Texte De Schopenhauer, Extrait Du Monde Comme Volonté Et Comme Représentation
Documents Gratuits : Texte De Schopenhauer, Extrait Du Monde Comme Volonté Et Comme Représentation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar SPINO • 14 Mai 2013 • 1 207 Mots (5 Pages) • 3 933 Vues
Bac Philo 2009 - Terminale L – Explication de texte
Le sujet :
Explication de texte : Texte de Schopenhauer, extrait du Monde comme
volonté et comme représentation.
La satisfaction, le bonheur, comme l'appellent les hommes, n'est au propre et
dans son essence rien que de négatif, en elle, rien de positif. Il n'y a pas de
satisfaction qui, d'elle-même et comme de son propre mouvement, vienne à nous,
il faut qu'elle soit la satisfaction d'un désir. Le désir, en effet, la privation, est la
condition préliminaire de toute jouissance. Or, avec la satisfaction cesse le désir,
et par conséquent la jouissance aussi. Donc la satisfaction, le contentement, ne
sauraient être qu'une délivrance à l'égard d'une douleur, d'un besoin , sous ce
nom, il ne faut pas entendre en effet seulement la souffrance effective, visible,
mais toute espèce de désir qui, par son importunité, trouble notre repos, et même
cet ennui qui tue, qui nous fait de l'existence un fardeau. Maintenant, c'est une
entreprise difficile d'obtenir, de conquérir un bien quelconque, pas d'objet qui ne
soit séparé de nous par des difficultés, des travaux sans fin, Sur la route, à
chaque pas, surgissent des obstacles. Et la conquête une fois faite, l'objet atteint,
qu'a-t-on gagné ? Rien assurément, que de s'être délivré de quelque souffrance,
de quelque désir, d'être revenu à l'état où l'on se trouvait avant l'apparition de ce
désir. Le fait immédiat pour nous, c'est le besoin tout seul, c'est-à-dire la douleur.
Pour la satisfaction et la jouissance, nous ne pouvons les connaître
qu'indirectement : il nous faut faire appel au souvenir de la souffrance, de la
privation passées, qu'elles ont chassées tout d'abord. Voilà pourquoi les biens, les
avantages qui sont actuellement en notre possession, nous n'en avons pas une
vraie conscience, nous ne les apprécions pas, il nous semble qu'il n'en pouvait
être autrement, et en effet, tout le bonheur qu'ils nous donnent, c'est d'écarter de
nous certaines souffrances. Il faut les perdre, pour en sentir le prix, le manque, la
privation, la douleur, voilà la chose positive, et qui sans intermédiaire s'offre à
nous."
Schopenhauer, Monde comme Volonté et comme Représentation (Livre IV, §58)
Les notions au programme :
Le désir – Le bonheur
La problématique :
Paradoxe du désir : il semble aspirer à la satisfaction mais mène souvent à la
souffrance. Alors, doit-on et peut-on satisfaire ses désirs ?
Thèse de l’auteur :
Il est impossible de parvenir à satisfaire ses désirs et par là au bonheur.
Axe critique :
Peut-on en rester à cette vision pessimiste du désir ? Désirer, est-ce
nécessairement manquer ? On peut ici opposer à Schopenhauer Spinoza et/ou
Nietzsche.
Les références pertinentes :
Pour aller dans le sens de Schopenhauer, il faut une bonne connaissance de la
théorie de Schopenhauer, quoiqu’on en dise. D’autre part, les références utiles
sont Platon (tonneau des Danaïdes, désir comme manque), Freud (le plaisir n’est
que par contraste), et « Malheur à celui qui n’a plus rien à désirer » de Rousseau.
Pour le sens critique :
Spinoza et le désir comme puissance.
Le plan :
De manière générale, l'explication de texte peut être faite soit selon un plan I.
Explication, II. Analyse critique, soit selon un plan comprenant autant de parties
que de parties dans le texte, la critique étant insérée dans l'explication. Les
professeurs de philo tolèrent les deux plans
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