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Question d'interprétation philosophique C. Colomb

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Par   •  3 Mai 2021  •  Dissertation  •  881 Mots (4 Pages)  •  528 Vues

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Lettre de Christophe Colomb, 1493.

Question d’interprétation philosophique : vous vous demanderez si, dans ce texte, Christophe Colomb établit une frontière rigoureuse entre « lui », « le civilisé », et « eux », « les sauvages ».

Christophe Colomb, né en 1451 sur le territoire de la république de Gênes et mort le 20 mai 1506 à Valladolid, est un navigateur génois au service des monarques catholiques Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon célèbre pour avoir « découvert l'Amérique » en 1492. A travers la lettre qu’il écrit aux rois d’Espagne, ce dernier nous explique tout le déroulé ainsi que les découvertes de son voyage.

A. Un gouffre apparent entre lui et les peuples des Amériques

Dans la première partie de cette lettre, on remarque que Christophe Colomb s’exprime comme s’il était au-dessus des hommes des terres américaines, en effet, ce dernier, à peine arrivé, se doit déjà de donner des noms aux différents endroits des Amériques « San Salvador », « Sainte-Marie », « Isabella », « Johanna ». Il se considère ainsi comme le possesseur de ces terres, et, après se les avoir illégalement appropriées, se donne le droit de se donner le nom du roi de son propre pays, pour notamment montrer sa soi-disant « puissance » et « supériorité » vis-à-vis des habitants.

Pour continuer, Christophe Colomb n’hésite pas à rabaisser les peuples colonisant leurs terres. On remarque qu’il s’approprie un ton assez hautain et moqueur tout au long de sa lettre, et on voit également qu’il dénigre totalement l’image de ces gens, il dit dans sa lettre que les personnes « fuyaient » lorsqu’elles aperçurent Colomb et son groupe de matelots, comme si, encore une fois, il était supérieur face à eux.

Suite à cela, celui-ci nous fait encore une fois part de ses différents noms donnés à quelques autres terres, puis se concentre ensuite sur la population, il nous explique que, là-bas, les gens « sont toujours nus et tels qu’ils sont venus au monde. Tous manquent de fer comme je l’ai dit ; ils manquent aussi d’armes (…) Au lieu d’armes, ils portent des roseaux durcis au soleil, et aux racines desquels ils adaptent une espèce de lame de bois sec, terminée en pointe. Ils n’osent même s’en servir (…)» on comprend donc encore une fois que Colomb se considère comme un être moderne, car il se prétend indirectement supérieur à eux, de par son avancée textile et militaire, et ressasse encore une fois le fait qu’ils sont fragiles et craintifs.

B. Une frontière qui se resserre

Dans cette deuxième partie, Colomb se voit être plus indulgent et vrai envers ces Hommes. En effet, on voit que désormais, ce dernier fait appel à divers adjectifs mélioratifs pour montrer la véritable nature des peuples une fois la crainte disparue, on peut par exemple citer « simples » ou encore « très généreux », on comprend donc par ce biais que Christophe Colomb les considère comme de réelles personnes, et pas comme des animaux « craintifs et timides ». Il se voit même avoir de la compassion et défendre certaines personnes de ses matelots car ces derniers les considéraient encore comme des peuples inférieurs, et leur donnaient des objets insignifiants (pour montrer

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