Le vote est-il le seul moyen de s'engager politiquement ?
Dissertation : Le vote est-il le seul moyen de s'engager politiquement ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar husky2 • 11 Décembre 2022 • Dissertation • 1 023 Mots (5 Pages) • 477 Vues
“S’engager politiquement consiste essentiellement à avoir une activité politique (des activités les moins intenses : inscription sur les listes électorales aux activités les plus intenses : adhésion à un parti)” c’est ce que Pascal Perrineau, Spécialiste de sociologie électorale, affirme.
Aujourd’hui, l’engagement politique ne se limite-t-il qu’à la pratique du vote ?
L’engagement politique désigne l’ensemble des actions menées par les citoyens, pour interpeller les pouvoirs publics ou participer à la vie politique. On distingue l'engagement politique conventionnel (qui renvoie au vote et à l'ensemble des pratiques liées au processus électoral) de l'engagement non conventionnel (qui désigne tout engagement hors des temps électoraux, cherchant à influencer le pouvoir en place plutôt qu’à le conquérir).
Dans un premier temps nous verrons en quoi le vote est une forme d’engagement politique. Dans une seconde partie nous nous intéresserons au militantisme. Puis nous aborderons le sujet de l’engagement associatif. Finalement, nous traiterons d’une forme plus récente de l’engagement politique, la consommation engagée.
Le vote constitue une première forme d’engagement politique.
En effet, le vote désigne le fait d'exprimer une opinion lors d'une élection ou d'une prise de décision. L’acte de voter exprime alors le soutien ou le rejet d’un citoyen face à des idées ou des décisions politiques. Il est censé permettre un contrôle efficace des gouvernants par les gouvernés. Son application légitimerait dès lors les gouvernements en place.
De ce fait, les votes contestataires ou l'abstentionnisme sont l’expression d’un mécontentement vis-à-vis de la vie politique actuelle.
Ainsi, les élections municipales de 2020 ont connu un taux d’abstention record d'environ 58 %, ce qui démontre le mécontentement des électeurs face à l’organisation du 1er tour pendant la crise du COVID19.
Aujourd’hui, le vote se voit octroyer une dimension symbolique : l’égalité des citoyens devant la politique. Il contribue à l’intégration du citoyen à la collectivité. Le vote reste donc bien une forme essentielle d'engagement dans les sociétés démocratiques.
L’engagement politique dit conventionnel peut s’observer par le militantisme.
Le militantisme désigne l'activité d'une personne qui lutte activement pour une cause, ce qui peut prendre notamment la forme d'une adhésion à un parti politique.
Il est important de préciser que celui-ci diffère de la simple adhésion à un parti (doc 2).
En effet, le militant “est un adhérent actif” (doc 2). Ainsi, en plus de payer une certaine cotisation, il participe à des actions individuelles ou collectives en faveur de son mouvement.
Les activités d'un militant sont variées. D'après le texte publié en 2019 par vie publique, il peut :
- “participer aux réunions du parti”
- “faire connaître les positions du parti par la distribution de tracts dans la rue, sur les marchés ou par la vente d’un journal”
- “participer aux activités plus nombreuses lors des campagnes électorales (collage d’affiches, organisation de meetings...)”
Le militantisme débute alors par une simple adhésion à un mouvement, puis se développe à différentes échelles, selon le temps et les moyens que l’individu peut y consacrer.
Certains militants peuvent même s’engager à une telle échelle que leur objectif peut devenir la : présentation aux élections politiques par exemple.
Dans la plupart des sociétés démocratiques contemporaines, l'engagement militant est cependant en déclin, comme nous l’indique le document 2 avec le concept de “crise du militantisme”. Les partis politiques auraient en effet du mal à mobiliser autour d'eux de nouveaux adhérents. Cependant il faut préciser que “la France n’a jamais été [...] un pays de forts militantisme” (doc 2).
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