Vous montrerez comment fonctionnent les politiques de l’emploi
Dissertation : Vous montrerez comment fonctionnent les politiques de l’emploi. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ines-lev • 20 Novembre 2021 • Dissertation • 1 408 Mots (6 Pages) • 362 Vues
Sujet : Vous montrerez comment fonctionnent les politiques de l’emploi
Introduction :
Accroche : Le chômage reste l’un des fléaux de la société française, justifiant les politiques de l’emploi mises en place par les gouvernements successifs depuis le milieu des années 1970. Il traduit un déséquilibre sur le marché du travail, c'est à dire un excès d'offre de travail des ménages sur la demande de travail des entreprises. Il touche 10,09% de la population active en France.
Intérêt du sujet : On remarque alors que la lutte contre le chômage demande un bon diagnostic afin que les mesures gouvernementales donnent des résultats. C’est pourquoi les politiques de l’emploi varient selon les différentes composantes du chômage, les pays et les périodes.
Définitions : Politiques de l’emploi = « ensemble des interventions publiques sur le marché du travail, visant à en améliorer le fonctionnement et à diminuer les déséquilibres qui peuvent y apparaître » (Gautié 1993). Les économistes distinguent aujourd’hui trois types de politiques de l’emploi qui peuvent être complémentaires ou contradictoires, chacune d’elles repose sur des explications distinctes du chômage.
Problématique : Comment fonctionnent les politiques de l’emploi ?
Annonce du plan : Il s’agira de montrer les différentes mesures mises en oeuvre par les États pour faire baisser le taux de chômage. Nous procéderons en trois temps. Nous montrerons dans une première partie que le chômage conjoncturel nécessite une politique macroéconomique adaptée. Ensuite, dans une seconde partie nous analyserons les politiques d’allègement du coût du travail qui peuvent répondre à un chômage structurel. Enfin, dans une troisième partie, nous aborderons les politiques de formation et de flexibilisation mises en place afin de lutter contre les rigidités du marché du travail.
I. Le chômage conjoncturel nécessite une politique macroéconomique de soutien à la demande globale
Le chômage conjoncturel est lié aux fluctuations de l’activité économique, elles-mêmes liées à des chocs d’offre ou de demande. Le chômage keynésien quant à lui est la conséquence des anticipations des entrepreneurs : on parle de chômage involontaire. Par exemple, dans un contexte de crise économique puis de récession, comme en 2008-2009, l’insuffisance de demande anticipée par les chefs d’entreprise est responsable d’un ralentissement de la consommation et de l’investissement ce qui engendre une baisse de la demande de travail car les entrepreneurs ne prennent pas le risque d’embaucher et donc une brutale hausse du chômage. C’est pourquoi, face à cette hausse du chômage, les gouvernements cherchent à créer les conditions d’une croissance économique plus forte et plus riche en emplois, en stimulant la consommation et l’investissement. On parle d’action sur la demande globale et cela prend la forme de politiques de relance de l’activité économique d’inspiration keynésienne.
Pour agir contre un chômage conjoncturel, J. Keynes propose de cibler les déterminants de la décision des entrepreneurs qui sont responsables du volume de la demande de travail présente sur le marché du travail. Pour cela, il faut que l’État intervienne avec pour objectif d'atteindre le plein emploi. Il a sa disposition deux moyens. La politique budgétaire de relance : le gouvernement peut lancer une politique de grands travaux qui vont susciter un flux de dépenses et provoquer le phénomène du multiplicateur, il peut aussi augmenter les revenus sociaux des catégories défavorisées de la population, etc. La politique monétaire : l'Etat, pour relancer la demande, doit diminuer le taux d'intérêt afin d’inciter les agents économiques à emprunter pour dépenser. Cela permet aussi d'accroître la profitabilité des entreprises et les inciter à investir. Cette politique keynésienne a eu du succès lors de la crise de 2008-2009. En effet, pour répondre au risque systémique pesant sur les institutions financières et à la menace d'une déflation, les pays ont adoptés des plans de relance budgétaire plus ou moins importants: plus de 2% du PIB aux Etats- Unis, près de 1,5% du PIB en Allemagne et au Japon mais seulement 0,5% du PIB en France.
II. La baisse du coût du travail afin de lutter contre une forme de chômage structurel : le chômage classique
Le chômage classique est en opposition avec le chômage keynésien. En effet, les néoclassiques envisagent le chômage comme une insuffisante rentabilité des entreprises. Ainsi, dans la théorie néoclassique, le salaire est vu comme un coût pour les entreprises. Ces dernières
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