La musique peut-elle être un outil de révolte ?
Fiche : La musique peut-elle être un outil de révolte ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sarah Choisy • 3 Mai 2022 • Fiche • 1 866 Mots (8 Pages) • 1 261 Vues
La musique peut-elle être un outil de révolte ?
La musique est un outil qui a une place très importante dans notre société, où tout le monde y trouve son compte, avec beaucoup de styles musicaux qui coexistent, pour faire la diversité du monde d’aujourd’hui. Les styles ont aussi évolué avec le temps, certains ont presque complètement disparu, d’autres se sont transformés, certains ont même fusionné, afin de trouver un style pour chacun de nous. La musique peut se décomposer en deux parties : les paroles, et la musicalité qui accompagne. Les artistes veulent souvent faire passer un message, ou évoquer une situation vécue, mais certains veulent aller plus loin et toucher la sensibilité du public concernant des sujets vraiment importants dans notre société. Les paroles sont très importantes et sont le ciment de la musique de révolte, mais je pense qu’il faut aussi un rythme et une musicalité entrainante, qui représente à la fois le genre musical et le problème dénoncé, pour faire bouger le public, dans tous les sens du terme. Chaque style de musique peut être utilisé pour dénoncer les inégalités de la société : beaucoup d’artistes, d’horizons et d’univers musicaux différents, se sont essayés à la musique de révolte, plus ou moins avec de la réussite. Parmi ceux qui ont réussi, je retiens par exemple : Jimmy Hendricks, Tryo, Angèle et Hoshi.
Quels sont les thèmes qui permettent de définir la musique dite engagée ? Comment ces artistes ont-ils réussi à interpeller le public et dénoncer les inégalités ?
Dans un premier temps, nous nous intéresserons à l’environnement. Nous parlerons ensuite des inégalités raciales et de l’homophobie. Nous aborderons aussi un sujet, qui pour moi, comme le reste des thèmes précédemment évoqués, ne devrait plus exister : le sexisme. Nous finirons par expliquer le fondement de la musique de révolte.
La chanson « L’hymne de nos campagnes », de Tryo, sortie en 1998, est une chanson reggae, qui pousse le public (surtout la jeunesse) à trouver sa voie dans ce monde, mais aussi à toutes les catégories d’âge, de penser au monde d’après, aux générations futures et à l’héritage que nous allons leur laisser. Elle fait écho encore maintenant, aux mêmes problématiques et questions que nous nous posons, et surtout de nouvelles réponses, qui ne sont pas forcément appliquées correctement. Malgré toute la noirceur que le groupe évoque et toutes les peines du monde que nous avons à changer, par rapport à ce que nous avons vécu à l’époque, et ce que nous vivons aujourd’hui, il laisse les spectateurs avec un message d’espoir, un espoir qui a vu le jour avec les nouvelles énergies renouvelables et la sortie de terre de ces fameuses éoliennes. Ils nous ont donc montré que tout n’est pas perdu, même si le plus dur reste encore à venir, mais que les choses changent petit à petit, et que les mentalités doivent continuer d’évoluer. C’est tout cela qu’ils ont voulu montrer dans leur réédition de leur chanson en 2019. Dans le même style, Hoshi s’est emparée, comme à son habitude, de ce sujet important apparu depuis plusieurs décennies dans notre monde, avec sa chanson « Enfants du danger ». Elle a aussi voulu dénoncer le manque de considération des catastrophes environnementales, passées et à venir, et surtout le manque de réponses rapides et satisfaisantes pour limiter notre impact sur le monde. Malgré le fait que ce titre ait été écrit avant la pandémie de Covid-19, les paroles peuvent se calquer sur le monde actuel, et sur les conséquences de la propagation du virus, avec notamment les masques. Elle a expliqué que les masques faisaient référence à ceux utilisés dans les grandes villes asiatiques contre la pollution, mais ces paroles font effectivement sens aussi pour nous protéger de ces nouvelles maladies. Ces deux chansons ont permis de faire réagir à la fois le public, mais aussi toute la classe politique, qui est aussi, à demi-mot parfois, pointée du doigt dans ces chansons. Pour moi, les artistes souhaitent que le public réagisse et se hisse contre ce fléau, afin d’agir à leur échelle, mais ils espèrent également les inciter à eux aussi interroger les instances dirigeantes, car eux aussi doivent agir pour l’environnement. Les artistes savent que plus la population sera touchée et partisane de leurs paroles, plus les mentalités et les actions changeront pour le bien.
Avant d’évoquer l’écologie, Hoshi s’était attaquée à un autre sujet sensible : l’homophobie, avec son titre « Amour censure » (sorti en 2019). Les paroles sont engagées, mais ce qui m’a marqué le plus, est la reprise d’interview dans la rue par les partisans de « la Manif pour tous ». Ces paroles ont été insérées à la fin de la chanson, pour choquer tous ceux qui écoutent la chanson, sur l’homophobie et ses conséquences, qui peuvent être multiples, sur les regards dénonciateurs que peuvent subir les personnes homosexuelles, sans parler de toutes les formes de violences qu’elles peuvent subir.
Dans un registre un peu différent, mais qui, au final, se concrétise souvent de la même façon, il y a la lutte contre le racisme ou contre le sexisme. Dans ces deux domaines, plusieurs artistes se sont révélés : je peux par exemple citer Jimmy Hendricks et sa chanson « Star Spongled Banner », musique rock jouée en 1969 à Woodstocks, et qui visait à dénoncer les inégalités raciales entre les blancs et les afro-américains et indiens. En effet, ces derniers ont été obligés d’aller défendre les couleurs du drapeau américain sur les terres d’Indochine, alors que les personnes de leur âge, mais de couleur blanche, pouvaient, s’ils le souhaitaient, continuer leurs études et rester au pays. Plus récemment, une musique est devenue célèbre, grâce à la série Netflix « La Casa de Papel ». Cette chanson, aux paroles désormais connues d’une grande partie de la population, ou du moins l’hymne musical qui s’y rattache, a été écrite en Italie, et adaptée par les partisans de la lutte antifasciste. Même si elle n’est pas utilisée en ces termes pour la série, elle est synonyme de révolte, car elle dénonce le monopole presque absolu des banques et du gouvernement. Je pense qu’elle est devenue, aujourd’hui, la chanson de la révolte du peuple pour qu’il récupère ce qu’il voit comme ce qui lui revient de droit.
...