La mémoire du génocide en France depuis 1945.
Dissertation : La mémoire du génocide en France depuis 1945.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dojabels • 3 Décembre 2017 • Dissertation • 962 Mots (4 Pages) • 524 Vues
La seconde guerre mondiale a été une partie marquante de l’histoire de France et du monde. Remplie d’injustice et de violence, cette période a marqué les esprits par son inhumanité, principalement envers la communauté juive. Ce texte est un extrait du discours du président François Hollande, prononcé le 22 juillet 2012 pour le 70ème anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv. Ce discours est un moment fort dans l’évolution de la mémoire de la guerre. On peut se demander en quoi il illustre l’évolution de la mémoire du génocide en France depuis la guerre, ainsi que le rôle que les historiens ont joués dans celle-ci. Dans une première partie, on verra que ce discours est une preuve de la prise de responsabilité de la France dans cette tragédie, ce qui témoigne d’une évolution de la mémoire de ce conflit. Ensuite, le rôle joué par les historiens dans cette évolution, même si ces extraits ne sont qu’un reflet partiel de cet apport qui reste par ailleurs discuté.
Dans ce discours, François Hollande se bat contre l’oubli de cette partie de notre histoire. Il faut « rappeler l’horreur d’un crime, exprimer le chagrin de ceux qui ont vécus la tragédie et évoquer les heures noires de la collaboration, de notre histoire ». Il met aussi en avant la « responsabilité de la France » dans cette guerre et dans ce crime contre l’humanité.Cette bataille contre l’oubli d’un événement qui a pu ou pourrait être oublié, est importante dans l’évolution de la mémoire collective de ce génocide. Pour se battre contre le roman français, et la suppression des parties sombres et contestables de l’histoire de France, il faut continuer de « transmettre la mémoire de la Shoah, pour témoigner auprès des nouvelles générations de ce que la barbarie est capable de faire ». Jacques Chirac, avait lui aussi reconnu la responsabilité de la France auparavant, mais François Hollande confirme celle-ci en déclarant « La vérité, c’est que ce crime fut commis en France, par la France ». Le discours de Jacques Chirac, tenu en 1995, était un discours de vérité et d’affirmation en déclarant la responsabilité française, François Hollande quand à lui réaffirme cette vérité et met en vigilance contre l’oubli, en 2012. Avec les mentions des déclarations faites par ses prédécesseurs, on peut voir l’évolution de la mémoire de ce génocide, faite de nuances, de continuités et de ruptures. Ce discours démontre donc bien l’évolution de cette mémoire. Mais les limites de ce discours sont flagrantes, tout en assurant la mémoire des milliers de victimes juives assassinées et frappées par cette tragédie , le président met de côté tout un pan de l’histoire en ignorant la participation et la mémoire des personnes s’étant battus contre les atrocités du régime de Vichy, notamment les Justes qui ont résisté et cachés des juifs pendant la guerre. Ce discours a donc crée la polémique, non pas seulement sur l’oubli des actions des Justes mais notamment aussi par l’opinion de certains observateurs et adversaires politiques qui ont estimés que le président donnait trop de responsabilité à la France de ces crimes contre l’humanité et allait trop loin dans l’acte de repentance nationale.
Le rôle des historiens dans ce devoir de mémoire est d’une importance capitale. En effet, le travail accompli par la science de l’histoire et par les historiens, permet de connaître « la vérité », c’est à dire la vérité des faits qui se sont passés et qui auraient pu être oublier si l’effort de recherche n’avait pas été fait. Pour savoir les détails de la rafle du Vel d’hiv et sur tout ce qu’il l’a entouré, il faut analyser et chercher dans de nombreuses archives et témoignages. François Hollande explique comment des milliers de juifs ont étés « entassés pendant cinq jours, dans des conditions inhumaines ». Hors sans le travail des historiens, ces détails accablants et qui font partis de l’horreur de ce crime ne seraient pas connus et la mémoire de ce génocide ne pourrait être honorée complètement sans connaître totalement l’horreur que ces personnes ont vécu. Évidemment la recherche historique n’est pas suffisante pour « ce combat contre l’oubli », sans le discours officielle des politiques et de la république, mais elle apporte grâce à des méthodes critiques prouvées, une objectivité à l’Histoire. Ce discours est rempli de détails sur la rafle, constituant la vérité historique, mais tous ces faits sont tirés des travaux réalisés par de nombreux historiens. C’est donc tout ce travail réalisé par les historiens qui pèse dans l’évolution de la mémoire, car sans celui-ci la vérité pourrait être manipulée pour suivre les envies ou pour arranger certaines personnes dérangées par les heures sombres de notre histoire.
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