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Les marchés concurrentiels peuvent-ils résoudre tous les problèmes environnementaux ?

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Par   •  20 Novembre 2022  •  Fiche  •  6 637 Mots (27 Pages)  •  378 Vues

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  1. Les marchés concurrentiels peuvent-ils résoudre tous les problèmes environnementaux ?

Pour les libéraux, le marché réussit à s’autoréguler grâce au mécanisme de la variation des prix. Ainsi, si une ressource vient à manquer, son prix va augmenter ; c’est le cas par exemple pour le pétrole. Si le prix augmente, l’offre va augmenter elle aussi (des forages sous-marins vont devenir rentables) tandis que la demande va baisser. Ceci conduira alors à un nouvel équilibre dans lequel les ressources seront préservées (leur rareté conduira à un prix tellement élevé qu’il faudra chercher un substitut).

Cependant, ce mécanisme semble inefficace pour les matières premières qui sont peu substituables et dont les stocks baissent de manière dramatique. De plus, l’augmentation du prix peut conduire à la disparition plus rapide de la ressource (le prix élevé de la corne de rhinocéros en Asie pousse les braconniers à les chasser).

De plus, le marché peut engendrer des externalités négatives telle que la pollution. Ces effets échappent à la logique marchande car ils n’ont pas été produits volontairement et ils ne peuvent pas être soumis à une logique d’offre et de demande. Ainsi, la pollution n’est qu’un coût qui devra être supporté par la collectivité la plupart du temps car il est très difficile de lui trouver précisément un responsable.

Enfin, le marché ne parvient pas à protéger les biens communs qui sont rivaux et non-excluables. C’est-à-dire que la consommation de ces biens réduit la quantité disponible pour les autres individus et que l’on ne peut pas empêcher les individus qui le souhaitent de consommer ces biens. La non-excluabilité des biens communs ne permet pas d’avoir une offre rentable et les individus ont aussi tendance à les sur-consommer. C’est, par exemple, le cas de la pêche, on ne peut pas empêcher quelqu’un de pêcher, on assiste donc à un phénomène de surpêche.

Le marché selon les libéraux s’autorégule. Les prix sont fixés en fonction de l’offre et de la demande. Si on regarde un marché qui fonctionne de manière classique, la raréfaction d’une ressource engendrerai une montée des prix et donc une baisse de la demande. La ressource serait protégée. Or cela ne se passe pas toujours comme cela. Les matières premières qui n’ont pas de substitue et qui voie leur quantité se rarifiée, ne sont pas protégée par la montée des prix sur les marchés.

En plus de cela il n’existe pas de marché pour certains biens environnementaux comme, le bruit ou la qualité de l’air. Le marché engendre donc des externalités négatives, certains agents économiques affectent des agents sans que le marché n’intervienne. Par exemple la pollution est une externalité négative crée en partie par l’activité marchande. Cette pollution échappe au marché car elle n’est pas créée volontairement. C’est un coût que la population devra supporter.

Pour éviter ces externalités, et particulièrement celle liée à la pollution, il faudrait mettre en place une taxe carbone pour faire payer les pollueurs. Bien sur il existe d’autres externalités qu’il faudrait éliminer, comme la situation de « passager clandestin ».

En conclusion, les marchés concurrentiels ne peuvent pas résoudre tous les problèmes environnementaux que les industries et les hommes créent. Malgré tout, la possibilité de créer un marché de pollution est une solution pour venir combler les lacunes du marché actuel.

  1. Les ressources fossiles vont s’épuiser rapidement. Discutez cette affirmation.

Les ressources fossiles sont des inputs disponibles en quantité limitée sur Terre. Elles sont non renouvelables et génératrices de pollution. D’un côté, on peut dire que les ressources fossiles vont s’épuiser rapidement si l’on part du principe que nous utiliserons toujours autant de ressources dans nos processus de production et que les réserves de ressources ont toutes été découvertes. Cependant, d’un autre côté, les progrès technologiques permettent d’utiliser de moins en moins de ressources fossiles lors des processus de production. De plus, ces mêmes progrès technologiques nous donnent accès à des gisements de ressources qui n’étaient jusqu’ici pas accessibles. Enfin, tous les gisements n’ont pas encore été découverts.

C’est par exemple le cas des gisements de pétroles qui sont classés en trois catégories :

Les réserves prouvées dites « 1P » qui désignent l’ensemble des quantités de pétrole dont l'existence est établie et dont les chances de récupération et de rentabilisation sont d'au moins 90 %. C’est à ces réserves que l’on se réfère en général, notamment dans les publications statistiques.

les réserves dites « 2P » (prouvées + probables) qui comptabilisent, pour un gisement identifié, les quantités de pétrole ayant une probabilité égale ou supérieure à 50 % d'être économiquement exploitables ;

 les réserves dites « 3 P » (prouvées + probables + possibles) qui désignent le volume maximum du pétrole qui pourrait être extrait d’un gisement. Cette limite supérieure inclut toutes les ressources qui ont une probabilité supérieure à 10 % d'être économiquement exploitables.

Il est donc difficile de dire si les ressources fossiles vont s’épuiser rapidement, cela dépend du point de vue. Si l’on dit que nous utiliserons toujours autant de ressources dans nos processus de production et que les réserves de ressources ont toutes été découvertes, alors oui elles vont s’épuiser rapidement. Et si l’on espère que les nouvelles technologies vont nous permettre de découvrir de nouveaux gisements et qu’elles participeront à réduire les ressources fossiles dans les processus de production alors non, les ressources fossiles ne vont pas s’épuiser rapidement.

Une ressource fossile est une ressource qui n’est pas disponible en quantité illimité sur la planète et qui n’est pas renouvelable. Ces ressources sont surexploitées depuis des décennies ce qui nous pousse à croire qu’elle vont s’épuiser de manière très rapide. Il existe donc une vision pessimiste et une vision optimiste.

La vision pessimiste serait de dire que si nous ne changeons pas nos habitudes de consommation, les énergies fossiles ne seront plus assez suffisantes et disparaitrons. Le rapport Meadows publié en 1972 estimait qu’il ne nous restait qu’entre 50 et 100 ans avant que les ressources non renouvelables ne viennent à manquer. Malgré tout cela il existe une vision optimiste qu’il faut prendre en compte dans notre réflexion.

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