Croissance et facteurs

 KHOLLE

0,2 %, c’est le taux d’augmentation du PIB qu’a affiché la France au deuxième trimestre 2018.Le ralentissement de la croissance semble se confirmer et met à mal l’objectif gouvernemental qui était d'atteindre 2 % cette année. La période de grands progrès et d’évolutions significatives semble révolue et laisser place à une stagnation séculaire de la croissance. Mais alors quels sont les facteurs qui empêchent la reprise de la croissance ?

C’est la consommation, traditionnel moteur de la croissance française, qui semble s’être enrayée (I)  et la hausse du prix du pétrole et la fiscalité nous pénalisent davantage (II).

1. La croissance impactée par la consommation
   
   Les statistiques de l’Insee montrent systématiquement que lorsque la consommation faiblit en France, la croissance faiblit à son tour. C’est le premier facteur qui explique le fléchissement de la croissance en France. Le chiffre est inférieur aux attentes. La croissance a été impactée par une consommation affaiblie.

La consommation est le  principal facteur responsable de ce ralentissement. Et pour cause, affaiblie par le manque de dynamisme des dépenses des ménages les dépenses des ménages ont fléchi de 0,1% au deuxième trimestre, contre une hausse de 0,2% au premier. Ce coup de mou est confirmé pour l'économie française: la croissance a fortement ralenti au premier trimestre en raison notamment de cette faible consommation des ménages.

En détail, le pouvoir d’achat a été pénalisé par des mesures fiscales. Il paraît donc nécessaire, a minima, que les mesures fiscales cessent de le pénaliser.

II.    La hausse du prix de pétrole pèse sur la croissance

Alors que le baril de Brent frise les 70 dollars

la France pourrait, selon certains économistes, voir son PIB amputé de 0,2% à cause de la baisse des dépenses des ménages et des entreprises. En effet, la hausse des cours renchérit les exportateurs nets de pétrole et creuse les déficits des pays importateurs nets de brut. Cette hausse affecte les ménages via la hausse du prix des produits pétroliers ce qui automatiquement réduit leur pouvoir d’achat du revenu disponible et ne les incite pas à dépenser en biens ou services supplémentaires. Cet impact a d'ailleurs aussi commencé sérieusement à se faire ressentir du côté des entreprises. C’est un peu le même schéma que pour les ménages, avec des charges plus lourdes au niveau de leur consommations intermédiaires, elles vont chercher à rentabiliser en augmentant leur prix de vente réduisant encore plus le pouvoir d’achat des ménages.

Conclusion: La croissance est essentielle pour l’économie car elle permet de contrer la pauvreté, le chômage et les inégalités.  Toutefois, la croissance présente des limites, l’environnement est incontrôlable et à un certain niveau la croissance « sature ». Ici, la consommation et la conjoncture pétrolière jouent un rôle important quant au fléchissement de la croissance.

...