Plus de flexibilité pour plus d'emploi?

Flexibiliser le marché du travail, c’est ce que fais l’Allemagne depuis les années 2000 afin de lutter contre le chômage. Ces types d’emplois ont permis au marché du travail allemand d’être plus dynamique. La France, en grande difficulté face au phénomène du chômage, cherche à copier son voisin. Mais, la flexibilité est-elle réellement une solution contre le chômage? Ainsi, si la flexibilité peut être bénéfique pour l’emploi, il est vrai que cette même flexibilité présente de nombreux effets pervers.

I/ La flexibilité peut être favorable à l’emploi

La précarité croissante est la conséquence de l’épuisement de la baisse de l’emploi indépendant traditionnel mais aussi des nouvelles modalités de travail indépendant ultra-flexible avec notamment la création du statut d’auto-entrepreneur. Cette précarité touche aussi le salariat avec l’avènement du travail à temps partiel qui concerne aujourd'hui plus d’un salarié sur 5 contre 12% au début des années 90. Cette précarité est vu aussi a travers les CDD, l’intérim qui prend une place de plus en plus croissante.

a) Une solution contre le chômage

Cependant, certaines formes de flexibilité peuvent avoir des effets bénéfiques sur l’emploi comme le défend les néo-classiques (libéraux), puisque en effet, si on prend l’exemple de l’Allemagne, cette dernière a su faire face au chômage en précarisant fortement les emplois.

C’est ce que préconise les auteurs néoclassiques, pour résorber le chômage, il faut une flexibilité accrue du marché du travail, notamment avec la flexibilité des salaires, puisque selon eux, le marché du travail se régule comme tout autre marché, le salaire résulte de la confrontation entre l’offre et la demande de travail, le chômage se donc traduit par un salaire trop élevé. Si le salaire est bas, d’une part, embaucher sera profitable pour l’entreprise, mais d’un autre part, les individus renonceront à l’emploi (trappes à inactivité), et la demande de travail baissera. Un nouveau salaire d’équilibre sera mis en place, ainsi baisse du chômage.

Du côté des libéraux, ils défendent l’idée de flexibilité quantitative (effectif) externe, c'est-à-dire le fait que les effectifs varient en fonction des commandes grâce aux CDD, au recours à l’intérim et à l’externalisation, le fait de recourir aux entreprises de sous-traitance principalement utilisé pour les transactions simple (comptabilité, restauration, formation …), cela permet de réduire les coûts pour l’entreprise et de profiter de compétences externes. La réduction des coûts de production implique une baisse des prix. Ainsi, l’entreprise sera plus compétitive, ce qui permettra de développer la demande interne et externe. Cet ajustement pourrait avoir des effets bénéfiques sur la quantité de l’emploi à long terme.

b) Permet de stabiliser l’emploi

Outre que de soigner le problème, la flexibilité permet aussi de prévenir, de stabiliser l’emploi afin d’éviter d’accroitre le chômage.

Du fait de la fluctuation d’activité grâce à la la flexibilité quantitative interne, c'est-à-dire par la modulation de la durée du travail du personne en fonction du niveau d’activité, ces entreprises sont la possibilité de réguler les horaires des salariés (notamment avec l’annualisation du temps de travail) sans recourir au licenciement. Elle concerne plus particulièrement les entreprises à activité saisonnier, hebdomadaire, etc.

Avec la variation de la demande, la flexibilité fonctionnelle permet aux entreprises d’avoir accès à la polyvalence des salariés et à la souplesse dans l’organisation du travail. Selon la théorie de la régulation, le chômage contemporain s’explique que le mode de fonctionnement de l’entreprise est désajusté, il ne correspond plus aux attentes du marché. Puisqu’en effet, avec l’émergence de la mondialisation et de la technologie, les entreprises doivent pouvoir adapter l’environnement extérieur avec les liens entre rapport salarial et système productif en intégrant les nouvelles technologies, le progrès technique.

Il ne faut pas oublier que

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