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Jacopo Sansovino, La Loggetta, 1538-1546, Venise

Commentaire d'oeuvre : Jacopo Sansovino, La Loggetta, 1538-1546, Venise. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Mars 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  4 576 Mots (19 Pages)  •  581 Vues

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Jacopo Sansovino, La Loggetta, 1538-1546, Venise

DIAPO 1.  Bonjour, je vais vous présenter aujourd’hui La Loggetta, réalisée par l’artiste Jacopo Sansovino.

Introduction

DIAPO 2. Tout d’abord, cet édifice se trouve au nord de l’Italie, dans la région de la Vénétie. L’artiste, architecte et sculpteur italien, Jacopo Tatti Sansovino est originaire de Lucques, en Toscane. DIAPO 3.  Il naît en 1486 à Florence et il meurt en 1570 à Venise. DIAPO 4 Giorgio Vasari le mentionne dans son ouvrage La vie des Artistes. Sansovino, ainsi que sa famille, habitait en Florence, où il était protégé par la famille des Médicis. Depuis son enfance, il recevait des apprentissages dans le but de devenir sculpteur. DIAPO 5. Il fut l’élève de Andrea Contucci, maître statuaire italien..

À Florence, la popularité de Sansovino devient de plus en plus notable, en effet Giuliano de Sangallo, l’architecte du Pape Jules II, va le conduire à Rome, où il rencontrera Bramante. Pendant son époque à Rome sa renommée va évoluer, et il reçoit de nombreux projets, comme par exemple la reproduction en bronze du groupe statuaire du Laocoon, DIAPO 6. aujourd’hui conservé au Musée National du Bargello à Florence. Il obtient par la suite la reconnaissance de l’artiste Raphaël. Cependant, après que son protecteur Giuliano de Sangallo tombe malade, il se voit forcé de retourner à Florence. DIAPO 7. À l'arrivée du Pape Léon X à Florence, Sansovino reçoit des commandes pour réaliser diverses décorations pour la ville, telles que des dessins de plusieurs arcs de triomphe et façades en bois. La virtuosité de Sansovino a une grande influence. Le Pape Léon X, d’une grande ambition, voulait montrer au reste des nations le grand pouvoir et l'influence de sa papauté. Il fait ainsi appel aux artistes les plus renommés de l’époque, pour bâtir à Rome l’église dédiée à Saint Jean-Baptiste. C’est en effet Sansovino qui va être à la tête de ce projet. Qui cependant délégue la direction des travaux à Antonio de Sangallo, suite à de nombreuses complications. Après la mort du Pape Léon X, le projet est suspendu, et repris par le Pape Clément VII, et Sansovino sera rappelé pour reprendre la direction du projet. DIAPO 8. Après le sac de Rome, le 6 mai 1527, Sansovino se réfugie à Venise, avec la fausse espérance de rejoindre la cour de France. En effet, le prince Gritti, conscient de la notoriété de l’artiste, voulait le retenir à Venise, et de cette manière contribuer au prestige de cette dernière. Il bâtira ainsi La Loggetta, à la place de Saint Marc, achevée en 1549.  C’est un petit bâtiment, d’une riche décoration, situé à la base du campanile, et en face de l’entrée du palais des Doges, en face de la Porta della Carta. Ce bâtiment était destiné à servir comme un lieu de rassemblement pour les personnages nobles, et pour les réunions des fonctionnaires vénitiens responsables de l’administration du trésor de la basilique de Saint Marc ainsi que des bâtiments publics situés dans la place. À partir de 1569, elle est utilisée comme un poste de garde, destiné à la sécurité des nobles lors des réunions du Grand Conseil, de par son emplacement en face du palais des Doges.  En 1902, La Loggetta subit une destruction quasi totale, en raison de l’effondrement du campanile. Elle fut reconstruite en utilisant des matériaux récupérés. À cette occasion, les côtes de l’édifice, à l’origine en brique, furent reconstruites au style de la façade principale. Actuellement, l’édifice n’est que l’accès à l'ascenseur du campanile. DIAPO 9.

On peut se demander alors en quoi La Logetta de Sansovino devient un moyen de propagande de l’indépendance et du pouvoir de la ville de Venise, au XVIème siècle, tout en obtenant une importante reconnaissance pour l’artiste. DIAPO 10.

Dans un premier temps, je vais étudier les prémices du maniérisme vénitien, avec d’une part un intérêt nouveau pour l’architecture humaniste, et d’une autre part la Renovatio Urbis ; la renaissance de l’architecture à Venise. Dans une deuxième partie, on verra en quoi l’architecture est au service de la cité, par l’analyse du programme sculptée de La Logetta et les messages politiques qu’elle comporte. Dans une troisième et dernière partie, on verra comment Sansovino, malgré son statut d’artiste exilé, obtient une grande reconnaissance par son travail à Venise.

 

I. Prémices du maniérisme Vénitien

  1. Un intérêt nouveau pour l’architecture humaniste
  2. Renovatio Urbis ; la renaissance de l’architecture à Venise

II. Architecture au service de la cité ; “ Nouvelle Rome ”

  1.  La Logetta ; son programme sculpté
  2. La Logetta ; vecteur de messages politiques

III. Un artiste exilé

  1. Contexte politique complexe
  2. Les influences de Sansovino

Conclusion

Bibliographie

DIAPO 11.

I. Prémices du maniérisme Vénitien

  1. Un intérêt nouveau pour l’architecture humaniste

En 1537, l’architecte maniériste italien Sebastiano Serlio publie à Venise son traité Tutte l'opere d'architettura et prospettiva, ouvrage théorique fondamental d’architecture de l’époque moderne. Dans ce traité, il classifie les ordres architecturaux classiques. Ils apparaissent ainsi pour la première fois comme une gamme stylistique complète, qui passe à constituer la grammaire du langage moderne de l’architecture. Son livre est le premier manuel d’architecture illustré, et apparaît comme la fondation d’un maniérisme architectural, devenant par la suite une référence pour les architectes et sculpteurs, comme Jacopo Sansovino. DIAPO 12.

Des événements, dans la première partie du XVIème siècle, vont venir perturber les innovations artistiques ; en effet, le duché de Milan change sept fois de main et la république de Venise se voit dans l’obligation de faire face à la ligue de Cambrai, (c'était une coalition militaire, contre Venice, destinée à lui prendre des territoires). Ces conditions politiques complexes ne sont pas favorables au développement de l’architecture, qui reste attachée aux formes du Quattrocento. Cependant, la culture va connaître une ouverture vers l'humanisme architectural avec Fra Giocondo à Venise et Cesare Cesariano à Milan.

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