Le Carnaval De Venise
Rapports de Stage : Le Carnaval De Venise. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Niall31 • 24 Avril 2014 • 3 034 Mots (13 Pages) • 1 430 Vues
Le carnaval est une fête crée en Antiquité. Elle sert avant tout aux religions comme remerciement au dévouement des croyants mais aussi au renversement d’une hiérarchie très stricte. Cette fête permettait à tout un chacun de profiter des changements de rôles entre maître et servants. Cet échange n’était pas que physique mais aussi moral, le servant pouvait avoir permission de se joindre à table et était convié à de grands bals durant cette fête. L’inversement de ces rôles permettait alors un équilibre social (permettant d’éviter un soulèvement pendant les temps de crises) face au dur labeur de la vie quotidienne. Le carnaval fait donc référence à une notion de partage, d’un mouvement commun effectué dans un même but qui est le plaisir. Malgré un symbole d’outrepassement ( ?) des règles de la vie quotidienne mais aussi des règles morales de la société, le carnaval est encadré par des règles fonctionnelles qui veillent à son bon déroulement.
L’exemple du Carnaval de Venise peut s’avérer très intéressant. Cet exemple pourra prouver en quoi le Carnaval de Venise est un Carnaval mais aussi comment varie la spécificité de celui-ci.
Le carnaval de Venise est apparût au Xème siècle, il signifie avant tout les festivités qui récompensent l’accomplissement total du Carême. Durant cette période l’aumône est faite au pauvres qui ne peuvent s’offrir un bon repas(contexte de « Mardi Gras ») . Le carnaval est fêté dans les églises et les couvents malgré les interdictions faites par le Pape Innocent III considérant ses pratiques comme immorales. Au XIIIème le carnaval est enfin adopté dans une charte puis considéré comme jour de fête officiel nommé « Mardi Gras ».Nous étudierons dans un premier temps la spécificité des masques/déguisements du Carnaval de Venise. Puis le déroulement et les règles qu’ont portées celui-ci (voir même une troisième partie sur le Carnaval de Venise de nos jours).
Les MASQUES et DEGUISEMENTS :
Le carnaval est l’héritier des rites d’inversions. Voilà pourquoi le Carnaval de Venise est un carnaval, il respecte cette idée et l’utilise à bon escient. Pour cela les habitants utilisaient l’art du déguisement et du travestissement et pour le plaisir de tous le vice et la vertu se déguisaient avec les hommes. A l’apparition du carnaval au XIème siècle, les déguisements sont portés au lendemain de Noël jusqu’à Mardi Gras, c'est-à-dire près de deux mois. Pendant ces deux mois, les hommes se déguisent en femmes, les serviteurs et les maîtres échangent de rôles etc. Tandis que le rôle d’une personne est souvent assimilé à la norme théorique d’un groupe, la société vénitienne se coupe de toutes théories de ce genre avec les masques et déguisements qu’elle revendiquait comme nouvelle manière de vivre. L’individu est libre de ses actes et choix, le statut social (place qu'un individu ou un groupe occupe dans un système social) ne détermine plus la position sociale de l’individu. En théorie à cette époque du carnaval chacun n’était plus forcés d’obtenir un diplôme en médecine pour être médecin. Comme s’est interrogée la psychanalyste Anne-Marie Rocheblave « Le rôle appartient-il à la société ou à l’individu ? ». D’une certaine manière le masque cache le rôle auquel appartient le vénitien, il n’est plus contraint par la société.
Les masques et les déguisements ne servent pas seulement à une transgression hiérarchique mais c’est la beauté d’un bel accessoire et la magnificence d’une belle tenue comme l’on démontré de nombreux tableaux.
La « Bauta » est un costume traditionnellement masculin qui est constitué d’un masque blanc (appelé aussi « Larva »), d’un tricorne noir (chapeau noir très connu au XIIIème siècle) et d’un tabarro noir (cape noire).
Les costumes n’étaient pas seulement un habit. L’intérêt de ses costumes était leurs significations. La « Bauta » leur garantissait le plus parfait anonymat. Il s’avérait que les prêtres et les nonnes la portaient pour protéger leurs fugues amoureuses.
Le tabarro aidait à dissimuler, pendant la période du carnaval, toutes les transgressions faites à la loi. Il était composé d'un petit manteau, doublé sur les épaules et les couleurs variaient pendant les saisons. Les femmes avaient tendance à le porter noir l’hiver et blanc l’été. La totalité de le « Bauta » était le fruit d’un travail minutieux permettant l’anonymat total. Comme le cas des masques blanc appelés « Volto » qui avaient été réalisés de tel manière à pouvoir bien respirer et manger sans avoir à enlever son masque et révéler son identité.
Il y avait notamment un masque porté par les femmes qui était la « Moretta ». C’était un masque noir, ovale complété le plus souvent d’un voile noir et d’un petit chapeau aux bords larges. Le masque était retenu au visage de la femme grâce à un petit bouton fixé à l’arrière et qu’elle serrait entre les dents la forçant toute foi à rester muette.
Au XVème siècle, un véritable marché de masques se crée suite à l’apogée du Carnaval de Venise. Ces artisans étaient appelés « mascareri ».Toutefois, les déguisements tiennent une place aussi importante que les masques. Les plus connus sont :
L’un des plus connu fut le « Gnaga » : il était courant pour les jeunes vénitiens de se vêtir en femme (vêtement facile à trouver et à réaliser), imitant leurs attitudes, mais avec un langage très vulgaire. Les jeunes qui se travestissaient en Gnaga le faisaient souvent pour cacher leur homosexualité et s’adonnaient à des actes qualifiés d’obscènes pour lesquelles ils étaient poursuivis.
LE MÉDECIN DE LA PESTE
Un des fléaux majeurs de Venise fut certainement la peste qui à plusieurs reprises toucha la ville. Pour cette raison, "le médecin de la peste" n'est pas un véritable déguisement mais plutôt un accoutrement porté par les "médecins de la peste", médecins qui allaient visiter les pestiférés, habillés de la sorte.
Le costume du "médecin de la peste" est assez particulier: le médecin porte une tunique de lin ou de toile cirée et un masque qui le fait ressembler à un grand oiseau (on le comparait
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