Le circuit économique

Chapitre introductif : Le Circuit Économique

La différence entre micro et macro économie réside en une différence de point de vue et de centre d’intérêt. La micro-économie prend son essor à la fin du 19ème avec l’apport des économistes néoclassiques (qui s’intéressent à la formation des prix et à la distribution des revenus à travers le mécanisme de l’offre et de la demande : libéralisme). La micro-économie analyse essentiellement les comportements individuels des ménages et des entreprises afin de mieux comprendre leurs processus de prise de décision. La macro-économie, quant à elle, s’intéresse principalement à l’interaction entre les variables économiques agrégées au niveau de l’économie nationale (par exemple le PIB, le chômage, la consommation des ménages, la monnaie…). Son développement est largement issu des travaux réalisés dans les années 1920 à 1930 par John Maynard Keynes et les débats qu’il a suscité.

1. Les acteurs économiques et leurs relations

La vie économique est faite d’une multiplicité d’échanges quotidiens entre de nombreux agents. Pour retracer de façon simplifiée les transactions, la comptabilité nationale adopte une approche macroéconomique en termes de circuit. Le circuit économique est donc une présentation simplifiée des enchaînements économiques décrivant les grandes opérations réalisées par les différents agents participant à cette vie économique. Cette comptabilité nationale va faire le lien entre la micro et la macro économie.

La personne ou l’individu en face de moi, est-il un centre de décision autonome ?

L’agent économique est un centre de décision autonome. Tout le monde ne l’est pas (Exemple : un bébé). Certains individus ont les mêmes comportements (même fonction et ressources). La comptabilité nationale a agrégé ces individus pour créer une certaine homogénéité : un secteur institutionnel, qui est la somme d’unités institutionnelles (d’individus), Exemple : les ménages, les entreprises non financières (commerciales), les entreprises financières, les administrations publiques, les ISBLSM.

Les flux entre ces différents acteurs prennent l’aspect de flux réels et monétaires.

• Les flux réels : mouvement de biens et de service, voire de facteurs de production.
• Les flux monétaires : constituent la contrepartie financière des flux réels.

Cela veut dire que tout s’échange et se paye : nous sommes dans une économie marchande monétaire.

        Dans un premier temps, la construction du circuit économique se fait avec deux groupes d’agents : les ménages et les entreprises. On suppose l’absence d’état et l’absence d’institution financière. Nous sommes en économie fermée : l’économie n’a aucune relation avec d’autres économies, qu’on va appeler le reste du monde.

Dans un deuxième temps, dans la macroéconomie, les pôles du circuit ne sont pas les agents économiques mais des grandeurs économiques, c'est-à-dire la production, la consommation, le revenu, qu’on va appeler des agrégats.

1. Les secteurs institutionnels

Ils sont élaborés à partir de deux critères :

• La résidence sur les territoires économiques
• La fonction économique et les ressources principales

Le territoire économique de la France nécessite la notion de résidence. On est résident français lorsqu’on passe 6 mois et 1 jour sur le territoire (aucun lien avec la nationalité). Une entreprise résidente française est une entreprise qui a un centre d’intérêt supérieur à 1 an sur ce territoire (bureau de représentation, usine, filiale…). 

1. Les entreprises non financières.

Une entreprise regroupe des facteurs de production, capital technique et travail humain afin de produire et/ou distribuer des biens et des services marchands. Les entreprises non financières font le commerce de tout, sauf celui de la monnaie. La comptabilité nationale va trouver 3 types d’entreprises :

• Les entreprises sous contrôle public, de l’État : SNCF, RATP …
• Les entreprises sous contrôle privé national : Bouygues, Total
• Les entreprises sous contrôle privé étranger : Microsoft France, Google France…

Entreprise marchande : le prix de vente excède le prix de biens (le coût de production) d’au moins 50%.

Recettes financières : fruit des ventes et éventuellement certaines subventions versées par l’État.

1. Les sociétés financières

Entité qui regroupe des facteurs de production (capital, travail), qui produit et/ou commercialise des biens et des services financiers marchands. Ce secteur est constitué de l’ensemble des sociétés dont la principale fonction est le financement de l’économie. Ce secteur est constitué de banques, de compagnies d’assurance, mais aussi des banques centrales et des fonds de pension : banck-assurance.

• Rôle d’intermédiation : Les banques sont intermédiaires entre deux catégories d’agents : ceux à capacité de financement et ceux en besoin de financement. On est en capacité de financement lorsque l’épargne est supérieure à l’investissement, et en besoin de financement lorsque l’épargne est inférieure à l’investissement. Les banques vont jouer les intermédiaires entre les personnes en besoin ou en capacité de financement. Les entreprises et l’État sont en besoin de financement et les personnes sont en capacité de financement.

Épargne : fraction du revenu qui n’est pas consommé, consommation différée.

• Rôle de transformation : il s’agit de la transformation des échéances. La banque (s’engage à dire que notre argent est disponible court terme) est une centrale de risque : à tout moment on peut demander de retirer de l’argent, or ce même argent est prêté à des entreprises. (Problème si tout le monde souhaite retirer son argent au même moment).

• Rôle de création monétaire : taux d’intérêt représente la rémunération du service qu’elle nous rend. Une banque commercialise de l’argent : elle octroie des prêts et gagne son argent par l’application d’un taux d’intérêt (rémunération des services rendus). La banque se fait de l’argent avec ces taux d’intérêts. La banque centrale elle crée la monnaie en créant des billets.

1. Les administrations publiques :

Entité qui regroupe des facteurs de production (capital, travail), qui produit et/ou commercialise des biens et des services non marchands, dont les fonction régaliennes (pour tous et gratuit) (sécurité intérieure, externe, justice, enseignement…).

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