L'affaire de la malle Gouffé

         Texte :   L’affaire de la  malle Gouffé

13 Août 1889 près de Lyon, au lieu-dit « La tour de Millery ,  le cantonnier Coffy  s’arrêta près d’un sac en toile jeté au sol. L’odeur qui s’en dégage est pestilentielle.   Certain qu’il s’agit du  cadavre d’un animal mort, l’homme ouvre l’étrange paquet. Ce qu’il voit le laisse littéralement sans voix ; il ne s’agit pas d’un  chien mort empoisonné, mais bel et bien d’un homme dans un état de putréfaction avancée.

La police rapidement arrivé sur les lieux ne peut que constater la lugubre découverte.  Le sac  éventré,   le corps d’un homme est mis à jour. Sa tête est recouverte d’une toile cirée retenu par une cordelette  serrée autour du cou. La toile une fois ôtée, et malgré le mauvais état de conservation du corps, on entrevoit sur le visage les traces d’une fine moustache.

Pour obtenir des détails, le juge d’instruction, M. Bérard,  confie au docteur Bernard, médecin légiste, la mission d’autopsier le corps. Une tâche bien difficile puisqu’au  regard de la décomposition du corps et compte tenue de la chaleur de l’été,  il a été établi que le crime remontait à près de cinq (5) semaine. L’examen du  médecin légiste révèle toutefois que la victime pesait près de 75 kilos, qu’elle était âgée entre 35 et 45 ans et avait les cheveux noirs. Ses mais soignées indiquent  clairement  qu’il ne s’agissait pas  d’un travailleur manuel. Mais outre les circonstances du décès (une fracture du cartilage thyroïde qui prouve la strangulation) aucun autre indice ne permet d’établir l’identité de la victime.  

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