Pourquoi, malgré le paradoxe de l’action collective, les individus s’engagent-ils ?
Dissertation : Pourquoi, malgré le paradoxe de l’action collective, les individus s’engagent-ils ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar wellanbnl • 1 Février 2021 • Dissertation • 1 170 Mots (5 Pages) • 7 189 Vues
L’engagement politique est essentiel à son enrichissement, il fait vivre la démocratie. L’engagement politique désigne l’implication d’un individu dans des actions qui défend une cause collective comme le vote ou bien une manifestation.
L’objectif des actions collectives est d’avoir une influence sur les détenteurs du pouvoir. Les documents nous montre les raisons et les caractéristiques du paradoxe collective et l’engagement des citoyens à travers le monde. Néanmoins, nous pouvons constater que l’engagement politique n’est pas aussi fort dans toutes les sociétés. Dans un premier temps nous allons définir la notion du paradoxe de l’action collective, puis ensuite dans un second temps nous allons montrer certains avantages à l’engagement politique.
L’engagement politique relève d’un paradoxe de l’action collective décrit par le sociologue Mancur Olson, il nous montre que plus les groupes sociaux sont grands, plus leur action est marquée par des phénomènes de « passager clandestin ». Le « passager clandestin » est un individu qui participe au groupe, mais qui se défausse sur les autres pour engendrer l'action collective. Plus un groupe est gros, plus il devrait avoir d'influence. Or, plus il y a de membres, plus il y a d'individus qui attendent l'engagement des autres sans s'impliquer eux- mêmes. Par exemple, dans le cas d'une grève, les passagers clandestins attendront que la mobilisation des autres permette d'obtenir des gains sans pour autant faire grève eux- mêmes, pour ne pas perdre de leur salaire ou se faire virer. Or, si tous les individus sont impliqués dans l’actions collective, les risques diminueront sûrement.
L’action collective est associée à des coûts de différentes natures (il faut y consacrer du temps, de l’argent...). Si, pour les membres d’un groupe, la participation à une action collective est associée à des coûts individuels supérieurs à des gains individuels, alors ils ne s’engagent et attendent que d’autres s’engagent dans une action qui profitent à tous les membres du groupe.
Si tout le monde se comporte ainsi, c’est-à-dire en passager clandestin, l’action collective peut alors ne pas avoir lieu : on parle de paradoxe de l’action collective.
On peut illustrer parfaitement ce paradoxe de l’action collective grâce au document 1 (source : sondage lflop, 15 décembre 2019 - Ministère de l’intérieur).
Ce document montre les français et le mouvement de grève contre la réforme des retraites, on voit que le nombre de français de plus de 15 ans qui ont la sympathie pour le mouvement contre la réforme des retraites se compte en millions avec 29,7 millions, mais on voit que seulement 806 000 français ont manifesté contre cette réforme des retraites le 5 décembre 2019.
On peut donc constater que 28 194 700 français ont agit en tant que « passager clandestin », c’est dommage car c’est un bien collectif et ont donc préféré ne pas subir le coût personnel de cette manifestation.
Malgré cela, selon Olson si les individus s’engagent rationnellement dans des actions collectives, c’est parce que des incitations sélectives les encouragent à le faire.
On va voir maintenant pourquoi certains individus s’engagent malgré ce paradoxe collective, il y’a plusieurs formes de s’engager, on va d’abord parler des incitations séléctives. Les incitations sélectives sont des avantages donner à des militants pour les motiver à se mobiliser.
On peut aussi ajouté une autre illustration pour définir cette notion d’incitation sélective avec le document 2 qui présente le taux de syndicalisation (en %) des salariés dans les pays européens (secteur privé et public).
Ce document met en avant 3 pays scandinaves (la Finlande, la Suède et le Danemark) qui se place dans le top 3 des pays contenants le plus de salariés syndicalisé.
La Finlande se place premier avec avec 74% de salariés syndicalisés, la Suède deuxième avec 70% de salariés syndicalisés, puis le Danemark troisième avec 67% de salariés syndicalisés. Le document nous dit que dans ces trois pays scandinaves, il faut impérativement être membre de syndicat pour pouvoir bénéficier des accords signés. On comprend mieux pourquoi ces trois pays sont en tête du classement, il stop notamment la méthode du « passager clandestin » car si le salarié ne se syndicalise pas il ne bénéficiera pas du
...