La figure présidentielle en France et ou Etats-Unis
Cours : La figure présidentielle en France et ou Etats-Unis. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kbenaida • 22 Novembre 2012 • Cours • 1 185 Mots (5 Pages) • 879 Vues
acharnée, ont lieu en France le 22 avril et aux Etats-Unis le 6 novembre. Quasiment les mêmes questions - posées dans les mêmes termes - sont au cœur des débats dans les deux pays. Et dans chacun d’entre eux, la figure présidentielle est la plus puissante du système politique. Il existe toutefois une différence de taille aux Etats-Unis et en France : elle ne concerne pas l’idéologie mais les règles électorales. Des règles différentes engendrent des tactiques électorales significativement différentes.
Historiquement, la vie politique dans les deux pays s’organise autour de deux grands partis qui sont ancrés au centre-droit et au centre-gauche. Tous les observateurs, quelle que soit leur sensibilité, s’accordent dans l’ensemble pour dire que les politiques conduites par ces deux partis, une fois au pouvoir, ne sont pas très différentes. Il existe cependant quelques différences que chaque bord estime cruciales et qui les motivent pour mener des campagnes féroces.
Dans les deux pays existent également ce qu’on peut appeler une extrême droite et une gauche radicale. L’une comme l’autre accusent les deux partis « centristes » d’être bonnet blanc et blanc bonnet et réclament une politique vraiment à droite ou vraiment à gauche. Les conséquences de cette symétrie sont cependant très différentes aux Etats-Unis ou en France du fait de systèmes électoraux eux-mêmes très différents.
Aux Etats-Unis, l’élection présidentielle se déroule dans cinquante unités séparées - les Etats - où le gagnant remporte la totalité d’un nombre de voix déterminé qu’il apporte avec lui au sein d’un « collège électoral ». Ce système rend très difficile pour les « partis tiers » la possibilité d’avoir un impact réel quelconque sur le processus de décision conduisant à l’élection du président. Pourtant, il existe toujours quelques téméraires qui ne se laissent pas décourager et présentent malgré tout des candidats. La conséquence en est que les résultats peuvent être affectés dans quelques Etats, ce qui influe, ce faisant, sur le résultat final. Par exemple, en 2000, selon certains analystes, la candidature de Ralph Nader a pris suffisamment de voix au candidat démocrate Al Gore pour priver celui-ci d’une victoire dans deux Etats. Pour cette raison, on dit parfois que la candidature Nader a abouti à l’élection de George W. Bush.
Par ailleurs, par le passé, l’extrême droite étatsunienne a eu tendance à se tenir à l’écart des élections au motif que le Parti républicain était trop « progressiste » à son goût. Mais depuis environ vingt ans, ce groupe a estimé que la meilleure façon de peser sur les résultats était finalement de rejoindre le Parti républicain et de le forcer, en défiant ses éléments trop « centristes » lors des primaires du parti, à choisir des candidats plus « conservateurs ». De nos jours, ce groupe se retrouve essentiellement rassemblé sous l’étiquette du Tea Party. Cet « entrisme » tactique a extrêmement bien fonctionné et le Parti républicain s’est en effet largement déplacé vers la droite au cours des douze dernières années.
En France, le scrutin présidentiel fonctionne très différemment. D’une part, pour ce dernier, l’élection est nationale et il n’existe pas d’unité électorale plus petite. D’autre part, à moins qu’un candidat remporte plus de 50% des voix dès le premier tour, un second tour a toujours lieu lors duquel les deux partis arrivés en tête du premier tour sont les seuls choix offerts aux électeurs.
Ce système permet, et même encourage, des groupes de toutes les couleurs politiques à présenter leur candidat à la présidentielle pour le premier tour, étant donné que les électeurs savent qu’ils peuvent
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