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Reflexion philosophique

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Par   •  18 Avril 2019  •  Cours  •  11 793 Mots (48 Pages)  •  1 867 Vues

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Domaine 1 : LA REFLEXION PHILOSOPHIQUE

Chap.1 : LES ORIGINES ET LA SPECIFICITE DE LA PHILOSOPHIE

I) ORIGINES DE LA PHILOSOPHIE : DU MUTHOS AU LOGOS

La philosophie est un savoir rationnel dont l’objectif est de réfléchir sur la totalité du réel. Elle est un mode de connaissance très ancien. Mais pour autant elle n’est pas aussi ancienne que l’humanité, car avant l’avènement de la philosophie existait la pensée mythique. Les hommes, dès leur apparition, s’interrogeaient sur le réel pour comprendre ce qui se passe au tour d’eux. En effet, l’homme était en situation de stupéfaction face aux manifestations de la nature qu’il n’arrivait pas à comprendre. Son désir de savoir le pousse à entrer en relation avec la nature qu’il tente d’ordonner aux forces et aux faiblesses de son esprit. Les limites de son esprit font intervenir dans ses explications une force surnaturelle. C’est pourquoi les premières formes d’explication du réel se fondent sur la divinité. Il s’agit du mythe, de la magie et de la religion.

Étymologiquement, mythe vient du grec « muthos » qui signifie fable ou légende. Il s’agit d’un récit imaginaire, de caractère religieux, ayant trait à des êtres personnifiant des agents naturels. Il cherche à donner une réponse et une explication de l’origine du réel. du grec « magos », la magie signifie une pratique et un savoir faire secret destiné à agir sur les forces naturelles par des mots, la parole, les gestes etc. elle est alors l’art d’agir sur la nature par des procèdes occultes et d’y produire ainsi des effets extraordinaires. Quant à a religion, elle vient de « religare » qui veut dire lier ou attacher. Elle est un sentiment intérieur du sacré qui lie l’homme à la divinité. Elle est ainsi un ensemble de pratiques et de rites relatifs à une réalité sacrée, séparée du profane. Mythe, magie et religion constituent ainsi les premières approches du réel. Et de par leur fondement surnaturel, ils se présentent sous la forme d’un savoir irrationnel. Cependant, une rupture va s’opérer dès le VIe siècle avec une nouvelle ère de rationalité. Le réel s’explique désormais par la raison. Ce changement nous amène à réfléchir sur les conditions d’émergence de la philosophie : où et quand est née la philosophie ? De quelle manière est-elle constituée en discours ?

1) ORIGINE CHRONOLOGIQUE DE LA PHILOSOPHIE

L’origine chronologique de la philosophie consiste à préciser un moment dans le temps et un lieu dans l’espace où la philosophie serait apparue pour la première fois. Officiellement la philosophie serait née en Grèce au VIe siècle av-J. C. lorsque les milésiens ont proposé, à la place des explications mythiques, des explications de type rationnel. Bien que cette version ne soit pas unanime, force est de reconnaitre que ceux sont les grecs qui ont élaboré la connaissance philosophique en une activité intellectuelle privilégiée. Les particularités économiques, sociales, politiques et même géographiques de la Grèce d’alors étaient favorables à l’évolution du savoir rationnel. Cette profonde transformation de la pensée est l’œuvre d’intellectuels grecs en Ionie. Il s’agit de ceux que l’on appelle les présocratiques.

- LES PRESOCRATIQUES

Présocratique se dit les philosophes grecs qui ont précédé Socrate ou ceux qui partagent avec eux le même objet d’étude. Ces précurseurs de la philosophie se préoccupaient de l’explication du premier principe justificatif de l’origine du réel. Ainsi Thalès fait de l’eau le principe explicatif de l’univers. Selon Anaximandre il s’agit de l’apeiron (l’illimité). Et pour Anaximène il s’agit de l’air. Un peu plus tard Pythagore s’appui sur le nombre pour justifier le réel. Mais c’est Héraclite d’Ephese qui retient surtout l’attention. Il fait du changement l’élément explicatif du monde en déclarant « panta rei » : « tout s’écoule rien ne demeure. Le même homme ne se baigne jamais deux fois dans le fleuve ». À coté des milésiens figurent les Eléates comme Parménide qui semble s’opposer à Héraclite. D’après lui ce qui change n’est pas réel, ce qui est réel est au delà du changement, « l’être est, le non-être n’est pas ». Selon lui, le principe premier, c’être l’Etre immobile, éternel et source de vérité. Exposant des vues plus matérialistes, Empédocle affirme que la réalité est éternelle, mais qu’elle est faite de combinaisons fortuites des quatre substances fondamentales : le feu, l’air, la terre et l’eau. Leucippe et Démocrite trouvent un vide dans lequel se meuvent des corpuscules appelés atomes. Tous ces philosophes qualifiés de présocratiques vont alimenter la réflexion jusqu’à Socrate qui est considéré comme le véritable père de la philosophie.

- LES SOCRATIQUES

Il s’agit de Socrate (470-399) et ses héritiers intellectuels dont les plus représentatifs sont Platon (429-347) et Aristote (384-322). Socrate constitue une référence dans le domaine philosophique grâce à l’innovation de taille qu’il a apporté. Il s’est démarqué de l’analyse matérialiste et naturaliste de l’univers donnée par ses prédécesseurs pour se consacrer à l’homme selon sa devise « connais-toi toi-même ». La philosophie telle que Socrate la cultive n’est donc pas l’expression d’une pensée achevée, elle est d’abord examen par soi même de ses propres pensées, et mise à l’épreuve de ces pensée afin de juger si le contenu des thèses auxquelles on adhère est conforme ou non au principes même de la raison et ne contient aucune contradiction. Il change ainsi de méthode d’investigation en s’appuyant sur le dialogue dont les deux principales techniques sont la maïeutique et l’ironie. Avec la maïeutique Socrate pose continuellement des questions à ses interlocuteurs pour les amener à découvrir la vérité par eux même. Sous le compte de l’ironie, il fait de sorte que son interlocuteur découvre son ignorance. Socrate utilisait cette procédure à l’encontre des sophistes qui prétendaient tout connaitre. Selon lui nul ne peut tout connaitre. Et c’est ce qui se traduit dans sa célèbre formule selon laquelle « tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien ; tandis que les autres croient savoir ce qu’ils ne savent pas».

- LES POSTSOCRATIQUES

Il s’agit des courants de pensée philosophiques qui se sont succédé après l’époque socratique dont l’épicurisme, le stoïcisme et le scepticisme.

L’Epicurisme : il est fondé par Epicure

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