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Schopenhauer - Le monde comme volonté et comme représentation, 1819

Commentaire de texte : Schopenhauer - Le monde comme volonté et comme représentation, 1819. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Mars 2022  •  Commentaire de texte  •  1 845 Mots (8 Pages)  •  768 Vues

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Schopenhauer - Le monde comme volonté et comme représentation, 1819

Ce texte est extrait de l’ouvrage Le monde comme volonté et comme représentation publié en 1819 par le philosophe allemand Arthur Schopenhauer. Ce dernier tente d’expliquer le monde qui l’entoure sous nombreux de ses angles. Il introduit les concepts de "représentation" et de "volonté" dans sa définition. Dans cet extrait plus précisément, Schopenhauer se questionne sur ce qui fait l’identité d’une personne, ce sur lequel elle repose. Le philosophe affirme que l’expression du regard définit l’individu, que l’identité repose sur que l’individu possède en lui et non sur son apparence. L’auteur va avant tout démontrer que le corps ne constitue en aucun cas l’identité d’une personne et qu’il faut la chercher en soi. Il va réfuter la thèse selon laquelle l’identité personnelle reposerait sur la mémoire pour enfin, formuler sa propre thèse stipulant que l’identité repose sur la volonté. Nous commencerons pas analyser le texte de façon linéaire puis nous mettrons le problème en évidence.

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Cette première partie présente la question directrice du texte de Schopenhauer qui, d’entrée, réfute un contre-argument de sa thèse : le corps ne repose donc pas sur l’identité mais sur le l’expression du regard.

Dès la première ligne, Schopenhauer présente la question qu’il se pose : "Sur quoi repose l'identité de la personne ?". On comprend alors que l’auteur se questionne autour de l’identité, et plus précisément ce qui la constitue. Son argumentation repose sur la réfutation d’un préjugé selon lequel l’identité reposerait sur le corps, il prépare donc sa thèse en éliminant les éventuelles autres hypothèses. "Celle-ci se renouvelle au bout de quelques années" (l.1 et suiv.), on comprend que selon Schopenhauer, la matière du corps est éphémère contrairement à l’identité qui, elle, est immuable. La forme du corps est elle aussi seulement provisoire et va être amener à changer au cours du temps. L’anaphore présente ligne 1 et 2 souligne son désaccord quant à ce préjugé ("Non pas" l.1, "Non plus" l.2). Par conséquent, l’identité, immuable, ne repose pas sur le corps étant donné qu’il se transforme avec les années. Cependant, l’auteur commence peu à peu à dévoiler sa thèse en déclarant "sauf toutefois dans l’expression du regard" (l.3 et suiv.). On comprend que le regard, contrairement aux formes et matière du corps est, tout comme l’identité, immuable, irremplaçable malgré le temps écoulé puisqu’il ne subit pas les changements physique contrairement au corps. Il serait donc plus à même de constitué l’identité d’un individu et même de le caractériser. Schopenhauer affirme par la suite qu’il est préférable de chercher l’identité à l’intérieur même de la personne plutôt que dans ce quelle représente "quelque chose en lui reste immuable et nous permet ainsi (…) de le reconnaitre" (l.6 et suiv.). En effet, ce que chaque individu possède en lui n’est pas impacté par les transformations subies par le corps, à l’image du regard qui nous permet de reconnaitre une personne malgré les années qui défilent. On observe une opposition entre la durée de conservation de la matière et celle du regard : "même après un long intervalle" (l.7). Cette opposition syntaxique illustre leur opposition quant au rôle que ces deux éléments jouent dans l’identité d’un individu. Afin d’appuyer son point de vue, Schopenhauer place le lecteur au centre du débat à l’occasion d’un exemple qu’il nous dévoile ligne 8 : "C’est ce que nous observons également nous-même (…) dans notre enfance même". Celui-ci possède une dimension universelle puisque chacun, à différentes échelles, est en âge de le comprendre. Cela facilite le lecteur à comprendre sa thèse et a y adhérer. En effet, le philosophe rappelle que malgré la vieillesse inévitable d’un individu, ce dernier reste intérieurement fidèle à celui qu’il était dans sa jeunesse. Dans cet exemple, Schopenhauer fait référence au caractère immuable que possède l’identité. L’auteur conclu ce mouvement en définissant comme noyau de notre être ce qui ne change pas, ce qui est hors du temps et par conséquent, ce qui ne vieillit pas. On comprend alors que, selon Schopenhauer, l’identité se trouve dans notre intériorité psychique, là où le temps ne transforme pas les choses.

Le deuxième mouvement du texte présente la réfutation de l’hypothèse selon laquelle l’identité personnelle reposerait sur la mémoire. Schopenhauer poursuit donc la construction de son argumentation en continuant d’éliminer les éventuelles contre-hypothèses à la sienne. Il va ainsi, à travers plusieurs exemples, démontrer que l’hypothèse qu’il va présenter est fausse. Cela permet d’appuyer une dernière fois son opinion avant de dévoiler par la suite explicitement sa thèse.

Aux lignes 12 et 13, Schopenhauer présente l’hypothèse selon laquelle "l’identité de la personne repose sur la conscience". Il poursuit en précisant son utilisation du terme de conscience comme étant le simple fait de se souvenir. "la remémoration cohérente du cours de notre vie" comme il l’appelle, constitue nullement l’identité. En effet, le philosophe argumente à l’aide d’un exemple, encore une fois d’une certaine accessibilité, Schopenhauer veut être compris. "Sans doute savons (…) pourtant peu de chose" (l.15 et suiv.), cet exemple nous permet de comprendre que la mémoire opère une sélection et ne garde en tête seulement les éléments "principaux" et "interessant" (l.17). Il utilise l’image d’un roman dont on ne retiendrait pas les détails contrairement à des événements de notre vie. Il illustre encore une fois son opinion par le biais d’une relation mathématique ligne 18 : "pour un événement retenu, mille autres sont tombés dans l’oubli". Cette relation, ainsi que l’antithèse qui l’accompagne ("un"-"mille" / "gardé en mémoire"-"oubliés"),

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