Comment se construisent et évoluent les liens sociaux ?
Cours : Comment se construisent et évoluent les liens sociaux ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Letisall • 4 Avril 2021 • Cours • 3 810 Mots (16 Pages) • 1 163 Vues
CHAPITRE 5[pic 1]
COMMENT SE CONSTRUISENT ET ÉVOLUENT LES LIENS SOCIAUX ?
Séquence 1/ La diversité des liens sociaux
A/ Des liens sociaux multiples
Définition/ liens sociaux : ensemble des relations nouées par une personne.
Liens sociaux : relations économiques (marchandes), politiques (citoyenneté), interindividuelles (sociabilité) qu’entretient un individu avec les autres membres d’un groupe social/d’une société .
Un individu appartient à plusieurs groupes sociaux.
Def/Groupe social/ Ensemble d’individus en interaction directe ou indirecte ayant le sentiment d’appartenir au même ensemble.
Définition /Réseau social /Ensemble des personnes avec lesquelles un individu est en contact.
(famille, groupe de pairs, collègues de travail,voisinage, associations…
Les liens sociaux sont essentiels pour la cohésion sociale.Celle-ci représente une situation où les liens sociaux sont fort, et les individus ont un sentiment d’appartenance à la société. La cohésion sociale est assurée par les liens qui relient les individus entre eux.
B/ Les groupes sociaux professionnels
-La nomenclature des Professions et Catégories Socioprofessionnelles PCS
Def/ Professions et catégories socioprofessionnelles(pcs)/ classement de la population selon plusieurs critères comme le statut d’activité ou la qualification.
La classification officielle qui est utilisée pour représenter la structure sociale en France correspond aux PCS (Professions et catégories socio-professionnelles).
l’INSEE a élaboré une grille complexe (nomenclatu re) des professions. Il ne s’agit plus de concepts théoriques mais de catégories statistiques qui permettent de caractériser les individus et d’abord les actifs selon leur profession mais en même temps d’associer un statut social à l’activité professionnelle.
La nomenclature des PCS a pour objet de classer l’ensemble de la population en un nombre restreint de catégories présentant chacune une certaine homogénéité sociale.
[pic 2]
Les catégories socioprofessionnelles représentent une classification reprenant comme critère principal le statut professionnel à travers plusieurs critères secondaires :
- l’activité = actifs et inactifs
- le statut économique = salarié ou indépendant,
- le secteur d’activité = primaire, secondaire ou tertiaire,
- le niveau de qualification = élevé, moyen ou faible,
- la nature du travail = manuel ou non manuel.
Ainsi on peut distinguer 8 grands groupes socioprofessionnels (GSP) dans lesquels sont rangées les PCS :
- les agriculteurs (GSP1) sont des indépendants du secteur primaire,
- les artisans, commerçants et chefs d’entreprise (GSP2) sont des indépendants des autres secteurs d’activité,
- les cadres et professions intellectuelles supérieures (GSP3) sont des salariés (sauf professions libérales) très qualifiés,
- les professions intermédiaires (GSP4) sont des salariés moyennement qualifiés,
- les employés (GSP5) sont des salariés peu qualifiés effectuant un travail non manuel,
- les ouvriers (GSP6) sont des salariés peu qualifiés effectuant un travail manuel,
- les GSP 7 et 8 regroupent les inactifs.
Une représentation officielle de la structure sociale est rendue nécessaire pour l’analyse statistique et sociologique des comportements et des pratiques. Elle permet d’aller au-delà des logiques individuelles pour faire ressortir les logiques de structure, collectives, qui agissent sur les actions des individus, et permettant ainsi de les objectiver. Par exemple, le vote, qui semble à première vue un acte individuel, peut être insérer dans un modèle explicatif faisant ressortir un « vote ouvrier », un vote agricole » etc.
Elle permet par ailleurs d’étudier l’évolution de la structure sociale dans le temps, mesurer les inégalités et conduire un certain nombre d’analyses économiques et sociologiques de la société française.
Séquence 2/ Le processus d’individualisation menace-t-il les liens sociaux
A/Le processus d’individualisation
Les sociétés modernes se caractérisent par un processus d’individualisation ; Les individus revendiquent leur autonomie et leur indépendance vis-à-vis des groupes sociaux traditionnels(famille, groupe religieux, village,etc.)
le processus d’individualisation est caractérisé par la montée de l’individualisme
Def/
Individualisme : Conséquence du processus, lié à la modernité, privilégiant les choix individuels et l’autonomie face aux appartenances collectives .
L'accent est mis sur l'autonomie de l'individu par rapport aux règles collectives, l'individu s'affranchit de ces normes imposées par d'autres, des tutelles traditionnelles qui pèsent sur son destin : en ce sens, l'individualisme est un processus d'émancipation à l'image du féminisme au cours du XX° siècle.
Attention : ne pas confondre individualisme et égoisme.
Individualisation : montée supposée de l’individualisme, c’est-à-dire du primat de l’individu souverain sur le collectif. L’individualisme est le résultat de processus multiples et complexes qui auraient conduit au relâchement des tutelles qui déterminaient fortement les choix et les modes de vie des individus (parenté, religion, classe, communauté…).
Dans les sociétés modernes, on observe un processus d’individualisation : le « je » est pensé comme plus important que le « nous » ; les membres d’un groupe se sentent libres de s’affranchir des contraintes que lui impose ce groupe si ces contraintes font obstacle à leur épanouissement personnel. Selon Elias, cette conception est apparue tardivement dans les sociétés occidentales, au xviie siècle avec le cartésianisme. On peut prendre l’exemple du divorce : le lien conjugal est désormais révocable dès lors que l’un des deux conjoints le souhaite.
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