Si l’être humain préfère la vérité au mensonge, alors pourquoi il privilégie le mensonge à certaines vérités ?

Dans ces lignes extraites de Vérité et mensonge au sens extra-moral de Friedrich Nietzsche, publiées en 1873, il est question du lien qu’ont les Hommes avec le mensonge et la vérité. Nietzsche se demande, pourquoi les Hommes blâment-ils le mensonge et parfois même la vérité ?

Si l’être humain préfère la vérité au mensonge, alors pourquoi il privilégie le mensonge à certaines vérités ?

Nietzsche, dans cet extrait, défend que les Hommes privilégient la vérité au mensonge, mais ils préfèrent quand cela à de bonnes conséquences dans la vie. Ils ne veulent donc pas être blessés, ou qu’ont leur nuise. C’est-à-dire, que les Hommes pourraient préférer un mensonge, qui ne les nuiraient pas plutôt qu’une vérité avec des conséquences néfastes.

Il s’agit donc ici pour Nietzsche de faire comprendre que la vérité n’est pas toujours la meilleure solution, quand elle peut nuire à quelqu’un ou quelque chose, et qu’un mensonge ne doit pas être utilisé pour faire du tort à une personne ou pour servir ses intérêts, mais également, que les Hommes font très attention, aux conséquences de la vérité et du mensonge dans leur vie.

Pour défendre sa thèse, Nietzsche procède en quatre temps. Il énonce et exprime d’abord, ce qu’est une personne qui ment, qui veut paraître autre que ce qu’elle est. Il définit donc en quelque sorte le mensonge. Ensuite, Nietzsche explique dans quelles circonstances, la société met de côté un menteur, c’est-à-dire, quand il utilise le mensonge pour servir ses intérêts et donc quand cela à des conséquences néfastes sur une personne ou un ensemble de personnes. En troisième temps, il exprime que ce n’est pas le mensonge que les Hommes redoute le plus, mais les conséquences que ce mensonge peut avoir, que ce soit pour nous ou sur notre vie en générale. Et enfin, il défend que les Hommes préfèrent la vérité au mensonge, mais encore une fois, si cela à de bonnes conséquences dans leur vie.

Dans un premier temps, on va donc voir, ce qu’est une personne qui ment. « Le menteur fait usage des désignations valables, les mots ». En d’autres termes, une personne qui induit en erreur, utilise des termes, la parole pour que ce qu’il dit soit convenable. Cela est justifié, puisqu’une personne s’exprime et explique ce qu’elle dit avec des mots, et le plus souvent il est difficile de remettre en cause la parole d’une personne, puisqu’on ne peut pas savoir, si derrière chaque mot ou chaque phrase, celui-ci est faux ou fausse. Par exemple, un enfant qui a perdu son pull, qui ne veut pas l’avouer à sa maman, va expliquer qu’il ne sait pas où il est, qu’on lui a surement volé. Le garçon, pour son mensonge, fait usage de la parole avec une situation valable. Ici, l’idée qu’un menteur utilise la parole et surtout des choses valables pour rendre crédible son mensonge est importante. C’est la première idée de l’extrait. Cette explication du menteur est suivie de la raison pour laquelle on utilise le mensonge. Alors pourquoi une personne ment-elle ?

« Pour faire que l’irréel apparaisse réel », avec d’autres mots, on utilise le mensonge pour que ce qu’on s’imagine, quelque chose ou quelqu’un de fictif, paraisse vrai et existant. Il est vrai, qu’une personne qui ment raconte et explique quelque chose qui n’existe que dans sa tête, mais le fait paraître vrai en utilisant la parole pour argumenter. Par exemple, lorsqu’une personne ne veut pas dire où elle se trouvait ou avec qui, pour que son mensonge soit crédible, et semble réel, il faut donner des arguments et des détails précis, avec des mots convaincants. Le menteur doit donc faire usage de mots persuasifs pour que ce qu’il dit semble vrai. Mais il faut savoir bien choisir ces mots et son mensonge pour être crédible, puisque tous les mensonges ne le sont pas. Alors quel type de mensonge peut ne pas être crédible ? Un mensonge sur son physique ou sur sa situation dans la vie, qui est facile de vérifier, puisque ce sont des éléments qu’on peut observer.

« Il dit, par exemple, « je suis riche » », en d’autres termes, le menteur se qualifie, comme une personne qui a beaucoup d’argents. Il est vrai, que vouloir dire ou montrer qu’on est une personne riche, peut provoquer de l’envie chez les autres personnes. Alors, il est possible que la personne qui ment sur sa situation, veut être enviée des autres, qu’on la trouve intéressante puisqu’elle peut subvenir à ses besoins tant qu’elle le souhaite, etc… D’ailleurs, de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux, comme sur Instagram, veulent se donner une image de personne aisée, avec des vêtements de marques chers, des beaux décors, mais en réalité on ne peut pas savoir si leur vie est vraiment comme cela. Si, derrière son tee-shirt, il y a toujours l’étiquette ou si le décor est simplement un fond vert. Il est donc facile de mentir sur sa situation financière, de couple et dans la vie en générale, mais, il faut savoir rester crédible, avec un mensonge valable. Ici, le menteur est-il vraiment riche ou non ?

« Tandis que » peut signifier également « alors que », qui montre une opposition entre deux actions, deux faits, ils sont donc contradictoires. Ici, cela montre que, ce que la personne a exprimé auparavant, qu’elle était riche, est certainement faux. Cela semble être un mensonge. Mais qu’est-ce que la personne a voulu cacher ? Peut-être sa véritable situation, qui est probablement moins bien.

« Pour son état, « pauvre » serait la désignation correcte » signifie que la personne a une situation économique faible et c’est donc comme tel qu’elle devrait être qualifiée. Ici, le menteur n’est pas convaincant, puisqu’on sait qu’il n’est pas riche. C’est comme si, une personne se vantait d’être partie en week-end toute seule avec sa voiture, alors qu’elle n’a pas de voiture. Il faut savoir rester raisonnable quand on veut inventer quelque chose. De plus, le mensonge sur sa situation dans la vie, que ce soit pour l’argent, pour sa famille, etc… Cela ne sert qu’à être bien vu auprès des autres. La désignation correcte d’après Nietzsche, serait donc qu’il dise « je suis pauvre ». Mais, le mensonge ici, n’est pas néfaste, il ne cause de tort à personne. Alors un mensonge serait mauvais, lorsqu’ il nuirait à une personne ?

On va maintenant, essayer de comprendre dans quel cas, on met de côté un menteur. « Il mésuse des conventions fermes », avec d’autres mots, le menteur fait un mauvais usage de ce qu’il est convenu de penser, et de faire dans une société. La société n’accepte pas tout : du côté de la banque, elle n’accepte pas forcément les découverts par exemple. Le menteur applique donc

...