Cours SES terminal école

Quelle est l’action de l’Ecole sur les destins individuels et sur l’évolution de la société ?

I / Quels rôles pour l’école dans les sociétés démocratique ?

1. L’école transmet des savoirs

   L’école, au sens large (de la maternelle jusqu’à l’enseignement supérieur), transmet aux individus des connaissances (théorique et technique, générales ou plus spécialisées), mais aussi des aptitudes (comme l’argumentation ou la capacité à s’exprimer à l’oral).

    Ces savoirs doivent à la fois permettre aux citoyens de former leur esprit critique, de s’intégrer à la société globale et d’acquérir la formation nécessaire à leur insertion sur le marché du travail.

1. L’école vise à favoriser l’égalité des chances

   Dans une démocratie, l’école doit veiller à ce que l’accès à une formation, à un diplôme (et donc, par la suite, à une position professionnelle et sociale) ne dépende pas de l’origine sociale. Elle est donc un instrument essentiel de l’égalité des chances.

   Au XIX siècle, les pouvoirs publics ont d’abords cherché à rendre l’école élémentaire gratuite, publique, laïque et accessible à tous, garçons et filles. Puis au cours de XX siècle, ils ont étendu la durée obligatoire de scolarisation et rendu identique le parcours des jeunes jusqu’au collège. Des mesures destinées à ceux qui ont moins ont été adoptées (bourses, création de zones d’éducations prioritaire).

II/ Les évolutions de l’école : massification ou démocratisation ?

1. Un processus incontestable de massification

   En 1950, 5% des jeunes d’une classe d’âge obtenaient un bac, contre 80% aujourd’hui. L’école a donc connu un processus de massification, puisque la durée de la scolarisation a augmenté (elle commence au plus tard à 3ans). Le taux de scolarisation a augmenté et la proportion d’individus qui quittent le système scolaire avec un diplôme de l’enseignement supérieur atteint près de la moitié des jeunes aujourd’hui.

   Parallèlement, le système s’est à nouveau segmenté, puisqu’ont été créés les bac technologique et pro et des diplômes de niveau bac +2 (BTS, DUT).

1. Une démocratisation à nuancer

   La massification scolaire ne doit pas s’interpréter comme une démocratisation : le taux d’obtention du bac dépend encore de l’origine sociale. Les enfants de milieu défavorisé sont surreprésentés dans les bacs technologiques et professionnelles et dans les études supérieures courte ; quant aux enfants de milieu favorisé, ils sont surreprésentés dans les filières générales, et dans les filières longues de l’enseignement supérieur. Les garçons et les filles suivent des parcours différents. Ainsi, les inégalités scolaires sont toujours présentes, même si elles se sont complexifiées et décalés vers le haut.

III/ Comment expliquer les inégalités de réussite scolaire ?  

1. Le rôle du capital culturel et des investissements familiaux

   Dès e plus jeune âge, les enfants de milieu culturellement favorisé réussissent mieux à l’école. PIERRE BOURDIEU explique ce constat par la proximité entre les attentes scolaires (goût pour la lecture, capacité d’abstraction, vocabulaire étendu) et le capital culturel possédé par les enfants de milieu favorisé. Ces enfants ont aussi plus fréquemment intériorisé le sens de l’autonomie et de la compétition, qualités exigées par les filières les plus électives.

   Toutefois, les investissements familiaux, tels que l’aide des frères et des sœurs, l’implication dans la scolarité et la valorisation des attentes scolaires par les parents, sont aussi, à milieu sociale équivalent, des facteurs de réussite scolaire.

1. Le rôle de l’école

A milieu social équivalent, des élèves obtiennent des résultats différents selon les qualités pédagogique et l’attitude des enseignants (effet-maître), selon l’ambiance de la classe et son degré d’hétérogénéités, les élèves faibles réussissent mieux au contact des bons élèves (effet-classe), selon le climat de confiance selon chaque établissement, conditions d’enseignement différentes selon l’établissement scolaire (effet-établissement).

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