Les figures neurales
Étude de cas : Les figures neurales. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar felixtri • 13 Février 2021 • Étude de cas • 3 784 Mots (16 Pages) • 450 Vues
Programme : [pic 1]
- Comprendre et pouvoir illustrer la diversité des liens qui relient les individus au sein de différents groupes sociaux (familles, groupes de pairs, univers professionnel, associations, réseaux).
- Connaître les critères de construction des Professions et Catégories Socioprofessionnelles (PCS)
- Comprendre et savoir illustrer le processus d’individualisation ainsi que l’évolution des formes de solidarité en connaissant la distinction classique entre solidarité « mécanique » et solidarité « organique ».
- Comprendre comment les nouvelles sociabilités numériques contribuent au lien social.
- Comprendre comment différents facteurs (précarités, isolements, ségrégations, ruptures familiales) exposent les individus à l’affaiblissement ou à la rupture de liens sociaux.
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Introduction : de la socialisation à l'intégration sociale
Document : Le look, identifications et distinctions
Le look, la tenue vestimentaire sont pour les jeunes des moyens de se reconnaître, de manifester leur appartenance à un groupe, mais aussi de se distinguer d'autres groupes. Des travaux récents ont montré l'importance de ces stratégies de reconnaissance et de distinction chez les lycéens. D'autres travaux ont montré également l'importance que pouvait prendre, parmi les jeunes vivant en cité, l'affirmation d'une identité collective fondée sur une appartenance résidentielle commune, le « quartier », et manifestée par des codes vestimentaires, gestuels, linguistiques spécifiques. […] La concurrence des cercles amicaux crée […] probablement des conflits d'identités et des tensions entre jeunes qui peuvent conduire ceux qui sont moqués pour leur style à s'éloigner de certains et à se rapprocher d'autres groupes de pairs.
Olivier Galland, « Jeunes : la stigmatisation de l'apparence », Economie et statistique, n°393-394, novembre 2006
Q1 : Comment le “look” des jeunes peut-il être facteur d'intégration ou d'exclusion ?
Q2 : Quelle définition du groupe social peut-on tirer de cet exemple ?
Dans le langage courant, un individu est bien « intégré » au groupe s'il s'y sent bien et s'il y est accepté. Le terme d'intégration est utilisée dans un sens proche en sociologie : c'est le processus permettant à un individu ou à un groupe de devenir membre d'un groupe plus vaste en adoptant les valeurs et les normes qui lui sont spécifiques. La notion d'intégration renvoie à celle de socialisation puisqu'on est attaché à un groupe (intégration) à condition de se conformer à ses normes (socialisation). Ainsi, la notion de socialisation insiste sur le processus, chez un individu, d'acquisition des normes, alors que celle d'intégration insiste sur le processus de formation du groupe social. Le processus d’intégration mène à une forte cohésion, une forte solidarité au sein d’un groupe, à l’instauration de liens stables et solides. Les notions de lien social, de cohésion sociale, de solidarité sont proches. Elles expriment « ce qui attache les individus entre eux », grâce au processus d’intégration. Q1 : Rappelez la définition de socialisation Q2 : Soulignez la définition d'intégration Q3 : Quels sont les deux synonymes de cohésion sociale ? |
A. Le processus d'individualisation menace-t-il les liens sociaux ?
1. Le processus d’individualisation
Document : Selon vous, qu'est-ce qui, aujourd'hui en France, fragilise le plus la cohésion sociale ? (en %)
Source : « Les Français en quête de cohésion sociale », CREDOC, juin 2013 (http://www.credoc.fr/pdf/Rapp/R292.pdf)[pic 3]
Lecture : 32 % des Français en 2013 estiment que ce qui fragilise le plus la cohésion sociale est l’individualisme.
Q1 : Selon vous, que mettent les répondants derrière l’expression « L’individualisme » ?
Document : le processus d'individualisation à travers l'exemple de vos prénoms
Note : Emma est le prénom féminin le plus donné en 2018[pic 4][pic 5]
Source : Classement des prénoms en France depuis 1900, INSEE
Q1 : Lire les données pour 1900
Q2 : En quoi le choix des prénoms témoigne-t-il d'une montée de l'individualisme ?
Document : Qu'est-ce que l'individualisme ?
L'individualisme ne doit pas être confondu avec l'égoïsme ou avec la lutte pour la survie. Dire que nous sommes individualistes n'implique pas que nous restions insensibles au sort des autres. Le fait d'aider les « Restos du cœur », d'appartenir à une organisation non gouvernementale (ONG), de venir en aide aux plus démunis n'est pas incompatible avec l'individualisme. (…) On parle d'individualisme pour désigner l'aboutissement du processus d'émancipation de l'individu des diverses tutelles (la famille, le clan, la corporation, la caste...) qui, dans d'autres types de sociétés, lui dictaient ses choix. En tant qu'idéal moral, il implique tout simplement que chacun peut choisir librement son mode de vie, agir conformément à ses convictions. On reconnaît la force de cet idéal à une multitude d'exemples : les jeunes filles n'apprécieraient probablement pas qu'on choisisse pour elles un mari et qu'on leur impose une obéissance aveugle à ce mari durant toute leur vie ; elles n'apprécieraient pas non plus qu'on leur interdise de poursuivre des études ou de travailler ; de même, les garçons n'apprécieraient pas qu'on leur impose un métier et qu'on leur interdise de chercher à améliorer leur statut social. Des sociétés où la liberté de choix individuel était des plus restreintes ont bel et bien existé et certaines existent encore autour de nous. C'est donc bien que la nôtre a changé ; ce changement a pris la forme d'un processus d'émancipation.
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