Introduction aux questions philosophiques morales
Dissertation : Introduction aux questions philosophiques morales. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jeromeadam • 10 Décembre 2017 • Dissertation • 3 618 Mots (15 Pages) • 1 137 Vues
NANCY II |
PHILOSOPHIE MORALE |
DISSERTATION |
Battu Jérôme Licence 1 de Philosophie ANNEE 2017-18 03/12/2017 |
INTRODUCTION AUX QUESTIONS MORALES
BATTU Jérôme
Licence 1er année de Philosophie 03/12/2017
DISSERTATION
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A l’heure actuelle, le genre humain se trouve confronté à des défis et à des changements inédits à la fois dans les domaines juridiques, économiques, sociaux et culturels. Se retrouvant au bord du gouffre, l’humanité doit plus que jamais se questionner sur le vivant et si, oui ou non, il existe un avenir commun aux êtres vivants, mais aussi et surtout lequel. En effet, l’activité et la vie humaine ne sont pas sans conséquences pour les autres formes de vies qui partagent avec elle la planète. Et, avant de commencer à s’interroger sur la façon de rétablir et de corriger la situation, elle a dû, après les droits de l’Homme, établir les droits du vivant pour protéger les écosystèmes et préserver la diversité biologique des espèces naturelles végétales et animales avec la conférence des Nations unies de Rio de Janeiro en 1992. Mais, si l’espèce humaine ne veut pas être condamnée à répéter les erreurs du passé, elle doit réagir et doit comprendre dès aujourd’hui qu’elle fait partie de la sphère du vivant au même titre que toutes les autres formes de vies. Mais surtout, il faut qu’elle réalise que son mépris de la vie ne serait-ce qu’humaine est ce qui l’a menée au pied du mur. Et comment pense-t-elle pouvoir respecter les autres formes de vies, si elle ne commence pas déjà par respecter ceux de son espèce ? Ou, comme dans l’antiquité, l’homos sapiens doit réussir à retrouver ce qui fait de lui un être humain, c’est-à-dire retrouver à quoi à part l’humanité en tant que forme unique et particulière de la nature, celle à laquelle sa conscience la rappelle. Quels sont les critères qui font que l’humain se porte vers l’humanité ? Quelle est la finalité commune des êtres humains ? N’est-elle que consumérisme, idéalisme, chimérique ou bien altruiste ? Comment est l’homme dont on est certain que l’on n’aura pas à avoir honte devant les nôtres, les autres et devant l’histoire ou face aux générations futures ? Y a-t-il un idéal de bien à rechercher et commun à tous les humains ?
Si la recherche peut s’apparentée à une quête, la finalité commune aux hommes est, elle, plus difficile à définir, du moins tant qu’on laisse croire que le bien est le bonheur ne serait pas liés à cette nature particulière qu’est celle de l’homme. N’est-il pas avéré depuis les débuts de la vie que la fin ultime de l’être humain est d’être à la recherche de lui-même, de se comprendre pour s’épanouir, cela dans son environnement et avec les siens ? Déjà, Bouddha qui insistait sur la quête de soi contre la recherche des biens matériels pour aboutir à la suppression de la souffrance humaine et parvenir à l’éveil, n’est-il pas unanimement reconnu à l’instar de Jésus Christ ou de Socrate comme l’un des plus grands sages ayant étés ?
Nous allons réfléchir sur ces trois formes de recherche de la vertu et d’exercices du bien que Bouddha puis Jésus Christ et enfin Socrate ont exprimés ; ainsi, nous nous interrogerons sur l’universalité, c’est-à-dire à voir si elles peuvent s’appliquées et être valables pour tous les Hommes et ce qu’en ont pensés les hommes leurs ayants succédés.
Nous commencerons donc par nous intéresser à Bouddha Sakyamuni (-410 avant J. C ; -483 avant J. C), Siddhârta Gautama, jeune prince indien d’un petit royaume du nord de l’Inde, héritier du clan Sakya, ayant tout quitté à l’âge de vingt-neuf ans, et est devenu un éveillé à l’âge de trente-six ans. Bouddha, L’Eveillé, a enseigné pendant près de quarante-cinq ans cela au moyen de la rencontre puisque parcourant en « tout sens un immense territoire de l’Inde du nord »[1] il va « expose dans des discours les bases de sa doctrine », « décrivant les règles de vie et les moyens à prendre pour s’engager de manière irréversibles sur la voie en vue de progresser vers la délivrance »2, ceux- la mêmes qui lui ont permis d’atteindre l’éveil.
Mais tout commence par quatre rencontres qui provoquent un véritable choc à celui qui n’est alors encore que le prince héritier du clan et à ce titre est gardé à l’écart de la vie, dans le palais, puisqu’il n’a pas le droit de sortir. Et, justement, Il est trop important pour lui de se rendre compte par lui-même des choses de son peuple et de la vie, et, tel que le ferait n’importe quel adolescent de nos jours, il fait le mur ; rencontre un vieillard, le premier car au palais les plus âgés, ce sont ses parents ; puis un malade incurable, auquel succède un cortège funèbre et un moine au visage apaisé. Il ressent alors le désir de quitter le monde et d’embrasser la vie religieuse. Le « fait brutal de la mort universelle et du caractère transitoire de toutes choses : la maladie et la souffrance des autres - seront le point de départ de la quête spirituelle du futur Bouddha puis de ses disciples3 ». Depuis ce moment, Bouddha n’aura de cesse de trouver le remède à la souffrance humaine, non qu’il ait pitié, mais par compassion puisque les hommes ne savent rien réellement de la vérité. Ils sont dans l’illusion quant aux tenants et aux aboutissant de la vie. « Si l’on s’adonne à la pratique du bien, on obtient d’être un humain… » sinon « C’est à cause de l’ignorance des êtres qu’il y a le Samsàra (Cycle des renaissances, de la vie et de la mort). En quoi consiste cette ignorance ? C’est à cause d’une ignorance fondamentale que les êtres en sont venus à naître actuellement. A cause de cette ignorance, leur esprit ne comprend pas et leurs yeux ne s’ouvrent : ils ne savent pas qu’à leur mort, ils se dirigeront vers leur destinée. »4. IL est impossible de parler en totalité de cette philosophie de vie ici, mais, le plus important est :
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