La concurrence pure et parfaite et les entreprises

La concurrence met les hommes en situation de se mesurer les uns aux autres. Elle est présente partout ; dans la vie professionnelle, la vie sportive et même dans la vie économique.

Pour l'économiste, la concurrence présente deux aspects : l'ensemble des entreprises concurrentes d'une entreprise donnée, c'est-à-dire toutes celles qui sont présentes sur le même marché avec le même produit et la concurrence comme un état permanent de compétition, de confrontation entre offreurs et demandeurs.

La concurrence pure et parfaite (CPP) est un modèle théorique de concurrence qui se rencontre très peu dans la réalité mais qui doit servir de référence. Elle doit répondre simultanément aux 5 conditions suivantes : l'atomicité du marché (les offreurs et les demandeurs sont assez nombreux de telle sorte qu'aucun d'eux, n'a le pouvoir ou d'influence sur le marché par les décisions qu'il prend), l'homogénéité des produits (mêmes caractéristiques et mêmes performances), la libre entrée et sortie sur le marché (tout acteur économique doit avoir la possibilité d'entrer sur le marché pour acheter ou pour vendre, mais également celle de pouvoir librement se retirer du marché), la transparence du marché (tous les acteurs ont une parfaite information des produits, des quantités offertes et demandées, des prix, des conditions de vente, etc. ; ainsi l'information doit être gratuite et accessible à tout le monde). Enfin, il doit y avoir une parfaite mobilité des facteurs de production (travail et capital) d'un marché d'un produit à celui d'un autre produit.

Nous allons chercher à comprendre pourquoi les entreprises, par leur propre volonté, cherchent à échapper à la concurrence pure et parfaite.

Alors nous verrons dans un premier temps que cela leur permet de maximiser leur profit par l’atteinte d’une situation confortable puis que la fuite de la concurrence pure et parfaite permet d’acquérir une certaine sécurité et d’assurer la pérennité de l’entreprise sur le marché, en disposant d'un pouvoir de marché.

En situation de concurrence pure et parfaite, aucun marché n’est rentable sur le long terme. Des entreprises entrent au fur et à mesure sur le marché, car elles sont incitées par les profits des entreprises déjà existantes sur le marché. Cependant, ces entreprises vont contribuer à une diminution du profit des entreprises déjà présentes.

Or les entreprises sont animées par un désir de sécurité. Les entreprises qui souhaitent investir sur un marché ou dans des nouvelles technologies ou moyens de production veulent être sures qu’elles pourront rentabiliser leurs achats. Elles ne veulent pas risquer de perdre certains de leurs clients, alors elles essayent d'attirer une clientèle qui sera présente sur le long terme.

Cela pousse donc les entreprises à atteindre des situations confortables comme le monopole (forme de marché de concurrence imparfaite dans laquelle un offreur unique fait face à une multitude d'acheteurs) ou l'oligopole (situation de marché de concurrence imparfaite caractérisée par un petit nombre de vendeurs faisant face à une multitude d'acheteurs).

Le monopole est la meilleure situation pour un vendeur.

L'acheteur n’a pas de choix car il se retrouve face à un seul vendeur : il y a donc une fin de l'atomicité du côté de l'offre (l'entreprise décidant de tout), et une fin de la libre entrée (par exemple Microsoft n'a pas de concurrents car il est très puissant économiquement). Aussi, les prix augmentent ; comme l'entreprise est seule sur le marché, elle met les prix où elle le souhaite (souvent élevés pour disposer d'un profit encore plus grand). L'entreprise devient alors price maker (faiseuse de prix) et détient un pouvoir de marché total. En devenant price maker et non plus price taker (preneuse de prix, c’est-à-dire qui accepte le prix imposé par le marché), l’entreprise

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