Est-ce que nous choisissons librement nos activités sportives

FARADON Solène

        En 2009, selon le ministère des sports, la France comptait 17,2 millions de licenciés à une pratique sportive fédérale. Cependant, est-ce que nous choisissons librement nos activités sportives ? Les termes de « choisir librement » signifient que nous décidons selon notre bon vouloir et sans contraintes ou entraves extérieures. Les activités sportives que nous décidons de pratiquer correspondent à l’ensemble des activités visant à l’apprentissage et à la pratique d’un sport.

Très souvent, on va commencer la pratique d’une activité sportive dès l’enfance, car le sport va avoir un effet socialisateur qui va être bénéfique pour le jeune individu. Cependant, vers quel sport va se diriger cet enfant ? L’enfant, de son jeune âge, va être orienté vers tel ou tel sport par ses parents. Ces derniers vont être la première instance dans la socialisation de l’enfant, ils vont diriger l’enfant, parfois même de manière inconsciente, vers une activité sportive qu’ils pratiquent ou pratiquaient par le passé, ou bien vers un sport qui va lui permettre de développer au mieux ses qualités physiques ainsi que de se faire des connaissances avec d’autres individus. On va donc les mettre dans des sports d’équipes par exemple, tel que le football ou le basketball. L’environnement dans lequel va vivre l’individu ainsi que sa carrière professionnelle va bien sûr aussi influencer son choix de pratique. Selon une enquête de l’INSEE menée en 2003, seul 9 agriculteurs pratiquent du ski ou du surf contre 36 pour les cadres supérieurs, et au contraire 12 agriculteurs vont pratiqués la chasse contre 2 cadres supérieurs. On remarque donc qu’en fonction de notre profession, on va pratiquer différentes activités. Pour en revenir aux parents, ils vont aussi influencer notre choix en fonction de notre genre sexuel. Par exemple, ils vont privilégier de la danse ou de la gymnastique pour une jeune fille, pour que celle-ci soit calme, grâcieuse, des qualités dites « féminines » tandis que pour un petit garçon on va plutôt le mettre dans un sport où il apprend à tomber sans pleurer, où il peut se défouler, où il y a de la compétition tel que les sports collectifs par exemple. Plus tard au cours de son processus de socialisation, il va rencontrer une autre instance de socialisation qu’est l’école. L’école va être là pour apprendre à ce jeune individu des normes et des valeurs qui vont lui servir dans le sport mais aussi dans sa vie de tous les jours. Pour cela, l’école va lui faire pratiquer des sports collectifs, de plein air, voir des sports qui lui apprendront à connaître son corps. En influençant l’individu vers ces sports, l’école va lui faire inculquer des normes et valeurs tel que le respect d’autrui et de l’autorité, en référence à l’arbitre, le travail en collectivité, l’étude de son propre corps. Au même moment, l’individu va faire la connaissance d’autres individus qui vont devenir des amis, des futurs coéquipiers, et qui vont eux-aussi influencer notre choix. En effet, l’individu ne voudra pas se démarquer, il préféra faire comme tous le monde et va donc décider de pratiquer des sports populaires pour être comme les autres, il va aller se diriger vers des sports universels que tout le monde peut pratiquer comme le football ou le handball. Ou encore, l’individu va vouloir jouer avec ces amis, il va donc se mettre à pratiquer le sport que ces amis pratiquent aussi pour s’intégrer. Nous allons, en quelque sorte, nous laisser nous faire influencer pour ne pas être rejeter, mais bien sûr souvent cette influence se fait inconsciemment. Enfin il y a une dernière instance qui va nous influencer dans notre choix de pratiques sportives : il s’agit des médias. Nous sommes aujourd’hui dans une société quasiment entièrement médiatisée ce qui fait les médias tel que les réseaux sociaux par exemple, vont avoir un certain pouvoir sur nos choix, que se soit des choix sportifs ou non. Par exemple, sur le réseau social Instagram, on va trouver un grand nombre de personnes qui vont mettre en avant, faire la promotion de tel et tel sport. Ces personnes s’appellent d’ailleurs des influenceurs, et ils vont donc promouvoir une activité sportive qui va devenir populaire. L’individu va en entendre une fois, deux fois, trois fois, etc., jusqu’au moment où on verra ce sport partout, et par effet de mode l’individu se mettra à la pratique de ce sport. Sommes-nous influencés durant toute notre vie ? Est-ce toujours par les mêmes acteurs influenceurs ? Avons-nous pleinement conscience d’être influencer ? Est-ce possible de choisir une activité sportive sans y avoir été ne serait-ce que légèrement inciter ? Nous allons voir à quel point le choix de nos pratiques sportives est influencé par notre société ainsi que ces acteurs socialisateurs. Nous allons voir dans un premier temps l’influence de la famille ainsi que du milieu social où vit l’individu ; dans un second temps, nous verrons l’influence qu’à l’école sur les pratiques sportives ; et dans un dernier temps, je mettrai en avant l’omniprésence des médias dans nos choix de pratiques.

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