Raisonnement sur les limites du PIB et le bonheur
Dissertation : Raisonnement sur les limites du PIB et le bonheur. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lilidrz • 5 Novembre 2022 • Dissertation • 2 775 Mots (12 Pages) • 313 Vues
En septembre 2009, la commission Stiglitz, chargée, par le Président Sarkozy, de développer de nouveaux indicateurs de la richesse des nations, fait 12 propositions pour mettre en place des indicateurs plus qualitatifs permettant de mesurer l’amélioration du bien-être des populations et la durabilité de la croissance. En effet, le PIB pose depuis la question du bien-être et s’il est capable de la mesurer. Le Produit Intérieur Brut, créé en 1932 par Simon Kuznets, sert à mesurer la valeur de l’ensemble des biens et services produits dans un pays au cours d’une période donnée, c’est un agrégat. La richesse économique représente l’ensemble des biens et services marchands et non-marchands qu’une nation, par ses organismes productifs, peut produire sur une période. Cependant le concept de richesse a de multiples formes : social (ensemble des relations sociales), humaine (bien-être), économique. On nous demande de décrire les principales limites du PIB comme indicateur de richesse, puis de montrer que la richesse a plusieurs formes qui permettent de comprendre les réclamations humaines. Tout d’abord, nous verrons que le PIB est un indicateur très important mais qu’il a des limites. Enfin, nous finirons par voir la richesse qui est redéfinit par le bien-être.
Créé en 1932 par l’économiste-statisticien américain, Simon Kuznets, le Produit Intérieur Brut est la référence mondiale pour mesurer les richesses créées dans un pays sur une année.
En effet, le PIB (produit intérieur brut) est l’agrégat central qui permet de quantifier la production de biens et services sur un territoire donné quelle que soit la nationalité des résidents sur une période donnée par toutes les organisations productives qui rémunèrent les travailleurs, que ces productions soient effectuées dans un cadre marchand ou non marchand. Par exemple, le PIB comptabilise la production par une entreprise étrangère localisée en France mais ne compte pas la production d’une entreprise française localisée à l’étranger ; le PIB comptabilise la production des services non marchands fournis gratuitement ou quasi-gratuitement par les Administration Publique (Éducation nationale...).Le PIB reste l’indicateur le plus utilisé pour illustrer la croissance économique et peut être utile pour comparer les performances économiques de différents pays.
Il peut être évalué en volume ou en valeur. En valeur, on parle de PIB nominal, c’est-à-dire non corrigé de l’inflation. Pour mesurer la croissance, on doit éliminer l’impact de l’inflation et calculer le PIB en volume (ou PIB réel). Il est donc logique que le taux de croissance en valeur ait été supérieur au taux de croissance en volume pour la France ces dernières décennies, puisqu’il y a toujours eu de l’inflation (contrairement, par exemple, au Japon, qui a connu une période déflationniste dans les années 1990). N. Silbert veut montrer dans son article de presse que le PIB en 2021 a progressé de 7 %, alors que la France n’avait pas une connue une progression comme celle la depuis plus de 50 ans. Cependant la production de bien et de service est toujours dynamique malgré le manque de main-d’œuvre et d’approvisionnement. De plus, les ménages se sont remis à dépensés au même niveau qu’avant la crise. Les États-Unis sont de loin le pays générant le plus de richesse au monde. Ils sont suivis par la Chine. La France est la 7e puissance économique mondiale. En se rassemblant, les pays de l’Union Européenne cumulent un PIB de 15 292 milliards de dollars et se situent donc entre la Chine et les États-Unis. Mais le PIB ne reflète pas forcément la richesse de ses habitants. En rapportant le PIB d’un pays à sa population, on obtient une autre lecture de la répartition de la richesse mondiale qui est plus proche de la réalité. Même si le PIB est encore perfectible dans sa mesure de la production de biens et de services, on peut penser qu’il donne une bonne indication de la richesse créée par un pays et disponible pour ses habitants. Le PIB par habitant est un indicateur économique qui permet de comparer les niveaux de richesse créée par différents pays, car il calcule le rapport entre la valeur de la production finale d’un pays et la population de ce dernier sur une période définie. En plus de mesurer la croissance économique et d'être l'indicateur de base des comparaisons internationales, il devait aussi permettre de mesurer, avec le PIB par habitant, l'évolution du bien-être économique des individus. Pendant les 30 Glorieuses, le PIB/hab a très fortement augmenté et on a observé de formidables gains en niveau de vies, en bien être. Le PIB n'était pas remis en cause, ou du moins on s'en contentait. Mais depuis quelques années, le PIB, en tant qu'indicateur de bien être, est vivement remis en cause.
Cet agrégat ne mesure que partiellement la richesse produite. En effet, de nombreuses activités ne sont pas prises en compte dans le PIB, du fait qu’elles ne passent pas par le marché et que l’on ne peut donc pas évaluer leur valeurs monétaires. Ainsi, il ne prend pas en compte l’intégralité des activités non-marchandes comme le travail domestique, l’activité bénévole, et le travail scolaire. Mais aussi, les conditions de vie des individus, ni dans quelle mesure les revenus sont répartis de manière équitable ou non entre les habitants, par exemple les États-Unis font parties des pays les plus riches mais pourtant leur nombres de pauvres est supérieur à celui de la France. Le PIB n’est qu’un indicateur quantitatif, il intègre des activités de manières positives mais qui sont potentiellement nuisibles comme, la production d’armes, de cigarettes…, de la même manière qu’il comptabilise la production de médicaments. Les embouteillages de circulation peuvent faire croître le PIB du fait de l'augmentation de la consommation d'essence sans pour autant améliorer la qualité de vie. Cette confusion risque d'aboutir à des "indications trompeuses" et d'entraîner des "décisions politiques inadaptées. L’augmentation du PIB se traduit par plus de pollution, plus de prélèvement sur les ressources épuisables… Cette destruction des ressources est liées à la notion d’externalités négatives. On reproche donc au PIB de fonctionner selon une logique d’addition et non pas de soustraction, les accidents etc sont enregistrés au titre de l’augmentation globale des richesses.
Enfin, le PIB par tête n’est qu’une moyenne qui peut cacher de profondes inégalités au sein de la population et un mal développement. On peut avoir une faible croissance du PIB par tête et un développement humain élevé parce que la richesse est mieux répartie. Ensuite, le PIB est incapable de rendre compte de la qualité et des genres de vie. D’autre part, tout n’est pas mesurable. La richesse des relations sociales, la richesse culturelle, l’absence de stress dans la vie quotidienne...ne sont pas évaluées par le PIB alors qu’elles contribuent énormément au bien être d’une population.
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