Economie : la monnaie

;_Eco

Si taux réel est négatif alors l’emprunteur doit emprunter.

Taux nominal – taux inflation = taux réel

« La monnaie n’est pas le but, mais seulement l’intermédiaire des échanges » (Jean Baptiste Say), Chapitre 11 catéchisme d’économie politique.

Extrais de l’ouvrage catéchisme d’économie politique

L’introduction de la monnaie ne modifie en rien l’action des lois de la valeur (John Stuart Mill en 1848 dans son principe d’économie politique).

« La monnaie envisagée dans ses attributs importants, est surtout un procédé subtil pour relier le présent et le futur » (la théorie générale de l’emploi et de la monnaie et de l’intérêt en 1936 de Keynes).

« Partout est toujours est un phénomène monétaire » (d’après Friedman de l’ouvrage Inflation et système monétaire en 1968).

Réduire la monnaie a un simple instrument économique, constitue une approche singulièrement simplificatrice de ce qu’elle recouvre, car elle renvoie à divers champs des sciences sociales. En effet, elle se place au cœur du lien social, voir du contrat social entre les individus. Aristote explique, que la monnaie établie un rapport d’équilibre entre les biens et les hommes en mesurant leur valeur. Comme étalon de valeur, elle permet l’expression d’un prix, ouvrant des possibilités des échanges de biens entre les hommes.  La facilité d’échanger va favoriser l’adhésion à la monnaie et l’abandon du troc.

La monnaie remplie trois fonctions traditionnelles, la fonction d’unité de compte, la fonction d’intermédiaire des échanges, d’instrument d’échange et de réserve de valeur. La monnaie mesure la valeur de tous les biens et services produits en leur attribuant un prix. Tout comme pour mesurer les poids ou les longueurs, il a fallu décider d’une unité de mesure, pour les valeurs, il a fallu également décider d’une unité de compte. Cette unité de compte permet d’avoir une valeur (prix) alors que dans une économie de troc, le prix est relatif. Deuxième fonction : intermédiaire des échanges. La monnaie permet de régler un achat, d’éteindre une dette et de distribuer des revenus. On dit qu’on est un intermédiaire général des échanges. Troisième fonction : la monnaie a la particularité de pouvoir être conservée et de transférer de la valeur dans le temps. Sans avoir besoin d’être transformée pour être utilisée. Son caractère liquide lui permet d’être mobilisée immédiatement par les agents économiques pour régler leurs achats. L’inflation perturbe la notion de réserve de valeur dans le temps. Les périodes de forte inflation (exemple : des années 1972 à 1885 🡪 l’épargne, la monnaie a subi une importante perte de pouvoir d’achat).

Les formes de la monnaie :

• Métallique : pour aujourd’hui, elle correspond à une monnaie divisionnaire. Les premières pièces sont des pièces d’or et d’argent, frappées par les autorités. Religieuses, vers 700 av JC. La France abandonnera en France en 1914, le lien entre pièces de monnaie et métal précieux. Aujourd’hui, les pièces ne correspondent plus à un poids d’or déterminé. Les billets (la monnaie de papier). Seule la banque de France peut fabriquer les billets pour le territoire français, sous le contrôle de la BCE. Cette fabrication se fait dans ses usines.

La monnaie divisionnaire et les billets sont qualifiés de monnaie fiduciaire. Aujourd’hui, les billets ont un cours légal, c’est-à-dire que les autorités monétaires obligent les agents économiques à accepter ce moyen de paiement. Pour autant, il faut bien noter … on dit qu’il a un cout forcé.

• La monnaie scripturale représente tous les dépôts et comptes créditeurs des agents non financés, auprès des institutions financières. Elle est dite scripturale car elle circule par des jeux d’écritures comptables entre deux comptes de client. Il ne faut pas confondre la monnaie scripturale, c’est-à-dire les dépôts, et les instruments de faire circuler cette monnaie scripturale. Aujourd’hui, des formes nouvelles se développent. On utilise les notions de monnaie électronique, de monnaie locale, de monnaie virtuelle. Cependant, si ces expressions sont bien passées dans le langage courant, la monnaie reste le dépôt.

La composition de la masse monétaire :

Les agrégats de monnaie sont calculés par intégration successive, en partant des moyens de paiement immédiats et intégrés au fur et à mesure des supports « moins liquides ».

(M1 : moyens de paiement immédiats)

On distingue 3 agrégats :

M1, M2 et M3.

M1= Pièces + billets + dépôts à vue.

M2= M1 + tous les comptes sur livrets ou, M1 zone euro + tous les comptes sur livret des résidents de la zone euro, si le calcul se fait par la zone Euro pour la BCE.

M3= M2 + les instruments négociables à court terme (les titres d’OPCVM monétaires). Il représente en Aoute 2019, 2452 milliards d’euros. Il est également appelé « ensemble des liquidités de l’économie ». La politique monétaire est décidée à partir de M3. Et l’évolution de cet agrégat recherché par la BCE. En effet, c’est à partir de M3, que la BCE va moduler ses instruments de politique monétaire. Pour retenir des composantes de la masse monétaire, présenter M1 comme étant l’ensemble des moyens de paiement immédiats, M2, comme étant M1 + la quasi-monnaie et M3, comme étant l’ensemble des liquidités de l’économie.

...