Selon Descartes, quels sont les points communs entre l’homme et l’animal ? Et quelles sont les différences ?

Selon Descartes, quels sont les points communs entre l’homme et l’animal ? Et quelles sont les différences ?

Bien qu’il ne soit pas d’accord avec Montaigne sur le fait que l’homme et l’animal se distinguent par une simple différence de degrés, Descartes reconnait qu’il existe entre eux un point commun.

Ce point commun c’est l’instinct, la façon d’agir par reflexe, que l’on peut retrouver chez l’animal comme chez l’homme. Lorsque l’on marche par exemple, cela ne nous demande pas de faire appel à nos pensées.

Et la pensée, c’est justement ce qui distingue l’homme et l’animal selon Descartes. Pour lui, l’animal est réduit à agir machinalement en toutes circonstances, sans jamais faire appel à la raison. Et ce qui prouverai que l’animal ne réfléchit pas, n’est rien d’autre que la parole. Ce langage que les animaux n’ont pas et qui montre que les humains ont une pensée, parce qu’ils l’expriment. La pensée intérieure est ensuite extériorisée par la parole.

Selon Descartes, il y a une coupure radicale entre le langage des animaux et celui de l’être humain. Car ce qu’on qualifierait de « langage » chez les animaux, n’est en réalité qu’un comportement qui se relie à une émotion, ou à un besoin qui les pousse à essayer de communiquer. Il prend l’exemple d’une pie, à qui on pourrait apprendre à dire « bonjour », mais qui imiterait cette parole uniquement dans le but d’obtenir une faveur, comme une friandise par exemple. Mais cette communication n’est pas tirée d’une pensée. L’animal le fait machinalement et ne fait que réagir à son environnement. En revanche, l’animal ne peut avoir une réflexion comme le répète Descartes.

Il utilise par ailleurs un autre argument pour confirmer sa thèse, celui des muets qui trouvent un moyen de communiquer leurs pensées par des signes. Il en conclue que comme les animaux possèdent les mêmes organes que nous, si ils avaient eux aussi une pensée, alors ils arriveraient à la communiquer.

Pour conclure, Descartes décrit les animaux comme des êtres mécaniques, qui ne font pas appel à la réflexion contrairement aux hommes.

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