En quoi les gilets jaunes ont-ils bouleversé les codes de l’action collective ?

Grand oral sur les gilets jaunes

Problématique : En quoi les gilets jaunes ont-ils bouleversé les codes de l’action collective

I. Les acteurs du mouvement

A. La classe moyenne et la classe populaire se mobilisent

B. Mouvement apolitique

II. De nouvelles formes de mobilisations

A. Une mobilisation née sur les réseaux sociaux

B. Des manifestations sur les ronds points

        Les gilets jaunes est un mouvement de protestation apparu en France depuis le 17 novembre 2018. Nous pouvons voir à la télévision des images qui peuvent être  parfois violentes, d’hommes et de femmes portants un gilet jaune, manifester dans toute la France. Ils bloquent les ronds-points et défilent dans les grandes villes comme par exemple Bordeaux, Nantes, Toulouse, Paris chaque week-end. Mais, en quoi les gilets jaunes ont-ils bouleversé les codes de l’action collective qui est un ensemble des moyens d’action dont dispose un groupe contestataire pour se faire entendre dans un lieu et une époque donnée ?

Dans un premier temps, nous commencerons par comprendre qui sont les acteurs du mouvement, ensuite nous terminerons notre réflexion pour comprendre que les gilets jaunes sont de nouvelles formes de mobilisations. 

        Nous pouvons voir que les manifestants sont essentiellement des hommes et des femmes de tous les âges. En effet, 56 % de femmes et 44 % d’hommes se mobilisent. Avec ces chiffres, on comprend que dans cette mobilisation les femmes, issues de la classe moyenne sont plus présentes que les hommes. C’est assez inédit de voir des femmes porter un gilet jaune, être présente sur des lieux où il y a des barrages et des blocages car manifester est une action plus masculine. 38 % des manifestants habitent dans des villes et 35 % des manifestants habitent dans des villages de campagne. Certains travaillent (67%)  et d’autres sont au chômage, il y a également des retraités. Dans cette manifestation, il y a également des casseurs. En effet, ils viennent dans les rassemblements pour détruire, briser des vitrines de magasins, brûler des voitures. 

        Pour les manifestants, le mouvement est considéré comme « apolitique » c’est à dire que le mouvement est non partisan. Les gilets jaunes se définissent comme un peuple rebelle et insoumis fier de ses heures de gloires, des campements installés sur les ronds-points. Pour être encore plus efficaces, ils ont rédigé des listes de revendications au président Emmanuel Macron. Parmi celles ci figurent non seulement les coûts élevés du carburant mais aussi des demandes pour qu’ils n y ait plus de sans abris, une augmentation des salaires, une réforme des retraites (pas en dessous de 1 200 euros par mois) mais encore une limitation à 25 élèves par classe. Ce mouvement va vite prendre en ampleur. Même si ils se considèrent apolitique, il y a un paradoxe car ceux ci demandent la démission du président de la République et l’instauration d’un référendum d’initiative citoyenne, ils revendiquent la justice fiscale et sociale. Si il n’ y a pas de structuration au mouvement c’est aussi parce que les syndicats se sont tenus à l’écart de la mobilisation. La CGT considère que ce mouvement ne correspond pas sociologiquement au peuple syndical, qui sont des patrons, des professions libérales et que l’extrême droite est présente dans le mouvement et contraire aux idées politiques de la CGT. Les manifestations ont permis de mettre en lumière l’absence de réponses de la part du gouvernement et des syndicats.

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