Montrer en quoi la socialisation ne depend pas que du milieu social d'appartenance

Ferlut                                                                     EC3 

Marc-Etienne

1ière ES1

A l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire que la socialisation ne dépend pas que du milieu social d'appartenance

La socialisation d’un individu se déroule tout au long de sa vie. C’est grâce à la socialisation que celui-ci peut vivre en société En effet, la socialisation est un processus de long terme, qui lui permet d’intérioriser un ensemble de normes et valeurs ainsi que de rôles sociaux adéquats à la société dans laquelle il vit et à son milieu social d’appartenance . Si parmi les facteurs socialisation, le milieu social a une grande importance, est-il pour autant le seul ? Nous verrons que le milieu social est effectivement un aspect déterminant de la socialisation  mais qu’il n’est pas le seul influençant celle-ci.

Tout d’abord, le milieu social occupe une place très importante dans la construction d’un individu. Ainsi, on observe une socialisation différenciée chez les individus en fonction de leur milieu social. En effet, des individus de milieux sociaux différents n’intégreront pas les mêmes normes et valeurs notamment lors de la socialisation primaire (stade de l’enfance)  . Par exemple, on peut noter la différence  de socialisation entre la bourgeoisie et les milieux populaires, comme illustré dans le document 1. La tenue à table est extrêmement stricte  dans le milieu bourgeois et le non-respect de ces normes est extrêmement mal vu ; le terme « goret » est par exemple employé. A l’inverse la

«retenue» et la discipline à table ne sont pas prioritaires dans les milieux populaires.

Si la transmission de ces normes et valeurs est différente en fonction du milieu social, elle est surtout source d’inégalités. En effet, selon le milieu social d’appartenance durant la socialisation primaire, un individu recevra un capital culturel différent. Ses parents le sensibilisent à la musique classique, au musée, au théâtre, à la lecture etc. Selon le document 2,  sur 100 cadres , 10,9 font partie d’une association culturel contre seulement 2,9 pour les ouvriers. Cela peut s’expliquer par l’influence de la socialisation primaire sur les individus  Ainsi un individu issu des milieux aisés possédera un capital culturel important. Lors de son enfance, les moyens financiers de ses parents lui permettront d’avoir des conditions optimales pour augmenter son capital culturel à l’école (école privée, bureau, cours particuliers). Ses parents pourront lui fournir une aide aux devoirs grâce à leurs hauts niveaux de qualification. Selon le document 4, sur 100 mères ayant un niveau de diplôme d’enseignement supérieur et ayant un enfant au collège, seulement 26 se sentent dépassés par l’aide aux devoirs. Les 74 enfants restants pourront ainsi bénéficier d’une aide à la maison. A l’inverse, sur 100 mères ayant un niveau d’étude de certificat d’études primaires et un enfant au collège, 80 se sentent dépassés par l’aide aux devoirs, ce qui représente un énorme écart et créera des inégalités. En effet les enfants ayant une mère avec un certificat d’études primaires n’auront généralement pas d’aide de la part de leur mère dans leurs devoirs et ne pourront donc pas autant intégrer de capital culturel que les enfants ayant un milieu d’appartenance élevée.

Ainsi, la famille et le milieu social ont une importance telle que l’on parle même de reproduction sociale. En effet, la reproduction sociale est un phénomène qui « pousse » les enfants à occuper la même place sociale que leurs parents. Cela est principalement dû à la valorisation dans les milieux aisés à l’importance des études et de la culture libre. La valeur de l’apprentissage étant plus forte dans les milieux aisés, les individus auront généralement plus tendance à réussir leur scolarité et à se tourner vers des études longues menant à des professions intellectuelles supérieurs, comme leurs parents. La faible importance apporté à l’importance des études mènera souvent les individus issus des milieux populaires  vers des métiers peu qualifiés, comme leurs parents. Les individus ont donc tendance à appartenir à la même catégorie sociale que leurs parents et leurs enfants adopteront le même comportement.

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