouse, Toulouse, 11 décembre 2019
DE 1969 A 1989,
Vers une pente dangereuse ?
Les traces indélébiles d’Eugène Viollet Le Duc
Afin de comprendre les débats du siècle étudié, il est important de revenir de manière brève sur nos pas. La Basilique Saint Sernin et les habitants de Toulouse sont restés profondément marqués par les changements opérés par Eugène Viollet Le Duc au cours du XIXe siècle. Ce nouvel architecte possède une vision inhabituelle pour
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