La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ?

Synthèse Chap 4 : La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ?

La question des rapports entre croissance économique et environnement n’est pas  nouvelle en sciences économiques. En effet plusieurs économistes ont analysés s’il était possible de concilier la  croissance économique et l’environnement.

Selon Thomas Malthus (1766-1834) la croissance de la population suit une tendance géométrique (croissance de plus en plus rapide) alors que le niveau des ressources naturelles suit une tendance arithmétique ( croissance régulière ). Il faut promouvoir la régulation de la croissance démographique par des obstacles préventifs ( retard au mariage, abstinence…) si les obstacles destructifs (guerres, famines…) jouent un rôle limité. On parle de politique malthusienne.

Quant à David Ricardo, pense, que la population ne cesse de croître plus rapidement mais que les rendements de la terre sont décroissants. De plus chaque nouvelle terre mise en culture, est moins fertile que les terres précédemment cultivées. On parle alors de l’état stationnaire.

Alors que la croissance est un processus quantitatif, le développement durable est avant tout qualitatif. A la suite du rapport rendu public de la Commission des Nations Unies présidée par Gro Harlem Brundtland, une définition du développement durable est proposée :

« Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futurs à répondre aux leurs » . Le D.D repose sur 3 dimensions :

• Economique : le D.D doit permettre de créer des richesses et d’améliorer les conditions de vie matérielle.
• Sociale : On doit satisfaire les besoins fondamentaux de tous.
• Environnemental : Il est nécessaire de préserver le capital naturel.

Et Enfin le développement durable peut être étudié à travers 4 grands types de capital:

• Le capital Naturel
• Le capital Physique
• Le capital Institutionnel
• Le capital Humain

Ces capitaux contribuent au bien-être de la population. La croissance économique n’est pas nécessairement synonyme de bien-être. Le bien-être est l’état d’une population qui est satisfaite de la vie qu’elle mène. Selon Amartya Sen ( économiste indien qui est à l’origine de l’IDH ), le bien-être  est la capacité de mettre en œuvre la vie que l’on estime désirable et souhaitable. Le bien-être repose sur la notion de subjectivité, en effet chaque individu à sa propre définition du bien-être.

Néanmoins, la croissance économique souvent assimilée au bien-être compromet-t-elle la capacité des générations futurs à répondre à leurs besoins ?

Plusieurs économistes, scientifiques se sont regroupés afin d’évoquer la transformation de l’économie et de la société, cette réunion a aboutit à un compte rendu nommé « Halte à la croissance ? »  en 1992 qui annonçait l’épuisement grandissante des ressources non-renouvelables. Ainsi, les débats ont conduit , les gouvernement des pays développés à trouver des solutions afin de construire un développement durable qui parvient à conjuguer la croissance économique, partage équitable des richesses  dans le monde mais aussi entre les générations et bien sûr la préservation de l’environnement.

La croissance économique est une composante du D.D puisqu’elle doit permettre au pays pauvres de sortir du sous-développement, de réduire les inégalités et de favoriser le progrès technologique contribuant à relever les défis écologique, la question posée est alors celle de la soutenabilité de la croissance . La soutenabilité est une conception tirée du rapport de Brundtland qui ne tranche pas entre la soutenabilité faible et forte.

La soutenabilité faible approuve l’existence des 3 capitaux; physique, humain et naturel et leur substituabilité. En effet il est nécessaire de mettre en place un système de taxation, une réglementation des marchés et la définition de droit de propriété afin de constituer des marchés de quotas d’émission. Cette conception optimiste repose sur une confiance dans la capacité du progrès technologique à répondre aux défis écologiques.

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