Urologie-Néphrologie

CHAPITRE 20 : Urologie-Néphrologie

20.1 Le système urinaire

Le rôle principal du système urinaire est de maintenir l’homéostasie de l’organisme. Pour cela, il élimine et restitue des quantités déterminées d’eau et de soluté.

Le système urinaire est composé des deux reins, des deux uretères, de la vessie et de l’urètre.

1. Les reins

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• Anatomie externe :

Au nombre de deux, en forme de haricot, les reins sont situés derrière le péritoine. Un rein mesure entre 10 et 12 cm de longueur pour 5 à 7 cm d’épaisseur. Le bord du rein est concave et se trouve en face de la colonne vertébrale. On y retrouve le hile par lequel l’uretère quitte le rein et où se trouvent les vaisseaux sanguins, lymphatiques et les nerfs. Le hile s’ouvre sur le bassinet.

• Anatomie interne :

Le rein est composé :

• Du cortex rénal ;
• De la médulla où se trouvent une dizaine de pyramides de Malpighi ;
• Du bassinet dont le bord renferme les calices majeurs et les calices mineurs ; chaque petit calice reçoit l’urine d’une pyramide et la déverse dans les grands calices ; l’urine s’écoule ensuite dans le bassinet puis dans l’uretère et la vessie.

• Le néphron :

Le néphron est l’unité fonctionnelle du rein ; chaque rein, en compte plus d’un million qui produisent d’urine. Il a trois fonction principales : la filtration, la sécrétion, la réabsorption.

Le néphron est constitué de deux parties :

• Un corpuscule rénal qui filtre le liquide : le glomérule ;
• Un tube rénal dans lequel passe le liquide filtré.

• Les apports sanguins et nerveux :

Les reins sont principalement chargés de retirer les déchets du sang et de régler sa teneur en liquide et en ions. Ils renferment un grand nombre de vaisseaux sanguins.

L’innervation du rein provient du plexus rénal, elle contrôle la circulation sanguine dans les reins en réglant le diamètre des artérioles. Les reins ont donc plusieurs fonctions :

• Régulation du volume et de la composition du sang en évacuant les déchets sous forme d’urine et en contrôlant le pH ;
• Régulation de la pression sanguine par sécrétion d’une enzyme, la rénine ;
• Contribution à la formation de la vitamine D ;
• Sécrétion de l’érythropoïétine (EPO).

1. Les uretères

Les uretères conduisent l’urine du bassinet à la vessie par les contractions péristaltiques. Il existe un uretère pour chaque rein. Au fur et à mesure que la vessie se remplit d’urine, la pression comprime les uretères et empêche l’urine de refluer.

1. La vessie

La vessie stocke l’urine produite en permanence par les reins et permet son évacuation par la miction. C’est un organe musculaire creux, dilatable, situé en dessous du péritoine, dans la cavité pelvienne. La contraction des muscles de la paroi favorise la miction.

1. L’urètre

Tube qui part de l’apex de la vessie et qui débouche par le méat urétral.

• Chez la femme, l’orifice de l’urètre se situe entre le clitoris et l’orifice vaginal ;
• Chez l’homme, il traverse la prostate (urètre prostatique) puis il parcourt le pénis qui assure également l’éjection du sperme.

L’urètre permet la vidange de la vessie par le méat urétral. L’ouverture des sphincters, situés à la base de la vessie, permet l’évacuation de l’urine. Le sphincter principal est contrôlé par la volonté.

20.2 Les pathologies en urologie et néphrologie

1. La cystite

Infection de la vessie. Elle est la cause la plus fréquente des infections urinaires chez la femme.

Clinique : La forme typique associe :

• Des troubles mictionnels à type de dysurie ;
• Pollakiurie (fréquence exagérée des envies d’uriner) et brûlures urinaires avec sensation de contractions vésicales douloureuses ;
• Urines troubles ou hématuriques.

Diagnostic : Doit toujours être confirmé par l’ECBU qui met le plus souvent en évidence le germe Escherichia Coli.

Facteurs favorisants : Calculs urinaires, diabète, tumeurs, stase urinaire liée à des malformations, sondes urinaire à demeure, grossesse…

Examens complémentaires : En cas d’infections urinaires ou de cystites récidivantes, on réalisera :

• Un ECBU et un antibiogramme ;
• Un bilan sanguin afin d’étudier la fonction rénal et une urographie intraveineuse (UIV).

Traitement :

• Antibiothérapie selon les résultats de l’antibiogramme ;
• Mesures d’hygiène et antalgiques.

Prévention :

• Hydratation intense (1,5 litre d’eau par jour) ;
• Bonne vidange de la vessie ;
• Miction et antibiotiques post-coïtal (dans le cas particulier des cystites déclenchées par les rapport sexuels) ;
• Éviter le port de vêtements serrés.

1. La pyélonéphrite

Infection bactérienne qui atteint le parenchyme rénal et le bassinet. Elle est responsable d’une inflammation aiguë.

Étiologie : Tumeur, lithiase, hypertrophie de la prostate ou un reflux vésico-urétral lors d’infections ou encore de façon iatrogène (endoscopie urinaire).

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