SES restauration rapide

EXCOFFON THOMAS                                                                                   TG2

SUJET : Vous montrerez que le travail dans les entreprises de restauration rapide comme McDonald's présente quelques différences avec l'organisation du travail tayloriste ou fordiste mais que la manière de travailler et d'organiser le travail est loin d'avoir pallié les inconvénients du Taylorisme ou du Fordisme et qu'on y retrouve des problèmes similaires.

        L’augmentation du salaire aux États-Unis par la pratique du Fordisme a mis en évidence un besoin chez ces "nouveaux ouvriers", celui de déjeuner rapidement, copieusement et ce pour un prix abordable. Le McDonald’s fut donc le moyen de répondre à cette demande nouvelle (5 cents pour un hamburger) les ouvriers de l'industrie (le plus souvent automobile) sont donc les premiers consommateurs de fast-food ! McDonald’s ne s'est pas contenté d'offrir aux ouvriers une réponse à leur demande, il s'est également inspiré du courant industriel appelé Fordisme et l'a appliqué à ses propres salariés. Cette organisation scientifique du travail (OST) proposée par Taylor repose tout d'abord sur une division technique du travail qui consiste à travailler par postes.

        Dans le fonctionnement de la chaîne de restauration rapide McDonald’s, on retrouve en commun la division horizontale issue du Taylorisme dans le but d’accroître la productivité, et la deuxième division, verticale, qui est présente dans la conception du fast-food et son élaboration intelligente (conçue par les ingénieurs pour optimiser les tâches des employés). Dans cette seconde partie la mécanisation de certaines machines se couplent avec la vision fordiste, toujours dans l’optique d’accroître la productivité et de diminuer les temps des tâches.

 La généralisation progressive des méthodes Fordiennes a quelques conséquences : la production de masse se développe très largement, avec en contrepoint une consommation de masse accrue (grâce à l'augmentation du pouvoir d'achat résultant du partage des gains de productivité).

        Bien que les entreprises de restauration rapide découlent du Fordisme et du Taylorisme, elles présentent quelques différences vis-à-vis du fonctionnement des modèles fordistes et tayloristes. On peut nommer par exemple le fait que les employés de McDonald’s doivent s’adapter : en fonction des demandes des clients, certains peuvent ne pas vouloir un ingrédient, d’autres ont besoin d’être conseillés, etc. Il existe donc une flexibilité dans l’organisation afin de s’adapter à la demande, et une multiple qualification des employés (pour répondre à diverses tâches, contrairement aux ouvriers qui se focalisent sur une ou deux tâches maximum). De même la production est dite à «flux tendus», c’est-à-dire en fonction des besoins pour éviter de perdre du temps et d'engendrer des coûts inutiles.

        Cependant les inconvénients liés aux modèles fordiste et tayloriste ne sont pas tous résolus dans ce système : en ce qui concerne la prise d’initiatives des employés le problème est d’une certaine manière résolu (même si il est possible de le pousser plus loin), mais à propos des conditions de travail assez éprouvantes, de l’aliénation des personnes ou bien de la qualité des produits finis fournis il reste encore plusieurs points à améliorer. Les travaux que doivent effectuer les employés sont répétitifs, peu distrayant et fatiguant ce qui entraîne une hausse de l'absentéisme et du turn-over (le renouvellement du personnel), quand au résultat fourni avec des ingrédients peu nutritifs ( parfois toxiques, contenant de l'acrylamide, de l'azodicarbonamide, du pyrophosphate de sodium, …) est de piètre qualité.

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