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Le protectionnisme peut-il être une solution au déficit du commerce extérieur de la France ?

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Par   •  9 Février 2019  •  Dissertation  •  1 296 Mots (6 Pages)  •  1 044 Vues

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Le protectionnisme peut-il être une solution au déficit du commerce extérieur de la France ?

Le protectionnisme est une démarche qui consiste à défavoriser la production étrangère par rapport à la production nationale et, simultanément, à accroitre la compétitivité des firmes nationales sur les marchés étrangers. C’est une politique douanière qui vise à protéger l’économie nationale contre la concurrence étrangère. Le protectionnisme est le contraire du libre-échange, ce dernier est une pratique qui consiste à ne pas freiner les échanges commerciaux entre les pays. Le libre-échange va donc favoriser les importations et les exportations entre les pays, ce qui revient à dire que les barrières tarifaires ainsi que les barrières non tarifaires vont ralentir pour faciliter les échanges. Le protectionnisme va faire le contraire. Suite aux mesures protectionnistes, les barrières tarifaires et non tarifaires vont progresser pour freiner les échanges entre les pays, des formes de dumping vont aussi apparaitre.

Le commerce extérieur c’est l’ensemble des échanges donc les importations et les exportations d’un pays. Le solde du commerce extérieur est la différence entre la valeur des exportations et celle des importations entre deux pays. Le commerce extérieur est alors déficitaire lorsque les exportations que réalise un pays sont plus faibles que les importations, au contraire, il est excédentaire lorsque les exportations sont plus fortes que les importations.

Le libre-échange ainsi que le protectionnisme peuvent alors influencer le solde du commerce extérieur. En effet, l’un va favoriser les échanges tandis que l’autre va essayer de freiner les importations et les exportations entre les différents pays.

Nous pouvons alors nous demander si le déficit du commerce extérieur peut être corrigé par des mesures protectionnistes. Pour répondre à cette question, nous verrons dans une première partie que le protectionnisme permet à la France de réduire le déficit de son commerce extérieur, mais, dans une deuxième partie, nous verrons que le protectionnisme à des limites et qu’il peut avoir une influence négative.

  1. Le protectionnisme peut permettre à la France de réduire le déficit de son commerce extérieur
  1. Les leviers du protectionnisme
  • Les barrières tarifaires : ce sont des droits perçus par les états sur les importations.
  • Les barrières non tarifaires : les quotas consistent à limiter les importations, c’est une limitation unilatérale des importations. Les barrières administrative sont des normes administratives, des normes qui sont prisent officiellement au nom de la protection des consommateurs comme des normes d’hygiène par exemple. Elles conduisent à protéger les producteurs locaux par rapport aux grands exportateurs mondiaux, ce qui va permettre de réduire les importations. Il existe aussi plusieurs types de dumping : dumping économique, dumping social (consiste à se créer une compétitivité indue reposant sur l’absence de protection sociale), dumping fiscal, dumping environnemental, dumping monétaire.

Toutes ces formes de barrières tarifaires et non tarifaires permettent de limiter, pour un pays, les importations en imposant des taxes (douanes) ou en mettant en place des quotas, des restrictions d’exportation. Des formes de dumping naissent, elles consistent à se créer des avantages ou de la compétitivité indue qui permette alors au pays d’être plus compétitif par rapport à d’autre et donc d’éviter les importations.

  1. Les justifications théoriques du protectionnisme
  • Le « protectionnisme éducatif » de Friedrich List : à sa naissance, une industrie ne peut être compétitive en raison de sa taille limitée et des délais d’apprentissage nécessaires. Pour permettre à ses industries de résister, une protection limitée et temporaire est nécessaire. C’est un protectionnisme offensif qui vise à se créer un avantage concurrentiel. Cela va permettre aux nouvelles industries d’avoir le temps de s’adapter à la concurrence, les pays vont donc voir de nouvelles industries se développer, ce qui aboutira, à terme, à limiter les importations car la production du pays sera en augmentation.
  • Le néoprotectionnisme : consiste à instaurer des barrières aux échanges internationaux, pour lutter contre la concurrence déloyale. Il s’agit d’un protectionnisme défensif visant à conserver l’avantage concurrentiel, à le restaurer.
  • La politique commerciale stratégique de Brander, Spencer et Krugman : les Etats doivent pouvoir mettre en place des politiques de soutien à la recherche et développement car c’est une source d’externalité positive pour l’économie. Cela permet de favoriser les entreprises nationales au détriment des entreprises étrangères, le temps de développer de nouvelles technologies. En France, un crédit d’impôt recherche (CIR) est mis en place, il permet aux entreprises d’investir dans la recherche et développement sans payer d’impôt. Ce CIR va permettre aux entreprises de se développer, et donc de favoriser une production nationale défavorable aux importations.

Le protectionnisme permet aux entreprises nationales de se développer, hors de la concurrence étrangère. Ce protectionnisme est mis en œuvre par des barrières tarifaires mais aussi non tarifaires qui permettent de limiter les importations, ainsi que les exportations. Des mesures de protectionnisme vont alors permettre à la France de réduire le déficit de son commerce extérieur, en réduisant ses importations et en favorisant une production nationale. Mais ces mesures protectionnistes peuvent aussi être défavorables.

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